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Le pantin sentimental
ecorcheur
C’était un pantin
Aux filins sentimentaux
Quand je pleurais le matin
Il me tapait dans le dos
C’était un jouet
En bois d’if et de cyprès
A l’âme nue et nervurée
Que j’aimais manipuler
Mais un jour
Sans raison ni alibi
Ni sans l’ombre d’un détour
D’un pinceau se munit
Le tableau de la guerre
Il le peignit d’un air bête
Mélangeant rouge et le vert
Stupide marionnette !
Le lendemain
Il ouvrit ma bibliothèque
De la poussière, un bouquin
Extirpa-t-il d’un coup sec
Le Livre de la Vie
Il le lut et le brûla
Dans le feu aux odeurs moisies
Enfin se jeta