LE MONOLITHE ( NOUVELLE)

Eric Dubois

Voici que la nuit ascendante tétanise les volontés.
L’homme qui écrit cela dort. Soudain, il ouvre un œil furtif. Il se dit que c’est une tentative de dépassement de soi. La pièce est jaune. L’homme qui a dormi dans cette pièce se dit que c’est une tentative de dépassement de soi que d’ouvrir un œil furtif puis l’autre.
Sur la table de chevet, L’Idiot de Dostoïevski.
Quelques photos.
L’homme qui vient de dormir dans la chambre jaune se dit que c’est une tentative de dépassement de soi que d’ouvrir un œil furtif puis l’autre sur L’Idiot de Dostoïevski et sur les quelques photos d’anniversaire.
Il a trente-six ans.
L’homme s’aperçoit que, sous son caleçon, il a une légère érection.
L’homme qui vient de dormir et qui s’aperçoit qu’il a une légère érection se dit que c’est une tentative de dépassement de soi que d’ouvrir un œil furtif puis l’autre sur L’Idiot de Dostoïevski et sur les photos de ses trente-six ans et sur sa légère érection.
Il sait qu’il est au milieu de la nuit et que le réveille-matin ne sonnera pas. Il sait qu’il ne travaillera pas.
L’homme qui a dormi dans la chambre jaune se dit que c’est une tentative de dépassement de soi d’ouvrir un œil furtif puis l’autre sur l’Idiot de Dostoïevski, sur quelques photos, sur sa légère érection et sur le réveille-matin qui ne sonnera pas l’heure du travail.
Alors, l’homme qui a dormi dans la chambre jaune et qui s’est dit que c’était une tentative de dépassement de soi que d’ouvrir un œil furtif puis l’autre sur L’Idiot de Dostoïevski, sur les photos de son anniversaire, sur sa légère érection et sur le milieu de la nuit, décide de se coucher à nouveau après avoir longtemps pensé qu’il avait dormi et qu’il s’était dit que c’était une tentative de dépassement de soi que d’ouvrir un œil furtif puis l’autre sur sa légère érection.
L’homme qui a dormi dans la chambre jaune a tenté d’écrire un journal. Mais il s’est lassé de consigner des remarques sans intérêt autour de son existence, de sa place dans la société, de ses vaines relations avec les femmes et de sa psychothérapie dite «analytique».
L’homme qui a dormi dans la chambre jaune et qui a tenté d’écrire son journal intime, l’été 2002, abandonne provisoirement ce genre de littérature égotiste. Ce n’est pas qu’il ait mieux à faire ou à dire. Peut-être en a-t-il assez dit depuis plus de quinze ans qu’il envisage sérieusement d’écrire?
L’homme qui a dormi dans la chambre jaune et qui a ouvert un œil furtif puis l’autre sur sa légère érection, après avoir consigné journellement des remarques sans doute ineptes sur ses vaines relations avec les femmes, dans un journal intime sans lendemain, s’est dit qu’il avait finalement tout dit. L’homme qui s’est dit qu’il avait finalement tout dit n’a pas évoqué ses liaisons chaotiques avec Béatrice, ses orages sensuels avec une certaine Nathalie, caissière dans une boulangerie, et son borderline mystique avec une secrétaire de type «stressée» avec enfants en bas âge, prénommée Marie quelque chose, sans compter ses vieilles habitudes illicites avec des prostituées…
L’homme qui s’était dit qu’il avait tout dit n’a pas tout dit. L’homme qui n’a pas tout dit ouvre à nouveau un œil furtif puis l’autre sur sa légère érection.
L’homme qui s’était dit qu’il avait tout dit n’a pas tout dit. Il doit sortir de sa gangue, de ses gonds. Il doit se dépasser. L’homme qui s’était dit qu’il avait tout dit en sachant qu’il n’a pas tout dit et après avoir ouvert un œil furtif puis l’autre sur la chambre jaune, sur les photos de son anniversaire, sur L’Idiot de Dostoïevski et sur sa légère érection doit se dépasser, passer outre. Parce qu’il n’a pas tout dit et parce que le jour se lève, il doit se laver, s’habiller, se chausser, consulter sa montre, son agenda, son carnet d’adresses, allumer son portable, téléphoner, manger, écrire, donner des rendez-vous, prendre des initiatives.
Parce qu’il n’a pas tout dit et parce que le jour se lève, l’homme qui a dormi dans la chambre jaune après avoir ouvert un œil furtif puis l’autre sur sa légère érection, est vraiment de bonne humeur.
