Le repentir ...
modimo
Le repentir...
Les griffes du chat le long du canapé
et ce soleil qui s'arrête à tes pieds,
comme un hiver qui se prend pour l'été,
un chemin qu'on aimerait décider.
Les coups de coeur qu'on nous laisse attraper,
l'ombre du voleur qui tente un baiser,
le rouge ne fait plus peur à tous ces blessés,
une robe qui glisse dans l'obscurité.
Le repentir...
Les armes laissées dans ce train réformé
la brûlure qui revient aux affamés,
ces yeux de hasard, leur rêve inachevé,
une excuse au retard mais sans billet.
Un château de cartes qui tombe pour les distraits,
cette chambre inoccupée qui mène au grenier,
derrière ces murs comme un poste avancé,
connaître pire que d'être désemparé.
Le repentir...
Les chants anciens qui ont tout oublié,
ces liens qui se dénouent le coeur serré,
le vent d'ici qui ne sait plus voyager,
ce vieil établi sans son menuisier.
Des bouts de désespoir déchiquetés,
un café noir sur le compte du passé,
la vie qui vous invite à consommer
puis cette larme qu'on sent venir et après.
Le repentir...
Les enfants perdus qui veulent le rester,
la grange brûlée sur l'hôtel des reniés,
le prix à payer pour vouloir rester,
c'est une odeur qui fuit la sainteté.
Le ciel et plus d'oiseaux à s'y détacher,
la nuit qui voudrait aller se coucher,
le goût de toi dans ma bouche empêché,
ce froid qui se donne du mal à tromper.
Le repentir...
Une ville qui se vide de l'amour manqué,
un bar où des hommes cherchent à s'étancher,
un lit trop tranquille, ces corps étrangers,
la peur de la mort, se sentir penché.
Ma main chaude qui hésite sur le papier,
toutes les phrases gommées à l'imparfait
cette couleur qui nous revient, à cacher,
et puis toutes ces jolies courbes à tracer...
Le repentir ...
Texte : Modimo