Le rosier grimpant

angeblack

Le 25 janvier Paris 1910

Ça commençait toujours de la même façon. Les battements du cœur qui s’accéléraient et raisonnaient à ses oreilles tel des tambours de guerre. Une fine pellicule de sueur coulait sur son front qu’il chassa du revers de la main. Les paumes moites qu’il ne cessait de passée sur ses cuisses quand ils ne les grattaient pas à s’en arracher la peau.

Cette boule dans sa gorge qui l’étouffait presque et ce nœud à l’estomac. Soupirant, bien souvent encore il lui arrivait de croire qu’avec les années ses sensations se seraient atténuées pour ensuite disparaitre, mais elles étaient toujours présentes, comme lui rappeler sa propre vulnérabilité.

Le traque était si intense qu’il sentit à peine les petits doigts aussi fin et fragile que les tiges d’une rose se posée sur son épaule pour descendre et remontés plusieurs fois le long de son bras.

— Tout ira bien, souffla Natalia à son oreille. Tu seras parfait comme toujours.

Il ne lui répondit pas, les lèvres obstinément closes et le regard intense fixer sur la scène ou monsieur Hyppolite Bourgoin débitait un monologue depuis plus de cinq minutes pour le présenter. Abaissant les paupières, il soupira exaspérer que l’homme puisse prolonger ainsi son supplice.

— Et maintenant voici le prince de Paris ! Edmond Morcerf !

Enfin ! S’écartant d’elle-même pour disparaitre dans l’ombre, il s’avança sans un regard pour l’homme s’il croisa et s’arrêta au centre de l’estrade tout en restant de profil quelques instants encore. Puis avec une lenteur désirée il se tourna vers le public.

Il s’agissait d’un tout jeune homme, certainement âgé d’une vingtaine d’années, les cheveux blond tel l’or, d’immense yeux bleue bordait de long et épais cils qui projetaient de longues ombres sur ses joues creuses. S’humidifiant les lèvres rouges et pleines il commença.

Le son qui s’éleva de sa gorge imposa un silence religieux dans la salle. Jamais encore une voix aussi pure n’avait raisonnée dans Paris. Un ange n’aurait pu chanter aussi divinement. La musique de l’orchestre qui se joignit au chant acheva de transporter chaque spectateur aux portes du paradis.

Lorsque la dernière note se fut tue, la foule présente dans le théâtre, se leva comme un seul homme applaudissant à tout rompre. S’inclinant profondément, il se baissa pour accepter l’un des nombreux bouquets de roses que l’on jeta sur les planches. Plongeant une dernière fois dans une révérence il quitta l’estrade.

— Sublime ! s’écria Hyppolite en l’accueillant les bras ouverts. La perfection à un nouveau nom ! Edmond de Morcerf !

— Je vais dans ma loge, répondit celui-ci d’une voix monocorde.

Traversant le dédale de couloir, il se dépêcha de s’enfermer dans la petite pièce qu’on lui avait accordée pour se préparer. Après avoir abandonné le bouquet sur la table devant lui, il se laissa lourdement tomber sur une chaise. La tête renversé en arrière, toute force semblant l’avoir abandonnée, il ne bougea pas d’un millimètre quand des doigts se glissèrent dans sa chevelure.

— C’est pour toi que j’ai chanté, murmura-t-il avec une pointe de désespoir comme s’il craignait qu’on puisse le croire. Je t’ai pris les blanches, tu les as toujours aimer.

— Je sais, répondit Natalia avec une douceur coutumière. S’était magnifique, je te remercie.

— Embrasse-moi, supplia-t-il. Je veux sentir de nouveau ta bouche sur la mienne, je veux que tu aspires mon âme pour que je reste à jamais à tes côtés.

Pour toute réponse, la jeune femme laissa son indexe glissée sur les lèvres peine du jeune chanteur, sans dire un mot, le manège de son doigt, le mettait au supplice, mais il savait que cela ne servait à rien. Les larmes brûlèrent ses yeux sans parvenir toutefois à couler sur ses joues, restant à jamais prisonnière de ses orbites comme la tristesse qui habitait son cœur.

— Edmond ! s’exclama une voix en frappant à sa porte. Il est temps d’y aller !

Voyant qu’il n’obtenait pas de réponse, Philipe pénétra à son tour dans la loge. Il s’agissait d’un jeune garçon ayant certainement moins de quinze ans, mais qui aura mentit pour pouvoir travailler et gagner quelques maigres pièces pour le nourrir.

— Va-y, souffla Natalia en se redressant.

Avançant la main pour la retenir, celle-ci se referma sur du vide, comme à son habitude elle s’était une nouvelle fois dérobé. Les épaules s’affaissant, il se redressa néanmoins, s’emparant de son manteau qu’il jeta négligemment sur ses épaules et de son couvre-chef qui lui tomba à moitié sur les yeux. Se dirigeant vers la sortie arrière, il patienta le temps que l’enfant aille chercher une barque.