Il croit raisonnablement avoir chassé les fantômes du passé, les Béatrice, les Nathalie, les Marie, les Barbie. Ca y est, il le sent, il le sait: il va tomber amoureux. Il va tomber amoureux parce que son horoscope est formel et parce qu’il est libre, disponible, prêt à toute éventualité. Il va tomber amoureux parce qu’il ne peut demeurer longtemps seul avec pour compagnie L’Idiot de Dostoïevski, quelques photos, un journal intime inachevé, sa légère érection.
Parce qu’il n’a pas tout dit et parce que le jour se lève, l’homme qui a dormi dans la chambre jaune après avoir ouvert un œil furtif puis l’autre sur Dostoïevski, quelques photos de famille, un journal intime inachevé et sa légère érection –signe de relative bonne santé– songé tendrement à ces anciennes amours et décidé de tomber coûte que coûte amoureux écrit quelques mots, dans une position inconfortable, assis sur son lit, courbé, le stylo à la main, sur un petit carnet, lequel occupe les deux tiers d’un tabouret ovoïde, tout en sirotant quelques notes d’un jazz un peu défraîchi mais jamais égalé.
Certes, il pourrait faire autrement et passer réellement la nuit avec une jolie fille abordée dans le métro ou bien autour d’un express dont l’écume vaporeuse est propice à la création artistique –après avoir longuement disserté de la rentrée littéraire, des sans-papiers ou du sommet de Johannesburg–, échanger des sourires complices, des frôlements de mains tendancieux, après s’être fait une toile, en plein après-midi ou un resto sympa mais pas cher…
Mais l’homme qui a dormi dans la chambre jaune n’a pas fait tout cela. Il a divagué de café en café, évitant de s’alcooliser et se contentant de jus d’agrumes et de menthes à l’eau.
On approche de la fin de l’été. Est-ce le début? Est-ce la fin? Des certitudes? De l’incertitude? L’homme qui a dormi dans la chambre jaune et qui a consacré son temps à la contemplation de quelques photos, d’un journal intime laissé en plan, d’un ouvrage étonnamment épais d’un auteur russe réputé difficile et d’un phénomène physique propre à sa sexualité, constate que l’été file trop vite, qu’on est maintenant en septembre. Comme à son habitude, l’homme semble errer de café en café quand il n’est pas à lire ses mails, à téléphoner à ses amis, à remplir le questionnaire mensuel de l’agence pour l’Emploi ou bien à voir vieillir ses parents qu’il côtoie encore à son âge ou bien à continuer sa psychothérapie à la seule fin de mieux se connaître, comme si la connaissance de soi pouvait résoudre les problèmes…
Mais l’homme qui a dormi dans la chambre jaune oublie qu’il doit tomber amoureux.
L’a-t-il oublié?
L’homme qui a dormi dans la chambre jaune, avec une légère érection, à l’approche de la fin de l’été, cherche, dans la bonne humeur, à tomber amoureux afin d’échapper à un quotidien sans surprise, même si ses amis poètes apprécient son talent de «slameur» émérite.
L’homme qui a ouvert un œil furtif puis l’autre sur quelques photos, L’Idiot de Dostoïevski, son journal intime et sa légère érection se dit que c’est une tentative de dépassement de soi que de se lever chaque matin. On peut dire que pendant toutes ces années il s’est cherché et qu’il se cherche encore dans ses recherches généalogiques; il se cherche dans la cartophilie; il se cherche dans la psychothérapie; et quand il fait des croquis à la hâte, et quand il s’absorbe dans les couleurs, les matières, il se cherche encore et il se cherchera toujours, même à l’office religieux, devant l’hostie consacrée.
Et pendant que l’homme qui a dormi dans la chambre jaune après avoir ouvert un œil furtif puis l’autre sur sa légère érection, se cherche, ses amis se dispersent, deviennent rares.
Au nombre de quatre ou cinq, ils ont en commun de ne pas ou peu travailler.
Il y a Christine, presque trente ans, mariée, sans enfant.
Il y a Pierre Marc, la quarantaine qui oscille entre la vraie vie dans son studio acheté à Saint-Maur et l’autre, celle de ses parents dans le quartier de la Pie.
Il y a Pierre Singer, de deux ans le cadet de l’homme qui a dormi dans la chambre jaune .
Il y a Marco, cinquante-huit ans, dépressif notoire, barbu comme l’homme qui a dormi dans la chambre jaune, ex-syndicaliste, dit-il, ex-père de famille, regrette-t-il, divorcé.
