Le Jaguar voyage à travers le ciel

My Martin

Le Singe se couvre les yeux, de ses mains


Le Honduras -20 % de la superficie de la France. Dix millions d'habitants- un pays entre pauvreté extrême et ultra-violence

Depuis la fin des années 1990, le pays est gangrené par des gangs « entrepreneurs du crime », qui poussent les habitants à l'exil

Multiples coups d'État, guerre civile, conflits récurrents avec ses voisins

A la fin des années 1990, le pays bascule dans la violence : les États-Unis renvoient dans leur pays d'origine, les délinquants arrêtés sur leur territoire


Jadis. Le Honduras connaît la brillante civilisation maya et subit les attaques conquérantes des Aztèques et des Mosquitos

Honduras (Nord-Est), région de la Mosquitia      

La Mosquitia, région de l'Amérique centrale où vivent encore les Amérindiens Mosquitos ou Miskitos. La Côte des Mosquitos borde la mer des Antilles, sur le littoral Est du Nicaragua, ainsi que sur le littoral Nord-Est du Honduras. Au XVIIᵉ siècle, elle comptait parmi les repaires de corsaires, pirates et flibustiers, huguenots ou puritains.

Avant l'arrivée des Européens, la région était divisée en une demi-douzaine de groupes distincts

 

Cité précolombienne, la Cité Blanche

Ciudad Blanca (espagnol)

Xucutaco (nahuatl)

Hueytapalan ou Hueitapalan (maya)


La Cité est connue sous forme de récits légendaires

Durant la période de conquêtes espagnole, elle subit de graves catastrophes

Les habitants fuient. Les dieux furieux promettent une mort certaine, à quiconque revient dans la Cité


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30 juillet 1502. A son quatrième voyage, Christophe Colomb    1451-1506   navigateur génois au service des Rois catholiques d'Espagne Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon, aborde sur la côte du Honduras, à Trujillo. Il baptise cette région, Honduras – littéralement "profondeurs", en espagnol – en raison de la profondeur des eaux de la côte


Les Espagnols réduisent es Indiens en esclavage. A la fin des années 1530, certaines tribus et peuples résistent aux Européens. Parmi ces rebelles à l'invasion se trouve Lempira, (mort en 1537) « le maître des montagnes » chef cacique des Lencas, un peuple autochtone. Héros national. La monnaie du pays, le Lempira hondurien, porte son nom, en son hommage. Ainsi que le département de Lempira et la ville de Puerto Lempira

La féroce exploitation des Espagnols anéantit les populations indiennes. Pour se procurer une main d'œuvre, les Espagnols recourent à la traite des esclaves noirs (1542)

Les conquistadors obtiennent des revenus immédiats, par les activités minières et la vente des Amérindiens esclaves sur les îles des Caraïbes et au Panama

Les Espagnols bâtissent des colonies le long des côtes. Les villes de Comayagua et Tegucigalpa se développent -gisements d'or et d'argent


1519. Dès les premiers temps de son arrivée dans l'Empire aztèque, le conquérant espagnol Hernán Cortés    1485-1547   entend parler de Xucutaco


1523. Les Espagnols commencent la conquête du pays et font de Comayagua, fondée en 1540, la capitale. A 60 km au Nord-Ouest de Tegucigalpa

 

1523. Cinquième lettre d'Hernán Cortés à Charles Quint, empereur du Saint-Empire romain germanique

« J'ai des renseignements sur de riches contrées, gouvernées par de puissants seigneurs, avec grand état de cour et notamment le royaume de Eneitalapan, en autre langue, Xucutaco, dont on m'a parlé depuis six ans (...) Ce royaume dépasserait celui de Mexico en richesse et l'égalerait pour la taille de ses villes, la multitude de ses habitants et l'ordre qui la gouverne »


1544. L'évêque de Comayagua (1541), Cristóbal de Pedraza  1485-1555, part à la recherche de la Cité

Critique du traitement brutal des indigènes honduriens par les conquistadores, «protecteur des Indiens», il ne réussit guère à améliorer leur sort