Quelques jours auparavant, la seine était sortie de son lit pour inondé chacune des rues de la capitale. Lui tendant une main pour l’aidée à s’engager sur l’embarcation, le chanteur l’ignora et sauta avec agilité sur la barque qui chancela quelque peu avant de se stabilisé. Puissant sans toutes ses forces, Philipe entreprit de ramé, remontant la grande rue, il jeta un regard en coin à son compagnon.

— Est-ce que je te ramené à l’appartement ? 

— Non ! la voix d’Edmond claqua tel un fouet avec une sècheresse qui fit tremblée l’adolescent. Non plus jamais je ne remettrais les pieds dans cet endroit maudit, ajouta-t-il du bout des lèvres.

S’asseyant au fond de la barque, il ramena ses jambes contre sa poitrine et enfouissait son visage contre ses genoux. Détournant la tête pour ne pas être obligé de supporter la tristesse qui habitait le chanteur, reprit d’une voix calme comme si rien ne s’était passé.

— Je te conduis au grand hôtel ?

— Non, je ne peux m’y rendre, la presse a fait savoir que j’y ai résidé la nuit dernière.

— Que veux-tu faire alors ? Tu ne vas tout de même pas dormit à la belle étoile dans cette embarcation !

— Et pourquoi pas ? Après tout personne ne m’attends.

Toi peut être pas, mais moi oui ! pensa Philipe non sans humeur des caprices de camarade.

S’efforçant de faire bon cœur devant mauvaise fortune, ils se mirent à voguer au hasard à travers les rues inondés de Paris. Après plus d’une heure  à voguer ainsi, la température était descendue bien bas. Les bras croisées derrières le crane, le regard fixer sur la voute céleste, le chanteur sut qu’il devait prendre une décision. Ayant pitié de son jeune gondolier, il s’apprêtait à lui demander de faire demi-tour pour regagner le théâtre ou il passerait finalement la nuit, quand une voix raisonna dans la nuit.

La chair de poule le gagna, sans que le froid n’y soit pour quoi que ce soit. Bien qu’il ne parvenait pas à comprends les paroles, la tristesse qui ressortait de chaque mot raisonnait en lui éco à sa propre souffrance.

— Tu entends cette chanson ?

— De quoi parles-tu Edmond ? s’étonna l’enfant car à ses oreilles ne parvenait que le silence de la nuit. Tu as du rêvé, rentrons, il commence à ce….

— Non ! Je veux savoir à qui elle appartient !

Soupirant, Philipe savait qu’il ne servirait à rien de discuté. Tournant dans la première rue qu’ils rencontrèrent, ils ne tardèrent pas à arriver devant un manoir. Sans prendre le temps de laisser au petit le soin de s’approchée suffisamment l’artiste sauta dans l’eau glacer et nagea jusqu’à la demeure. Celle-ci étant surélevé avait échappée à l’inondation donc l’eau s’arrêtait tout juste au bas des marches. S’appuyant sur le portail il se hissa dans le jardin.

— Hé ! s’exclama soudain au même instant un homme qui s’apprêtait justement à quitter la maison. Que ce que vous fichez ici ?

Sans lui accordé le moindre regard, Edmond se laissa guidée par la chanson qui ne cessait de raisonnée à ses oreilles, s’élançant il contourna la demeure pour arriver devant une rosière à l’arrière. Poussant la porte le cœur au bord des lèvres il se figea. Malgré le fait qu’ils soient en plein milieu de l’hiver, la serre était remplie de fleurs.

Debout auprès d’un rosier aux fleurs ouvertes d’un blanc éclatant, se trouvait une jeune femme, de long cheveux blond, une peau d’albâtre, vêtu d’une robe d’un bleu pâle. Hypnotisé par l’étrangeté de son regard violet, il ne parvenait pas à faire le moindre geste.

— Ah vous voilà !

Se retournant par réflexe par l’homme qu’il avait ignoré, il regretta aussitôt son geste car l’apparition avait disparu, ainsi que toutes les roses, toujours sur le coup de l’émotion il demanda :

— Ou est-elle ?

— Mais de qui parlez-vous ?

— La femme qui était la et qui chantait !

— Voyons mon garçon ! C’est impossible cette maison est inhabité depuis plus de dix ans ! Je tente de la vendre depuis plus de cinq ans sans sucés.

 — Je vous l’achète ! s’exclama soudainement Edmond.

— Quoi ? Mais vous ne connaissez même pas le prix ! Et vous ne l’avez pas visité !

— Cela n’a pas d’importance. Etes-vous libre demain ?

— Oui bien sûr, répondit-il en s’épongeant le front.

— Voici l’adresse de mon notaire…..

— Attendez ! Il me faut plus de temps pour pouvoir mettre mes papiers en ordre !

— Vendredi vous conviendrez ? le pressa le chanteur.

— C’est juste mais faisable.

— Dans ce cas, se sera parfait, je désir pouvoir m’y installer le plus tôt possible.

Tournant les talons, faisant volée sa cape autour de lui, Edmond retraversa le jardin en sens inverse pour rejoindre son domestique, laissant l’homme dont l’esprit commençait tout juste à enregistrer ce qui venait de se passée.