Pierre Singer travaille depuis plus d’un an. Pierre Marc a travaillé. Marco est un futur retraité. Christine, une véritable maîtresse de maison avec un mari sportif, fonctionnaire et un chien noir et blanc, petit, rond, râblé.
Et l’homme qui a dormi dans la chambre jaune essaie de les fréquenter assidûment.
Et l’homme a pour béquilles des amis parfois blasés parfois perdus.
L’homme qui a dormi dans la chambre jaune continue ses errances en compagnie d’amis «rares»; nul ton obséquieux entre eux et lui; ils sont les différentes facettes de sa personnalité. Comme eux, il possède le goût du secret. Mais l’homme qui a dormi dans la chambre jaune exhibe ses mots, ses phrases, ses strophes dans des cafés où des poètes bonimenteurs impulsent au public le sens du désordre, le non-sens du monde et la sensualité de la rime –ces trouvères sans orchestre par leur exemple ont sonné le glas de la monotonie de son existence. L’homme qui a dormi dans la chambre jaune ne résiste pas à l’appel des muezzins païens. Le langage est une célébration avec son autel, ses fidèles et ses ecclésiastiques du verbe. Et l’homme qui a dormi dans la chambre jaune égrène un chapelet de mots au vu et au su de tout le monde –cependant qu’il se cherche toujours. Il ne succombe pas à une graphomanie compulsive. Il ne finit pas toujours ses phrases. Il se cherche.
Et l’homme qui a dormi dans la chambre jaune longe les bords de Marne. Quai Pierre-Brossolette, il voit s’avancer la pointe de l’île Fanac. Il jette un coup d’œil intense sur le port de plaisance et la capitainerie. Il déplore la disparition lente et programmée des studios de Joinville. Il traverse le pont. C’est un mois de septembre froid. L’automne déjà. Et l’homme qui a dormi dans la chambre jaune a rendez-vous avec son psychothérapeute M. Loiseau. Sans jeu de mots, va-t-il prendre son envol? Depuis plus de deux ans, tous les jeudis ou presque, la routine. L’automne déjà. Et l’homme qui a dormi dans la chambre jaune allume une dernière cigarette. Le centre Médico-Psychologique se trouve avenue Joyeuse. Que va-t-il dire à M. Loiseau qu’il ne sait déjà? Parfois, l’homme qui a dormi dans la chambre jaune, se lasse, aimerait bien arrêter. Mais l’homme qui a dormi dans la chambre jaune adore ce jeu de dupes- narcissisme –mystification-égocentrisme triste– et l’homme survole quelques articles d’un vieux Télérama; il écrit cela dans la salle d’attente. Il écrit parce que cela trompe l’ennui. Sa vérité à lui, c’est l’écriture. Il écrit que l’écriture c’est sa vérité à lui. Sa vérité vraie.
L’homme qui, dans la chambre jaune, écrit que sa vérité à lui, sa vérité «vraie» réside dans l’écriture et demeure l’écriture, tout en jetant un regard furtif puis l’autre sur L’Idiot de Dostoïevski qu’il a lu et qu’il a soigneusement rangé sur une étagère, sur quelques photos d’anniversaire, sur le port de plaisance de Joinville (en imagination), sur les yeux scrutateurs de son psychothérapeute, sur les quelques appréciations qu’il fait de ses amis, Pierre Marc, Christine, Pierre Singer, Marco (en vrac), sur son journal intime, abandonné, sur sa légère érection, parfois, le matin, au réveil, se dit qu’il doit tomber amoureux car nous sommes déjà en octobre, l’automne déjà et qu’au milieu de toute cette effervescence, lui seul repose, en l’état, comme un objet, perdu dans sa contemplation d’être!
L’homme qui pousse un soupir en contemplant le port de Joinville s’assied sur un des bancs, près de l’entrée du canal. Il ne comprend pas les joggers pressés et les chauffards qui ignorent la vue et la méprisent. Savoir s’arrêter et regarder. Et au milieu de toute cette effervescence, reposer, en l’état, comme un objet, perdu, dans sa contemplation d’être! Oublier les étagères, les anniversaires, les psychothérapies, les érections, les journaux intimes. Oublier que la vérité «vraie» réside dans l’écriture. Oublier l’écriture. S’abstraire de tout propos, de tout progrès.
Vivre en autiste. Et tomber amoureux de la ville. Plonger au cœur de la ville, la sentir battre, respirer, se déployer et déployer ses sortilèges…

