LE METRONOME DE SA CONNERIE...

rocco-souffraulit

Dans le pare-brise défile le cynique paysage

De sa vie boueuse faite de noirs marécages,

A l’odeur de pneu, sous l’usure des méninges

Qui chauffent pour mettre en l’air son ménage,

Bricoleur, il préfère encore essuyer les plâtres

Plutôt que de laver son linge sale en famille,

Avec l’autre au bas-résilles qu'il fusille

En la flattant pour qu’elle se déshabille.

Le métronome qui contrôle ses hormones

Avec l’aide de l’harmonie de son anatomie,

C’est la mélancolie qui embrase sa monotonie,

Pour la philharmonie de sa grande connerie

Qui fait la force de ce pauvre petit homme.

Plutôt que d’écouter le code de l’honneur

Émis avec le cœur par ses deux parents,

Il préfère aller provoquer des accidents,

Le volant aux mains de sa petite existence

Pour mieux la consumer, boire son essence,

En roulant les fenêtres si grandes ouvertes

A s’en prendre du vent plein les dents,

Avaler ces mouches et ses gros cafards

Régurgités pour son seul bien-être.

Le métronome qui contrôle ses hormones

Avec l’aide de l’harmonie de son anatomie,

C’est la mélancolie qui embrase sa monotonie,

Pour la philharmonie de sa grande connerie

Qui fait la force de ce pauvre petit homme.

Confortablement installé au feu rouge

Sublime le monde qui tout autour bouge,

Dans un fauteuil à se prendre pour Voltaire

En envoyant de longs SMS incendiaires,

A son unique frère ou encore à son père,

Sans tenir compte de ce qui déboule,

S’en fou si pour certains ça fou les boules,

Un entourage qui le préfère voir nourrir

Comme de l’engrais les vers et les fleurs,

Dans un trou pour bien enfoncer le clou,

A la pelle recouvert de terre et de poussière,

Marquer l'emplacement à coup de gyrophare

De l'accès du parking privé de sa dépouille,

Avec ses puantes idées pour l’embaumer

Et le conserver, au frais à tout jamais,

Être découvert aux prochaines fouilles.

Le métronome qui contrôle ses hormones

Avec l’aide de l’harmonie de son anatomie,

C’est la mélancolie qui embrase sa monotonie,

Pour la philharmonie de sa grande connerie

Qui fait la force de ce pauvre petit homme.

Totalement sûr de lui aux intersections,

Brule les interdictions qui sont pour les cons,

Grille les priorités avec toute sa ferveur,

Cultive seul le fruit de son dur labeur

En plantant la planète entière, ses valeurs,

Répulsif de ceux qui ressentent de la peine

Avec son haleine qui renifle la haine.

Comme il veut toujours avoir raison

A quoi bon vouloir une négociation,

Ce serait comme pisser dans un violon.

Le métronome qui contrôle ses hormones

Avec l’aide de l’harmonie de son anatomie,

C’est la mélancolie qui embrase sa monotonie,

Pour la philharmonie de sa grande connerie

Qui fait la force de ce pauvre petit homme.

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