******

Se laissant lourdement tombée sur le canapé qui avait était installée dans sa loge, chaque muscle de son corps le faisait souffrir. Depuis près d’une semaine il n’avait eu de cesse de s’interroger sur son comportement. Cela ne lui ressemblait pas d’agir ainsi sur un coup de tête ? Que lui avait-il prit d’acheter cette maison ? Toutefois il n’en éprouvait pas le regret.

— Tu as chanté divinement ce soir, murmura Natalia en s’allongeant sur lui.

— Merci….J’ai…J’ai vendu l’appartement.

— Je comprends, tu ne pouvais plus y rester, je ne t’en veux pas ne t’inquiète pas.

— Tu me manques, souffla-t-il. Si tu savais combien j’ai envie de me sentir en toi.

Joignant le geste à la parole, il commença à défaire un à un les boutons de sa chemise, dévoila un torse musclé qui semblait avoir était dessinée dans de l’argile, caressant sa peau du bout des doigts, il glissa ses paumes descendre doucement sur son pantalon défaisant à son tour la ceinture, soulevant ses hanches, il fit glisser le fin tissus libérant ainsi son membre.

— Si quelqu’un entrait, souffla Natalia.

— J’ai fermé la porte, répondit-il le souffle court en s’emparant de sa verge.

Les paupières closes, il entreprit un mouvement rapide de va et vient, le corps tendu sous l’excitation, il ne cessait de gémir le nom de la jeune femme, des mots d’amour seulement connu des amants de toute époque, des supplications, le plaisir monta si rapidement qu’il ne put se retenir et se répandit sur le tissu.

— Ed ! Je peux entrer ?

Se redressant soudainement, le jeune homme sortit un mouchoir et entreprit de se nettoyer ainsi que le tissus du canapé, refermant son pantalon, il gagna d’une démarche chancelante la porte et s’ouvrit. Apparaissant dans la lumière du couloir, Lucien de Vermeer lui sourit et lui tandis un bouquet de rose blanche.

— On m’a fait promettre de te les remettre en main propre, Mary regrette de n’avoir pu venir, mais le médecin lui à ordonnée de garder le lit à cause de sa grossesse. Que fais-tu plonger dans le noir ?

— Je voulais reposée mes yeux après le spectacle de ce soir.

S’écartant pour le laisser entrer, il s’installa directement sur la chaise,  avant de plonger sa main dans sa poche pour en sortir une boite de cigare, après en avoir proposée une à son compagnon il le refusa, il en coupa le bout et l’alluma.

— Le petit m’a appris que tu t’étais enfin décidé de vendre.

— En effet, répondit le chanteur en s’écroulant sur le canapé peu désireux de s’attarder sur ce sujet, mais s’était mal connaitre son ancien camarade de jeu.

— Tu as bien fais, tu aurais dû le faire depuis longtemps déjà. Le suicide de Natalia fut une terrible épreuve, et cet endroit ne pouvait que te rappeler ce mauvais souvenir.

Edmond ne répondit rien rattraper par des souvenirs qu’il aurait aimé oublier, il ne put empêcher cette terrible journée de se dérouler de nouveau devant ses yeux. Jusqu’à son dernier souffle, il se souviendrait de ce jour où il était rentré dans l’appartement après une nuit passée dans l’une des nombreuses fêtes ou il était convier. Pour se faire pardonner, il avait pris soin de faire un détour pour acheter un bouquet de rose blanche, ses fleurs préférées.

Une boule se forma dans son ventre quand il revit l’eau de la baignoire teinté d’une couleur écartable, et les deux profondes entailles sur les poignées si délicates de son épouse. La tête retombant avec grâce en arrière, les yeux clos, les lèvres bleutées entrouverte et la blancheur de sa peau. Pourquoi avait-il fallut un tel moment pour qu’il puisse se rendre compte de sa beauté.

Depuis ce jour, il n’avait cessé de la voir, étais-ce un fantôme qui ne le quitter plus, ou bien une illusion né de la jolie qui avait menacé de le terrasser. A cet instant même il ne put résister au fait de tourné la tête vers l’ombre ou elle se tenait, silencieuse semblant attendre sagement son heure. Plus d’une fois il l’avait interrogé sur son geste, car elle n’avait laissé aucun mot, aucune explication à son choix d’en finir avec la vie. Mais à chaque fois, elle se contentait de lui adresser un pauvre sourire et de le regarder avec cette tristesse qui lui donnait envie de s’arracher le cœur.

— Comment est ce manoir ? demanda Lucien en l’arrachant à ses pensées.

— Je n’en ai pas, je n’en ai vu que la rosière.

— Tu as acheté une maison sans même la visité ? Je te savais imprudent mais à ce point-là !

Oui, lui non plus, du moins n’avait-il pas été une tête brulé avant que Natalia entre dans sa vie et y mettre l’ordre donc il avait besoin, elle seule savait gérer cet impulsivité qui pouvait le conduire au-devant des ennuis. Comment ferait-il à présent sans elle ?

— Et bien, je vais y remédier, mes affaires ayant déjà été transporté sur place, Veronica s’est occupé de tout mettre en place et de nettoyer l’endroit. Après s’être occupé si bien de l’ordre dans l’appartement, je n’ai pas vu l’utilité de m’en séparer parce que je changeais de résidence.

