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Le ventre de bouddha
giveletbleiz
Sa forme ronde paraît telle la terre d'azur
Qui repose sur la langue d'une bouche ferreuse
Ainsi que la facette que l'âme au creux d'un mur
Révèle à la salive qui se croit amoureuse.
Son crachat assassin retourne têtes nues
Ayant cru profiter d'un paradis glacial
Où les nuages sont au dessous de la crue
D'images et de saveurs qui me paraissent pâles.
Doux cactus au piquant emporté par l'esprit,
L'humilité perçante au milieu de la ville,
Rayonnant de mille feux, attendant que la nuit
Vienne planer dessus les chaumières civiles.
Par delà les fenêtres, au devant de l'or noir
Qui recouvre les routes de son obscur éclat;
Scintillant sous la pluie, miroitant notre histoire;
Entends-tu gargouiller le ventre de Bouddha?