Le jardin

freevan

Le Jardin

 

 

Pour ouvrir ton jardin je n’avais qu’un passe

Les clés restées cachées derrière l’angoisse

Mais le bonheur m’est apparu sans failles

Alors liés comme l’amour et la paille

 

Pour fleurir ce jardin, je n’avais qu’un chemin

La paume de mes mains fertiles, sur tes reins

J’ai mis le feu à ce bonheur, avant qu’il ne défaille

Il a brûlé comme un feu de pailles

 

Tes fleurs devenaient bleues

Elles avaient fané peu à peu

 

Cette flamme comme une femme qui danse

Tremblements et transe m’assaillent

Cette flamme comme une délivrance

Assèche et soigne nos entailles

 

Pour fuir ton jardin, je l’ai réduis en cendres

Et tout comme tes reins, mon cœur est à prendre

Ma compagne pour demain, une route de silence

Qui traverse des champs bleus, immenses

 

Tes fleurs devenaient bleues

D’autres mains les teinteront mieux

 

J’ai revu ton jardin lors d’une de mes errances

Dans un parc lointain, dans ce qui fait le mien

Le paradis enfoui dont je suis le gardien

Là où poussent les fruits de l’expérience

 

Et dans ses chemins sinueux

Apparaissent… quelques fleurs bleues

 

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