— Je te raccompagne, s’exclama Lucien dévoré par la curiosité de voir à quoi la maison que son ami s’était offre.

La ville étant toujours sous les eaux de la seine, ils partagèrent la barque que Lucien avait louée. Comptable de son métier, il gagnait suffisamment pour s’offrir ce luxe, au lieu de patauger comme beaucoup dans l’eau boueuse et glacée. Si dans un premier temps il tenta d’engager la conversation, celle-ci se transforma rapidement en monologue seulement interrompue de temps en temps par des hochements de tête.

— Et bien ! siffla le comptable lorsqu’ils arrivèrent devant le manoir. j’ai hâte de savoir ce que cet œuvre à bien put te coûter !

Levant la tête, le chanteur observa pour la première fois avec attention la bâtisse qui était aujourd’hui la sienne. Des roses avaient étaient sculpté sur les murs, sous le regard bienfaiteur d’ange et protecteur de corbeau de pierre.

— Mary désir que tu viennes dîner samedi soir, accepteras-tu notre invitation ?

Hésitant un instant, il fut tenté de refusé, mais après tout ce ne serait peut-être pas une mauvaise idée, en vendant l’appartement ou il avait vécu avec Natalia, il espérait bien ainsi tourner définitivement une page de sa vie. Après avoir accepté, il resta un instant dehors à regarder la barque s’éloigné.

— Voici notre nouvelle demeure Natalia, murmura-t-il en se retournant.

Mais à sa grande surprise, il constata qu’il se trouvait bel et bien seul. Se mordant la lèvre il voulut l’appeler avant de se rendre compte de sottise de son geste. Passant une main sur son visage fatigué, il devait à tout prit prendre un peu de repos. Montant les marches du palier, sa main se referma sur la poignée et s’apprêtait à être tourné quand il se figea.

La chanson ! Voilà à présent qu’il l’entendait à nouveau, tel la musique d’une sirène l’attirant, il n’eut aucun mal à deviner d’où elle venait. La rosière, courant plus qu’il ne marcha, il y pénétra sans hésitation. Cette fois encore elle était là, debout au milieu des roses en fleurs.

— Bonsoir, dit-il en retirant son chapeau. Je…je suis le nouveau propriétaire de cette demeure.

Tournant la tête vers lui, son regard violet donnait l’impression de lire au plus profond de son âme, se tournant vers un pied de rose, elle en coupa une et la porta à son nez respirant pleinement son parfum, puis la tendit vers lui.

Sans hésitation, il s’avança vers elle, la surprise l’envahie quand il constata la froideur de sa peau quand leur doigts se touchèrent. C’est alors qu’il ressentie une vive douleur, une épine de la fleur venait de s’enfoncé profondément dans sa chair.

Lorsqu’il retira sa main, il vit une épaisse goutte de sang se former, son premier réflexe fut de la porter à sa bouche, mais l’inconnue l’en empêcha. Ils échangèrent de nouveau un regard, une telle tristesse illuminait ses iris qu’il aurait voulu pouvoir la chasser.

Un frisson le parcouru quand les lèvres de sa jeune femme se refermèrent autour de son doigt, chaque coup de langue lui procurait un plaisir qu’il n’aurait jamais cru. Pressant la blessure à l’aide de ses dents, Edmond luttait non sans difficulté contre la douleur que son membre gonflé lui procurer. Jamais encore il n’avait pris une femme qu’il ne connaissait pas, mais à cet instant, il ne désirait qu’une chose, la sentir à quatre pattes sous lui tandis qu’il lui assimilait des coups de butoir qui le soulagerait.

La respiration haletante, les paupières close, il ne put bientôt retenir les râles de jubilations qui lui déchirèrent la gorge, enivré par ce bien être, il ne sentit pas les racines du rosier grimper le long de ses jambes pour s’enfoncé dans sa peau.

Ses reins se cambrèrent fortement quand il sentit l’orgasme explosé en lui, sa semence s’écoulant de son gland gonflé qui imprégna le tissu de son pantalon. La pièce se mit à tourner autour de lui, ses jambes se dérobèrent et il se retrouva allonger sur la terre humide.

Assise à côté de lui, l’inconnue repoussa sur les côtés les mèches de cheveux qui lui tombèrent sur le visage.

— Je m’appelle Rose, entendit-il juste avant de sombré dans l’insouciance.

Quelqu’un avait déposé un linge humide sur son front, remuant il constata qu’il se trouvait dans un lit.

— Ho monsieur ! s’exclama une voix haut perchée lorsqu’elle constata qu’il était éveillée. Seigneur vous m’avez fait une peur bleu ! J’ai bien cru que mon pauvre cœur allait lâcher.

— Ou suis-je ? Que m’est-il arrivé ?

— Je finissais de préparer le soupé quand j’ai entendu des pleurs, j’ai donc accouru pour voir ce qui se passait et je vous ai trouvé inconscient sur le sol de la serre. Heureusement Philipe est arrivé au même moment et nous avons pu à deux vous conduire jusque dans votre chambre.