Dans une lettre adressée à Charles Quint, il décrit son voyage à travers la jungle de la Côte des Mosquitos. Depuis le sommet d'une montagne, il entrevoit une grande ville, dans une vallée. Selon ses guides amérindiens, les seigneurs de la Cité mangent dans de la vaisselle d'or


Les Espagnols partent à la recherche de la Cité. Échec


Idoles d'or, pierres blanches sculptées -la Cité Blanche, Ciudad Blanca

La légende se développe, intègre les mythologies locales

Xucutaco, lieu de naissance du dieu aztèque Quetzalcoatl -« quetzal-serpent », c'est-à-dire « serpent à plumes de quetzal », en nahuatl. Le quetzal est un oiseau. Figure majeure du panthéon précolombien ; dieu de la vie, de la lumière, de la civilisation, de la fertilité, du vent


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1839. L'explorateur, écrivain, et diplomate américain John Lloyd Stephens  1805-1852  découvre Copán, cité maya à proximité de la frontière avec le Guatemala. Autels, impressionnantes stèles, l'un des sites majeurs de la civilisation maya


Les années suivantes, en compagnie du dessinateur Frederick Catherwood, il entreprend l'exploration et l'inventaire des anciennes cités mayas, depuis le Mexique, jusqu'au Honduras. Ils ne s'aventurent pas dans la Mosquitia

Frederick Catherwood   1799-1854   illustrateur et architecte britannique, célèbre pour avoir illustré la découverte des ruines de la civilisation maya, lors des expéditions de John Lloyd Stephens

1842. Stephens publie le récit de ses explorations archéologiques dans un ouvrage intitulé "Incidents of Travel in Central America, Chiapas, and Yucatan" -illustré par les gravures de Catherwood

XIXe siècle aux États-Unis. L'ouvrage connaît un immense succès populaire et contribue à l'intérêt des Américains, pour les anciennes civilisations mésoaméricaines


Début du XXe siècle. La légende. Immense Cité interdite, fabuleuse richesse


Années 1920. Premier explorateur européen, l'ethnologue luxembourgeois Eduard Conzemius    1892-1931  s'aventure dans la Mosquitia. Fleuve Río Plátano,  entre les départements de Colón et Gracias a Dios. Ses guides lui parlent de la Ciudad Blanca. Aucun guide n'accepte de partir avec lui à sa recherche


1933. Pour déterminer si la civilisation maya a pu s'y développer, la Smithsonian Institution Washington envoie l'archéologue William Duncan Strong   1899-1962, en exploration dans la Mosquitia

William Duncan Strong, archéologue et anthropologue américain réputé pour son application de l'approche historique directe, à l'étude des peuples autochtones d'Amérique du Nord et du Sud

Durant cinq mois, Strong sillonne la jungle via son réseau fluvial. Il découvre de hauts monticules de terre. Plusieurs cités -Wankibila, Dos Quebradas

Wankibila Mounds, Wampu River, Olancho

Dos Quebradas, Copan Ruinas. Hauteur, 569 mètres

Elles ne peuvent être attribuées aux Mayas, qui construisaient des bâtiments en pierre

Strong identifie une ou plusieurs cultures amérindiennes précolombiennes -elles occupaient la Mosquitia et n'appartenaient pas à l'Empire maya


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Dès 1930. Homme d'affaires et collectionneur d'objets amérindiens, l'américain George Gustav Heye finance plusieurs expéditions vers la Mosquitia

George Gustav Heye     1874-1957  né à New York. Son père est un immigrant allemand qui s'est enrichi dans la nouvelle industrie pétrolière

En 1897, alors qu'il supervise la construction du chemin de fer à Kingman Arizona, Heye acquiert une chemise en peau de daim Navajo, son premier article amérindien. Jusqu'en 1903, il continue à acquérir des objets, puis il commence à collecter du matériel en nombre

En 1901 jusqu'en 1909, Heye mène une carrière dans la banque d'investissement. Sa réussite lui donne les moyens financiers de financer des expéditions archéologiques menées par des chercheurs

Collectionneur américain d'artefacts amérindiens dans l'hémisphère occidental, en particulier en Amérique du Nord ; il fonde le Museum of the American Indian, sa collection devient le noyau du National Museum of the American Indian, Washington


