Les placebos de madame d'O
scribleruss
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Vendredi 23 novembre 2018, 17.21
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Un après-midi pour les escargots, un après midi comme je les aime, sombres et pluvieux, sans espoirs, un temps dégueu ...
Françoise d'Ormesson, jolie veuve de quatre-vingts ans et de monsieur Jean, l'écrivain disparu le 5 décembre 2017, se confie sur son couple atypique dans une interview à Paris Match .
Elle a été mariée durant 55 ans à l'Académicien. Un mariage qui ne s'est pas fait par envie mais plutôt "par devoir ".
Quelques mois avant la naissance de notre fille unique. : " Il m'a répété 50 fois, en long et en large, que le mariage n'était pas fait pour lui. Il voulait sa liberté, voyager lorsqu'il le souhaitait, avoir des aventures, ne rien devoir expliquer. "
Tout au long de sa vie, l'écrivain enterré aujourd'hui au cimetière du Père-Lachaise a eu de nombreuses aventures. " Bien trop de gens étaient ravis de me les raconter !, se souvient Françoise (...) S'il m'arrivait d'être triste, je n'étais pas jalouse. Je posais très peu de questions."
D'ailleurs, elle-même a connu des aventures extraconjugales. Mais cela ne l'a pas empêchée de n'aimer "qu'un seul homme ", ses autres histoires étant " des placebos ". Pour elle, Jean d'Ormesson a été " un sublime compagnon, qui ( l'a ) séduite pendant 55 ans. Un enchanteur. Mais un mari, sûrement pas ".
Monsieur Jean avait même "du mal à dire ma femme " au début de son mariage avec Françoise. " Ça le gênait presque. Mais j'ai passé 55 ans avec un homme très attentionné et très amusant ", explique celle qui ne " regrette rien " et referait, si elle le pouvait, " tout de la même façon ".
Et cet infidèle monsieur Jean que le menu peuple adore sans l'avoir beaucoup lu griffonna trois jours avant sa mort ces mots ;
" Une beauté pour toujours. Tout passe. Tout finit. Tout disparaît. Et moi qui m'imaginais devoir vivre toujours, qu'est-ce que je deviens ? Il n'est pas impossible... Mais que je sois passé sur et dans ce monde où vous avez vécu est une vérité et une beauté pour toujours et la mort elle-même ne peut rien contre moi."
Oui assez insipide mais comme c'est monsieur Jean d'O qui l'a dit ... et j'ai toujours préféré l'Histoire d'O de Pauline Réage ... " une femme osait dire ses désirs les plus secrets et nous délivrait de la honte attachée à leurs réalisations. " a écrit Régine Deforges.
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La Camarde ne fait plus peur aux morts ! :o))
· Il y a environ 6 ans ·Hervé Lénervé