Bien qu’étourdie, il tenta de se redresser, mais une vive douleur vibra dans son crâne, et il dut se laisser retomber sur les draps. Une seconde souffrance lui arracha une grimace quand il tenta de bouger les jambes. Comme si quelqu’un s’y était amusé à y enfoncer des aiguilles

Ses souvenir était encore flou, mais parvenait distinctement à se rappeler ce parfum de rose, l’odeur qu’elle dégagée.

— Vous n’avez vu personne ?

— Comment cela monsieur ?

— Une femme, il y avait une jeune femme avec moi.

— Je regrette lorsque je suis arrivée, vous étiez seul.

Comment cela était-ce possible ? Car à présent qu’il éveillé, il se souvenait parfaitement de la demoiselle qui se trouvait avec lui, quant aux fleurs ? Vu le regard inquisiteur qu’elle lui lançait, il était persuadé que s’il demandait si elle avait vu les roses, elle le prendrait pour un fou.

— Souhaitez-vous que nous faisons venir le médecin ?

— Non ce n’est pas nécessaire, je suis seulement épuisé, j’ai dû m’endormir sans m’en rendre compte.

— Chanter ainsi tous les soirs ce n’est pas raisonnable !

— Vous avez raison ma bonne Véronique, demain matin vous demanderez à Philipe de prévenir demain matin monsieur Bourgoin.

Une expression de satisfaction se dessina sur le visage de la bonne, retapant les oreilles, elle le couvrit d’un regard maternel.

— Parfait ! Je m’en vais vous préparez une petite collation légère pour ce soir. Demain vous me ferez un vrai repas, à présent que vous possédez cette grande maison, je pourrais vous préparer des petits plats.

— Ce n’est pas utile…

— Ne refusé pas ce plaisir à ne vieille dame, mon homme est mort depuis bien longtemps à présent, quand à mon petiot il aurait votre âge à présent s’il avait vécu.

Ne pouvait résister au regard suppliant de la vieille femme, Edmond ne trouva pas le cœur de lui refuser quoi que ce soit et se contenta de la remercier. Une fois seul, il poussa un soupir à fendre l’âme et tourna sa tête vers sa fenêtre. L’aurore pointé dans le ciel mélange d’orange et de bleu.

Rose, je m’appelle Rose.

******

— Comment se porte notre Hermite ? s’exclama Lucien tout en pénétrant dans la véranda. Et bien ! Une semaine loin du monde et tu traine toute la matinée en peignoir !

Après s’être installé à la table ou Edmond était installé devant un journal, le jeune comptable sortie une cigarette et en tira une profonde bouffée. Tout en dévisageant son ami d’enfance, il ne put s’empêcher de ressentir une pointe d’inquiétude.

Les joues pâles et creusées, de lourde cernes marqués ses yeux. Il semblait également avoir perdu beaucoup de poids, et cela en peu de temps. La dernière fois qu’il l’avait vu ainsi, Natalia venait de mettre fin à ses jours.

— Allez ! Lève-toi je t’invite à déjeuner. J’ai entendu dire que l’Emeraude faisait une de ces soupes de poisson, aussi bonne que celle que nous mangeons à Marseillais !

— Non, une autre fois, je tiens à me ménage pour répondre à l’invitation Mary.

— Tu lui manques, elle me demande souvent de tes nouvelles, elle regrette que sa grossesse l’oblige à garder le lit.

— Il est loin le temps où nous étions quatre garnement toujours ensemble pour courir sur la plage. Tu lui transmettras mon bon souvenir. Oh pardonne-moi j’en oublie mes bonnes manières, veux-tu boire quelque chose ?

— Non, j’étais seulement venu pour te sortir de cette maison, mais puisque tu ne veux pas, je vais rentrer déjeuner à la maison. Je filerais ensuite au bureau.

— Je te raccompagne, cela me permettra de me dégourdir un peu les jambes. Et échapper à la surveillance de Véronique.

Alors qu’il se redressait une grimace tordit les traits fin du chanteur, ses longs doigts se refermèrent sur une canne à la grande surprise de son ami.

— Depuis quand utilises-tu une tel chose pour te déplacer ? On dirait grand-père Angus !

— Je me suis blessé en tombant dans la rosière, ne t’en fait pas d’ici quelques jours il n’en paraitra plus rien.

Traversant le jardin ils arrivèrent devant l’embarcation du comptable. Pendant un instant leurs regards se posèrent sur l’étendue d’eau qui envahissait encore la ville.

— Je me demande combien de temps encore Paris sera sous les eaux, Mary désirait que nous retournions à Venise, et bien Venise est venu à nous.

— Je n’en ai pas la moindre idée, toutefois il faut reconnaitre que ça ne manque pas de charme.

— Parles pour toi ! Moi je veux retrouver notre Paris au sec !

Eclatant de rire, les deux hommes échangèrent une poignée de main, puis Edmond regarda Lucien s’éloigné au coin de la ruelle, alors qu’il s’apprêtait à regagner le manoir, quand il aperçut Natalia. Elle se tenait là devant lui, semblant marché sur les eaux, droite et le regard fixe avec une tristesse comme jamais encore il n’en avait vu.