Les deux premières expéditions sont confiées à un aventurier britannique, Frederick Mitchell-Hedges  1882-1959

Première expédition. Il rapporte un matériel archéologique composé de plus d'un millier d'objets

Les populations locales lui ont parlé d'une Cité abandonnée où s'élève la statue d'un singe. Hedges prétend avoir réalisé des découvertes archéologiques en Mésoamérique. Il invente. Les artefacts archéologiques sont des faux, achetés à des artisans habiles


1934 et 1935. La troisième et la quatrième expédition financées par Heye sont menées en collaboration avec le musée national du Honduras. Elles sont confiées à un aventurier canadien, le capitaine Ralph Stuart Murray   1901-1962

Il ne découvre pas la Cité. Il rapporte des objets, des preuves selon lui : une pierre couverte de caractères amérindiens et la statuette d'un singe qui se couvre les yeux, de ses mains


La cinquième expédition est confiée à l'américain Theodore Morde, que Stuart Murray a présenté à Heye

Theodore A. Ted Morde    1911-1954     aventurier, explorateur, diplomate, espion. Morde est animateur radio puis se lance dans le journalisme. Producteur de nouvelles télévisées


Morde emmène avec lui son ami, le géologue Laurence C. Brown

Juillet 1940. Quatre mois d'expédition. Morde annonce avoir découvert la Cité

Rumeurs de l'entrée en guerre des États-Unis -7 décembre 1941, les Japonais attaquent par surprise la base américaine de Pearl Harbor, dans les îles Hawaï. Morde et Brown rentrent au pays

Morde rapporte des milliers d'artefacts, refuse de révéler la position exacte de la ville

1954. Morde décède. Seul indice, une canne où sont gravées des coordonnées géographiques


Les carnets de Morde et Murray sont conservés dans les archives familiales respectives.

Étude tardive : Morde et Murray sont partis avec l'intention de chercher des filons aurifères, pas la Cité. Leur équipement est constitué de matériel d'orpaillage. Ils prospectent la région, rouvrent une ancienne exploitation abandonnée, l'abandonnent durant la saison des pluies -mai à septembre

Morde ne croit pas à l'existence d'une civilisation dans la région. Aucune découverte archéologique importante n'y est possible


Pour masquer leur activité réelle, Morde et Murray achètent sur place des artefacts d'origines diverses, rédigent un faux rapport destiné à Heye


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Spéculations sur l'emplacement de la Cité. Nombreuses tentatives individuelles d'expéditions sur place. Échec


Au début du XXe siècle, plusieurs expéditions sont lancées pour localiser la Cité. Échec


Fin du XXe siècle. Progrès scientifique. Utilisation de techniques de télédétection. Certaines zones de prospection sont identifiées


2015 et 2016. Sur place, deux expéditions confirment l'existence de sites archéologiques. Culture amérindienne précolombienne inconnue, différente de celle des Mayas


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1994. Le cinéaste et explorateur américain Steve Elkins -né en 1951- s'intéresse à la Cité, entreprend une expédition dans la Mosquitia

Au bord d'une rivière, il découvre un rocher gravé : un homme plante des graines

Une culture inconnue s'est développée dans la région, désormais inhabitée


Une vingtaine d'années plus tard, il entend parler d'une nouvelle technologie spatiale de prospection, qui a permis de localiser la cité d'Ubar / Iram    


Iram - Irem, Ubar, Wabar ou la Cité des Mille Piliers- est une cité, dans le tiers le plus méridional de la péninsule arabique. Important centre commercial du désert de Rub' al Khali,  région de Dhofar, à la frontière entre Oman et le Yémen

En 1984, l'étude de photos du golfe Persique prises depuis la navette spatiale Columbia permet d'identifier les vestiges de plusieurs villes détruites, le long de la route de l'encens. L'une d'entre elles, à l'extrémité orientale d'Oman dans la province de Dhofar, nommée Ubar, serait Iram

Au début des années 1990, Ranulph Fiennes, explorateur polaire et écrivain britannique, né en 1944  fouille les ruines d'un fort datant du XVIe siècle. Sous le fort, il découvre un point d'eau constitué d'une vaste caverne. La caverne se serait effondrée entre 350 et 300 av. J.-C., bloquant l'accès à la source    ...