– Où en êtes-vous dans vos démarches?
– C’est-à-dire?
L’homme questionne un autre homme. Les questions qui fusent: c’est son métier. Il est payé pour ça. Il est payé pour poser des questions. M. Loiseau répète sa question.
Et l’autre homme ne répond pas ou ne veut pas répondre ou répond à côté.
– Parlez-moi de Christine? Que représente-t-elle pour vous? Une amie?
Et l’homme pousse un second soupir.
– Une amie «intime».
– Il y a des amis qui ne le sont pas, euh, «intimes»?

Depuis plus de deux ans, l’homme qui a dormi dans la chambre jaune et qui a ouvert un œil furtif puis l’autre sur L’IdiotMonde des Naïfs de Max Ernst, s’entretient avec M. Loiseau. Depuis plus de deux ans. Et l’homme qui a dormi dans la chambre jaune fait un signe au machiniste du 106. Il y a des amis qui ne le sont pas, euh, «intimes»? Il y a des amis qui. Des amis qui quoi? Qui sont les amis de l’homme qui a dormi dans la chambre jaune et qui combat l’ennui à coups de Nicorette et de pensées sublimes? À l’instant T
L’homme qui dormi dans la chambre jaune et qui a ouvert un œil furtif puis l’autre sur L’Idiot de Dostoïevski, sur les photos de son anniversaire, sur sa légère érection et sur le milieu de la nuit décide de se coucher –il use de sédatifs– après la capture et la mise à mort d’un moustique –sous un microscope: aspect repoussant– et après promesse faite à lui-même de tomber amoureux –état d’humanité– sans pour autant faire de concession –quoi?– en étant lui-même. L’homme n’a pas voulu fêter Halloween avec Christine –est-il aigri? a-t-il changé? vieillit-il – refuser la joie et le partage entre amis: il n’est pas coutumier du fait. Une certaine mollesse l’envahit; il ne présente plus d’aspérité de sorte qu’il devient un intouchable –est-ce de la sainteté?– un insondable, un monolithe, oui, c’est ça, un monolithe dont l’opacité fait trembler dans ses bases tout effort d’autrui. L’homme qui a dormi dans la chambre jaune se compare à un monolithe.
L’homme qui a dormi dans la chambre jaune après avoir ouvert un œil furtif puis l’autre sur L’Idiot de Dostoïevski, sur quelques photos, sur le milieu de la nuit et sur sa légère érection se compare à un monolithe. Oh! cela demande des explications, ne trouvez-vous pas? À cela, le désir de tomber amoureux avant l’hiver, avant les neiges? À cela, les jours qui raccourcissent, les nuits, le froid, le gris, partout, le gris? À cela, un mal de dos persistant, un besoin irrépressible de nicotine? À cela, une envie de vivre qui ne dit pas son nom, son «non»?