— Vient Nat, murmura-t-il la main tendu vers elle.

Mais contrairement à son habitude, elle ne vient pas vers lui, ses lèvres bougèrent sans qu’il ne parvienne à comprendre ce qu’elle disait. C’est à ce moment qu’il sentit autour de lui, un puissant parfum de rose, ainsi qu’une présence derrière lui, se retournant vivement, il ne put retenir un cri de surprise lorsqu’il vit Rose.

Sous l’effet de la stupeur, il recula d’un pas en arrière, tout en ayant oublié qu’il se trouvait sur la dernière marche avant de se retrouver dans la rue inondé. L’eau était glacée s’engouffra dans ses poumons, battant des pieds pour remonter à la surface, il sentit une main se refermer sur sa cheville.

Ne reste pas dans cette maison ! hurla la voix de Natalia dans son esprit.

Jamais encore la jeune femme ne lui avait apparu tel qu’elle. Ses long cheveux blond cendré flottait tout autour d’elle, sa peau était grisette mais lumineuse également, pour la première fois de sa vie, Natalia lui apparaissait comme terrifiante.

Soudainement il fut tiré en arrière et l’air pénétra de nouveau dans ses poumons, ramener sur la rive, il poussa et cracha encore étourdit sous le choc et glacer.

— Tout va bien monsieur ? s’exclament Véronique et Philipe d’une seul voix.

Après s’être redressé, Edmond regarda autour de lui, cependant aucun indice ne laissait à supposer qu’une personne autre que lui est pu se trouver ici. Seul restait un vague parfum de fleur.

Allongé sans son lit, il ne parvenait pas à s’endormir, malgré le froid, il avait laissé ses fenêtres grandes ouvertes dans l’espoir qu’il l’entendrait de nouveau. Mais seuls les bruits de la nuit lui parvenaient. Se tournant et retournant dans le lit, ses pensèrent le tournèrent vers Natalia. A présent qu’il y pensait, il se rendit compte qu’elle ne lui était jamais apparue dans cette demeure, même aujourd’hui, elle était restée dans la rue, ne franchissant pas les eaux pour le rejoindre alors qu’il lui en avait fait la demande.

Et ses paroles ? Pourquoi devait-il quitter le manoir. Depuis qu’il y résidait, il devait reconnaitre qu’il n’avait jamais aussi bien dormit, ses rêves n’étaient plus peuplé de cauchemars, mais doux et plaisir. Seul les douleurs et les blessures de ses jambes apporter un nuage noir à sa nouvelle vie.

Chaque matin, il se réveillait avec de nouvelle piqure sans qu’il ne sache d’où elle prouvait venir. Sans oublier également cette fatigue que son corps lui faisait ressentir alors qu’il faisait des nuits complètes.

Le fil de ses pensées fut soudain rompu, quand il entendit d’au dehors la voix mélodieuse de Rose. Sans la moindre hésitation, il se redressa, s’empara de sa canne et gagna le jardin aussi rapidement que ses jambes le lui permirent.

Quand il pénétra dans la serre, les roses étaient grandes ouvertes, et comme à chaque fois elle était présente au milieu d’elles. Vêtu d’une robe bleue, sa peau était plus rosée que dans son souvenir, plus pleine également.

— Bonsoir Edmond, dit-elle de sa voix chantante. La vie au manoir vous convient-elle ?

— Bien je vous remercie, oui plaisante, mais souhaitiez-vous que nous en parlions à l’intérieur ?

— Je ne peux pénétrer en cette maison. De plus je préféré de loin rester ici, cette endroit ma toujours rappeler l’endroit où j’ai grandis.

Tout en disant cela, elle cueillit une des fleurs qu’elle porta à son nez et y respira son parfum.

— Êtes-vous un fantôme ? Comme Natalia ?

— Non, pas plus que votre épouse, les spectres ne sont point visible aux yeux des mortels. Toutefois, les échos oui.

— Que voulez-vous dire par là ?

— Il s’agit d’une âme qui reste sur terre. Elles s’attachent généralement à l’être le plus cher. Mais cela n’est pas sans conséquence. Plus  elles passent de temps sur terre, plus elles se consument petit à petit jusqu’à être entièrement détruite.

— C’est ce qui va arriver à Nat ?

— En effet, si elle ne rejoint pas la lumière.

— Que ce qui la retient ici ? Et pourtant ne peut-elle entrée dans ici ?

— Vous, du moins l’amour qu’elle vous porte. Et tout simplement parce que mon espèce et la sienne ne peuvent pas se retrouver dans un même lieu, du moins si nous sommes à l’état d’esprit.

— Et vous ? Qui êtes-vous ? Et pourquoi êtes-vous ici ?

— C’est une longue histoire, êtes-vous sur de vouloir l’entendre ?

— Oui, répondit-il tout en ignorant la douleur qui lui irradiés les jambes.

Comme si elle avait lu dans son esprit, elle tira une des tiges qu’il s’allongea pour se nouer plusieurs fois sur elle-même jusqu’à former des balançoires.

