Le jour où l'on m'a tiré dessus...

Caïn Bates

       Tout a commencé quand on a décidé de partir en vacances entre potes. Max avait réussi à convaincre son père de nous prêter l'une de ses cartes d'entreprise. Paiement sans plafonnement, débit illimité, cette carte nous ouvrait toutes les portes. Nous avions choisi une petite île du Pacifique réputé pour être le paradis des gosses de riche.
      Au début, tout se passait idéalement. Nos journées étaient chargés de courses de jet-ski, de parapente et de nuits interminables dans des boites chargées d'alcools forts et de speed en tout genre. Et ce qui devait arriva, on s'est fait remarquer au point de se faire embarquer à la sortie d'une de nos soirées trop arrosée. C'est au petit matin que l'on s'est rendu compte que les officiers qui nous avaient arrêté n'étaient en aucun cas des policiers.

       Nous étions retenus dans une genre de jungle, deux par cage, un de chaque côté retenu par des cordes qui nous brûlaient la peau contre des barreaux en bois qui s'enfonçaient dans mon dos. Mon frère était fâce à moi, silencieux mais serein. Son calme me rassurait un peu malgré les gémissements des autres captifs et des coups de feu qu'on entendait parfois. Puis, un jour, il m'a demandé d'être courageux et de le suivre. Il s'était servi d'une roche éclatée pour se libérer les mains et l'a ensuite utilisée sur ses chevilles puis m'a libéré. Son poignet droit saignait mais son sourire exigeait de ne pas m'inquiéter.
       Nous avions tenté de fuir le plus silencieusement possible mais les chiens nous avait repéré. Nos geôliers n'ont pas tardé à nous rattrapé dans notre fuite parmi les arbres et nous ont canardés sans perdre de temps. J'ai étais atteint à la jambe et me suis écroulé sur le sol sur une surface un peu molle. E tentant de me redresser, j'ai vu le visage crispé de mon frère et ses yeux vides. Son corps était couvert de son sang et sa veste trouée de partout. J'ai entendu des bruits de moteur et les hurlements des chiens qui se rapprochaient puis plus rien, le silence.  

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