Fin novembre, le froid commence à saisir les âmes. L’homme qui a dormi dans la chambre jaune après avoir ouvert un œil furtif puis l’autre sur L’Idiot de Dostoïevski, sur quelques photos, sur le milieu de la nuit, ne dort pas ou si peu, dans l’attente d’un jour plongé dans la grisaille et que seules les perspectives des fêtes de fin d’année mettent en joie. Comme tous les jeudis, il longe la capitainerie. La Marne est un miroir insondable. Mais qui résiste à l’attraction de son cours imperturbable, à l’image d’une vie rêvée, éternelle, sans fin, dans un novembre de capuches, de pull-overs, de longs manteaux sombres? Les jours qui raccourcissent, les nuits, le froid, partout le gris. Et l’homme-monolithe somnole en plein jour, bégaie des explications, somnole dans les bus et les métros, bégaie des explications. Il faut justifier cette étrange oisiveté de convalescent des catastrophes intimes, de convalescent des jours timides, de convalescent en amours urbaines. Il faut justifier.
L’homme qui a dormi dans la chambre jaune après avoir ouvert un œil furtif puis l’autre sur L’Idiot de Dostoïevski, sur les quelques photos de son anniversaire, sur le milieu de la nuit et sur sa légère érection semble se satisfaire de l’entretien accordé à un éditeur en ligne sur le Web, son éditeur: intense joie qui ne peut pas lui faire oublier l’arbre étique qui ne cache pas la forêt de sa solitude et le goût amer des neuroleptiques et le ressassement peut-être stérile de souvenirs jaunis et de mots amputés, dans le lent et pitoyable exercice thérapeutique. Il sait que dans la nuit cosmique du Web, jeter des pavés sous forme de mots, de concepts ou d’images dans la mare abyssale de l’humanité desséchée est un effort louable mais vain.
L’homme qui a dormi dans la chambre jaune et qui y dort toujours –gimmick, tic stylistique d’une narration approximative– et qui ouvre un œil puis l’autre sur le milieu de la nuit qui comme le jour en décembre exhale un musc de bois brûlé –et sa légère érection, pas toujours légère, souvent gênante pour l’état de ses nerfs et le déploiement de ses talents– poèmes en ligne, poèmes dans les tiroirs, dessins dans les cartons, tableaux accrochés ou conservés dans l’atelier– se dit là que sa pensée confine au pessimisme si elle stigmatise les angoisses et les doutes inhérents à la création lorsqu’elle n’a pas trouvé d’écho! L’explication est peut-être ailleurs, de l’ordre du comportement en société ou du savoir se vendre. Certains diront que monolithe il l’est, monolithe il le restera. D’autres prétendront que ce n’est que le début et que l’on tâtonne toujours au début. Mais l’homme qui a dormi dans la chambre jaune ne se plie à aucune idée fixe d’ambition démesurée!
L’homme qui a dormi dans la chambre jaune n’a pour dessein que vivre un peu mieux ses passions.


Hiver 2003


L’homme qui a dormi dans la chambre jaune contemple comme un enfant le paysage mystique et neigeux. L’homme qui a dormi, en relisant ces quelques lignes, décide –il tombera amoureux, il tentera de vivre– de mettre trois points de suspension à cet improbable récit.


août 2002 - février 2003

ERIC DUBOIS

extrait de "Le canal" Eric Dubois. Editions Le Manuscrit, 2004.Prix : 10.90 €


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