— Elles sont solides et sans risque, installez-vous.

— Comment avez-vous….

— Cela fait partie de mon histoire.

— Je ne vous interromprais plus.

Pour toute réponse, elle lui adressa un doux sourire, refermant ses mains de chaque côté des tiges elle se mit doucement à se balancer.

— Il y de cela fort longtemps, je vivais en Ecosse avec ma famille, nous n’étions pas riches, mais nous vivions heureux sans manquer de rien. Un soir lors des feux de la Saint-Jean, j’ai pour mon plus grand malheur attiré l’attention d’un homme. La nuit suivante cet étranger m’a arrachée à ma famille et ma amener à Paris. Mais il n’était pas humain, et il a fait de moi un être dont même Dieu c’est détournée.

— Qu’elle était la nature de cet homme ? demanda Edmond dévoré par la curiosité.

— Il s’agissait d’un vampire, durant plusieurs années, j’ai dû me soumettre à son bon plaisir. Jusqu’à ce que je n’en puisse plus, la haine que j’éprouvais pour lui me dévorait jour après jour. Une nuit je lui ais ramener une jeune femme et la lui est offerte pour qu’il puisse s’en nourrir. Mais il s’agissait d’un cadeau empoisonné, j’étais bien décidé à me débarrasser de lui.

— Vous lui avez donné le sang d’une morte, murmura Edmond qui se rappelait les histoires sur ses êtres de la nuit qui était compté lors des veillées lorsqu’il était enfant.

— Oui, après cela je me suis emparer d’une lame d’argent, si blesser un vampire avec ce métaux, il ne pourra pas se régénérer, un mince sourire se dessina sur ses lèvres arrachant un frisson au chanteur. Je lui ais couché cette partie du corps qui fait temps la fierté masculine, et je lui ais forcé à l’avaler.

Le teint d’Edmond prit une couleur verdâtre, mais ne fit aucun commentaire. Comment une telle créature qui semblait si fragile, pouvait faire preuve d’une telle sauvagerie !

— Après m’être débarrassé de ce poids, je me suis offerte cette demeure, pour y vivre des jours heureux. Mais ce suppo de Satan a survécu et après plusieurs mois il m’a retrouvée.

Des larmes de sang coulèrent le long des joues rosées de la jeune femme, d’un geste chevaleresque, Edmond sortie un mouchoir qu’il lui tendit.

— Je vous remercie, répondit-elle en essuyant la rivière écarlate. Aujourd’hui encore je ne sais comment il a pu survivre à ses blessures, j’ai cherchèrent payer m’amputation de sa fierté. Après m’avoir longuement torturé, il m’a immolé par le feu. Mais ma punition ne s’est pas achevée ici. A l’aide de sa magie, il a enchainée mon esprit à ses fleurs. Je me dépérissais petit à petit sans pouvoir cependant mourir jusqu’à ton arrivé.

— Qu’ai-je fais ?

— Je vous demande pardon, je me suis nourrir de vous toutes les nuits depuis votre emménagement. Cependant pour vous dédommagez, je peux vous accordez un souhait.

— Je n’ai aucun désir….

— Vous mentez, murmura-t-elle en se redressant, allant jusqu’à lui, elle emprisonna son visage entre ses doigts. En buvant votre sang, j’ai accès au secret de votre âme. Et je sais ce que vous désirez de plus et vous l’offrir. Souhaitez-vous que j’exauce votre vœu ?

Le cœur du chanteur se mit à battre dans sa poitrine, si fort qu’il crut qu’il allait exploser. Etait-ce possible ? N’était-il pas la victime d’un rêve ou d’une illusion ? Non une petite voix lui soufflait que tout cela fût réel ! Il lui suffisait d’un mot, un seul petit mot.

— Oui…

Les lèvres de Rose étaient douces sous les siennes, elles étaient également sucres, un parfum de fleur, entêtant de dégager de sa peau. Bien que les paupières closes, il sentit les ronces s’élevé dans les airs, les entourant pour les enveloppés, le vent se leva à son tour, quelques chose vola en éclat. Peut-être le verre qui composait la serre ? Cela n’avait après tout aucune importance.

Petit à petit son esprit commença à s’engourdir, de peur de lâchée la taille de la jeune femme, il resserra sa prise au point d’en avoir mal, car il savait que s’il la libérait, s’en serait fini de lui, d’elle, de son souhait. Ses mains se crispèrent, quand il sentit les épines des pieds s’enfoncés dans sa chair, à chaque des piqures il sentit un liquide froid s’insinuer dans son sang, le frigorifiant et accentuant sa sensation d’assoupissement.

Les mains de Rose se glissèrent sous ses aisselles et ses doigts se crispèrent sur ses épaules, tandis que son corps se refroidissait, celui de la jeune femme se réchauffé. A bout de souffle, il ne parvenait plus à respirer, sans ouvrit les paupières, il sentit le monde autour de lui basculer et il commença une longue chute.

— Eveille-toi mon amour, souffla une voix à son oreille.

