Le Parnasse
Em
De tes larges boucles brunes à tes yeux volages Le blanc de ta robe abrite la chasteté d'un être passionné La légèreté de tes pas et la douceur de ta phonétique mezzo soprano Au loin en vu du miroir de ma chambre, au milieu de bouquets de roses L'ange de la musique, à travers les masques, les ponts, les piliers, les dorures et Charon M'ont transportés dans un monde à part dans lequel je ne ressens plus de craintes Les chandeliers avec leurs formes baroques provoquent un apaisement Le masque qui habite mon visage n'est plus que souvenir As-tu peur de l'ombre des enfers, lorsque tu es emprises dans mon regard la noirceur et la tristesse qui t'entoure disparaît
(à continuer)
"Alors, Mouret acheva de perdre toute tranquillité. Il n'eut plus le courage de revenir sur cette conversation, il vécut dans la continuelle attente d'une catastrophe, où son coeur resterait broyé. Et son tourment le rendit terrible, la maison entière trembla. Il dédaignait de se cacher derrière Bourdoncle, il faisait lui-même les exécutions, dans un besoin nerveux de rancune, se soulageant à abuser de sa puissance, de cette puissance qui ne pouvait rien pour le contentement de son désir unique.Chacune de ses inspections devenait un massacre, on ne le voyait plus paraître, sans qu'un frisson de panique soufflât de comptoir en comptoir. Justement, on entrait dans la morte-saison d'hiver, et il balaya les rayons, il entassa les victimes, poussant tout à la rue. Sa première idée était de chasser Hutin et Deloche ; puis, il avait réfléchi que, s'il ne les gardait pas, il ne saurait jamais rien ; et les autres payaient pour eux, le personnel entier craquait. Le soir, quand il se retrouvait seul, des larmes lui gonflaient les paupières."