Elkins contacte les inventeurs au NASA Jet Propulsion Laboratory JPL, Pasadena Californie- et les convainc d'utiliser leur technique, pour localiser Ciudad Blanca

Images satellites, vallée inexplorée. L'équipe identifie une zone, des formes rectilignes et curvilignes non naturelles. La première zone est baptisée « Target One » -T1

Elkins prépare une expédition mais à la suite du passage de l'ouragan Mitch -du 22 octobre au 9 novembre 1998, vents à 290 km/h- le Honduras est plongé dans la désolation. Report


Houston Texas. NCALM National Center for Airborne Laser Mapping

LiDAR « light detection and ranging » -détection de la lumière et télémétrie- ou « laser imaging detection and ranging ». Télédétection par laser, premiers appareils au début des années 1960. Teddy Harold Maiman   1927-2007, physicien américain

méthode de télédétection et de télémétrie, semblable au radar. Au lieu d'ondes radio, elle utilise des impulsions de lumière infrarouge puis mesure leur temps de retour, après avoir été réfléchies par les objets à proximité

Le LiDAR topographique effectue un balayage du sol, à partir d'un distancemètre laser qui peut être embarqué dans un aéronef. Les impulsions reviennent à l'appareil, renvoyées par le couvert forestier ou certaines, par le sol. Le LiDAR analyse le nuage de points, isole les signaux signifiants et reconstitue le relevé topographique du terrain

Technologie implantée dans les téléphones portables haut de gamme, pour favoriser le développement de la réalité augmentée


2010. L'équipe du NCALM de l'université de Houston Texas utilise la technologie LiDAR sur le site maya connu de Caracol (Belize). Le site est couvert d'une végétation luxuriante mais la technologie permet d'établir une cartographie précise

Entre-temps, Elkins obtient du gouvernement hondurien, une autorisation d'exploration. Équipe de la National Geographic Society, organisation scientifique et éducative non lucrative, Washington, fondée en 1888. Elkins contacte le NCALM et les convainc d'utiliser le LiDAR, sur la zone T1 et trois autres zones inexplorées -T2, T3 et T4. Possible site de la Cité Blanche


Mai 2012. La cartographie par LiDAR des zones T1 à T3 (T4 été abandonnée) révèle sur plusieurs centaines d'hectares, la présence de carrés, de structures rectangulaires  

T1 comprend dix-neuf agglomérations, reliées entre elles

T2 comporte des structures moins régulières, à caractère anthropique

La superficie de T3 est comparable à la cité maya de Copán -24 km2. 20 000 habitants à son apogée, début du IXe siècle. L'un des sites majeurs de la civilisation maya. Les ruines de son acropole et de ses places monumentales témoignent des trois étapes de son développement, avant son abandon au début du Xe siècle


Début 2015. Première expédition sur place, rapide exploration du site T1. Reconnaissance d'une structure pyramidale, d'une enceinte fortifiée et d'un système d'irrigation élaboré. Au pied de la pyramide, un autel est découvert. Il renferme une dizaine de sculptures -dont un jaguar rugissant-, des poteries, un ensemble d'objets manufacturés

Dans la culture maya, le jaguar est le symbole du droit divin des rois. Le dieu Jaguar habite le Monde d'En-bas, la Demeure des Morts. Tous les matins, il devient le dieu du Soleil et voyage à travers le ciel vers l'Ouest, où il rejoint le Monde d'En-bas


2 mars 2015. Récit de la découverte sur le site internet du National Geographic. Au Honduras et en Amérique centrale, les journaux rapportent que Ciudad Blanca est localisée

La controverse éclate. Certains spécialistes reprochent à l'expédition, d'exagérer l'importance du site découvert, d'ignorer les précédentes découvertes réalisées dans la Mosquitia

L'expédition n'a pas associé les scientifiques honduriens et a privilégié le spectacle, à la science. Vision colonialiste de l'archéologie, non-respect des populations amérindiennes