Se réveillant en sursaut, Edmond constata qu’il était allongé sur le sol, la tête reposer sur les genoux de Natalia. Se redressant, il s’écarta quelques peu de sa compagne et la regarda comme s’il la voyait pour la première fois. Sa peau avait perdu se teint grisâtre, et retrouver cette couleur de nacre, ses yeux pétillés de vie, ses longs cheveux sombre étaient brillant et épais comme lors de son vivant.

Non sans hésitation, il tendit une main vers elle, du bout des doigts il toucha son visage, plusieurs fois depuis qu’elle lui apparaissait il avait tenté de la caresser, de sentir une texture dur sous ses doigts, mais à chaque fois il passait au travers, cependant cette fois s’était différent ! Il pouvait de nouveau  effleurer cette peau qu’il avait tant aimée !

— C’est toi, murmura-t-il à voix basse, de peur de s’éveillé d’un rêve. Tu es venu me rejoindre.

— Non, c’est toi.

Lui ? Mais comment était-ce possible ? Regardant autour d’eux, il constata qu’ils étaient dans la rosière. Comment avait-elle pu pénétrer….c’est alors qu’il le vit. Ou du moins qu’il se vit allongé sur la terre fraiche au milieu des rosiers.

Que lui était-il arrivé ? La mort l’avait emporté ? Etais-ce ainsi que son vœu avait était interpréter ? Les questions se bousculèrent dans sa tête, quand il se vit ouvrit les yeux, ceux-ci papillotèrent un instant avant de s’agrandir puis il se redressa. Une main dans ses cheveux, il massait la bosse qu’il s’était dû ce faire lors de sa chute, puis il croisa son propre regard.

— En remercîment de m’avoir nourrir, lui dit sa propre voix. Je t’ai donnée ce que tu voulais, avoir ton épouse auprès de toi, ce qui est chose faite à présent.

Non ! Ce n’était pas ce qu’il désirait, du moins si, mais il aurait voulu continuer à vivre avec Natalia à ses côtés ! Oh est après tout quelle importance ? Posant son regard sur sa femme qui enlaça leurs doigts, il se sentit plus vivant qu’il ne l’avait jamais été.

— Il est temps d’y aller, murmura-t-elle. La lumière nous attend.

— Adieu Rose, dit-il en se tournant vers lui-même.

Que cela était étrange de voir son propre corps, s’adressé un signe de la main, qu’allait-elle faire de son enveloppe corporel ? Après tout qu’elle importance, se détournant, le couple disparu dans un rayon de lune.

Une fois seul, Rose étudia sa nouvelle apparence, il était curieux de se retrouver dans un corps d’homme, vu son sexe de femme, mais ce n’était pas important, ainsi Adrien, le monstre qui avait fait d’elle un vampire, ne la reconnaitrait pas et ne se méfiera pas lorsqu’elle lui tranchera la tête et le tuera pour de bon cette fois ci.

Eclatant de rire, le nouveau Edmond de Morcerf quitta la serre, l’éclat de sa voix fut emporter par le vent froid de cette nuit du 1er février 1910.

Note de l’auteur

Le manoir qu’habita Edmond de Morcerf fut détruit quelques années plus tard lors des nouveaux aménagements décidé pour la capitale, à sa place, se trouve actuellement une entrée, conduisant dans les catacombes sous Paris.

La tombe de Natalia tout comme celle d’Edmond qui devait mourir le 11 septembre 1930, dans un appartement de Montmartre se trouve au Père Lâchais. A côté du cadavre, on retrouva posé une urne qui contentait des centres. Ah qui appartenait-elle ? Nul ne le sut jamais.

Mary et Lucien de Vermeer eurent un fils, qu’ils prénommèrent Albert, celui-ci décéda il y a une dizaine d’années, mais laissa à sa descendance, plusieurs carnets donc un contentant l’histoire de d’Edmond, ainsi qu’un pendentif en forme de rose.

Etant l’une de ses descendantes se coffret me fut donnée en héritage ou devrais-je dire en cadeau pour mon vingt-quatrième anniversaire, le même âge qu’avait Edmond de sa rencontre avec Rose, et je pus ainsi à mon tour vous comptez cette histoire. La vengeance de Rose fut-elle accomplit ? J’ose l’espérer, aucune trace dans ses mémoires qu’elle rédigea ne le dévoile pas. L’urne disparue mystérieusement, pour réapparaitre en 1999 lors d’une exposition sur la vie de la vie du Prince de Paris. Pour disparaitre de nouveau, à ce jour elle reste introuvable. Bien qu’après plusieurs années de recherche, je ne pus retrouver nulle trace de Rose, seule la légende d’un diable ayant enlevée une jeune femme pour en faire son épouse dans un des nombreux petits villages d’Ecosse me fut compter à condition que j’accepte de garder secret le nom de ce bourg. Car les descendants de la vampire y résident toujours.

J’ignore aujourd’hui si Edmond et Natalia purent enfin trouvés le bonheur une fois réunit, mais j’ose espérer. Et chaque années le 1er février je me rends sur leurs deux tombes côtes à côtes pour y déposée un bouquet de rose blanche.

Paris, 9 janvier 2011

Ariel, Evangeline, Natalia, Mary de Vermeer

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