2016. L'expédition réalise une reconnaissance du site T3

Multiples esplanades entourées de talus, fouille complète de l'autel de la pyramide du site T1. Plus de deux cents artefacts en pierre et céramique, pour la plupart brisés, sont mis au jour. L'offrande a été réalisée en une seule fois. Objets volontairement brisés

Les objets les plus fréquents sont des metates décorés de têtes et de queues d'animaux -vautours, serpents, jaguars, singes

Metate -moudre. Nahuatl matatl. Dans les civilisations précolombiennes d'Amérique centrale, pierre à moudre sur laquelle étaient broyées les graines

Style iconographique daté de 1000 à environ 1500 après J.-C.


Au milieu du XVIIe siècle, la Cité a été abandonnée par ses habitants. Malédiction, les dieux châtient

Les habitants qui n'étaient pas immunisés, ont été anéantis par les infections microbiennes amenées par les Conquistadors espagnols (1524). Variole, tuberculose, peste, rougeole


L'environnement de la Mosquitia est difficile. La nature et l'étendue réelle des sites demeurent imprécises. La déforestation illégale s'étend. L'armée tente de surveiller les sites archéologiques, pour prévenir les fouilles sauvages et la vente d'objets sur le marché de l'art


Vraisemblablement il existe dans la Mosquitia, plusieurs "cités blanches"

D'autres sites archéologiques importants sont découverts, les monticules du vaste site Las Crucitas de Aner, département d'Olancho    

près du confluent du Rio Wampú et du Rio Aner, deux sites à Las Crucitas. Ces sites sont parmi les sites les plus complexes répertoriés à ce jour à l'Est du Honduras

Les sites archéologiques T1 et T3 seraient respectivement quatre et sept fois plus étendus, que Las Crucitas de Aner


D'après les archéologues de l'Institut Hondureño de Antropología e Historia IHAH (Tegucigalpa), les vestiges retrouvés

n'appartiennent pas à la culture maya -toutefois une influence maya est perceptible

ni à une autre culture connue de l'Amérique précolombienne -excepté, Pesh


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« Pesh » signifie « le Peuple », les Pesh l'utilisent en référence à eux-mêmes. Les Pesh sont aussi connus sous le nom de « Paya ».

La culture Pesh apparaît aux alentours de l'an 300 après J.-C. Elle se serait développée en parallèle à la culture maya, proches voisins des Pesh. La culture des Pesh été influencée par les Mayas -nombreux emprunts mayas, dans la langue pesh


Au moment de la conquête espagnole (1524, Hernan Cortes), la langue pesh était probablement parlé

depuis Trujillo à l'Ouest, jusqu'à Cabo Gracias a Dios, à l'Est

et jusqu'en amont de la rivière Patuca, au Sud


Les Pesh ont souffert de l'émergence de la tribu Miskito lors du XVIIème siècle, soutenus par leurs alliés britanniques. Les Miskitos ont capturé des Indiens pour les remettre en esclaves aux Anglais, en échange d'armes et d'autres biens européens. Les colons anglais en Jamaïque ont préféré les esclaves noirs d'Afrique pour travailler dans les plantations. Les Miskitos ont adopté une économie basée sur la collecte des taxes et l'échange de viande et de carapaces de tortues, contre des marchandises anglaises

D'autre part, les Pesh ont souffert de l'apparition de la tribu « Mosquitos zambos », esclaves noirs qui ont fui leurs maîtres. Les raids de l'ethnie Miskito à l'encontre des Pesh ont incité ces derniers à fuir les côtes, à se réfugier dans les régions montagneuses


Les Pesh sont animistes. Ils adressent des cérémonies aux esprits des montagnes, aux animaux et aux sirènes qui prennent soin des poissons

A l'origine, un peuple de chasseurs-cueilleurs, chassant principalement les pécaris, singes et autres animaux sauvages. Aux alentours des villages, ces animaux ont disparu. Le gouvernement du Honduras incite les habitants hispanophones à s'installer sur les anciens territoires Pesh

Le mode de vie, la culture, la langue de ce peuple, sont en péril



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