Le voyage de LUdovic
stlsbienl
Dans l'humide fraîcheur automnale
D'une bourgade aux pierres sales
Se glisse la silhouette du grand Ludovic.
Il fait la manche avec son chien mordillant ses tics
Sur les marches des plus belles boutiques.
Aux nuits longues d'été, ses cris éraillés
Raisonnent dans les rues désertées.
Des bières dévalent sa gorge affamée assoiffée.
Son sourire étoilé imagine des contrées
Où il proclamera l'hiver s'envoler.
Un avion et survoler la mer
Pour abandonner, sur ces marches sa vie entière
Traverser en caravane le désert,
Une caravane remplie de Dromadaires
Et ce soir, au soleil couchant,
Quelques volets claquant
Déclarent la première sombre nuit
Des indigents, des sans abris.
Dans l'embrasure d'un commerce
Pour échapper aux averses,
Blotti contre son chien loyal,
En guise de chauffage central,
Son souffle tiède et rapide
Tempère sa couverture humide.
Un avion et survoler la mer
Pour abandonner, sur ces marches sa vie entière
Traverser en caravane le désert,
Une caravane remplie de Dromadaires
Puis les volets qui claquent,
Et s'animent les baraques
Et s'éveillent les immeubles,
Où les gueules cernés d'un peuple
S'obligent à ouvrir les yeux
Pour un boulot infructueux !
En zombis vers le CDI
Pour leur p'tite maison à crédit.
Ludovic ouvre ses paupières
Au ras de la fourmilière:
Défilé de talons aiguilles,
Les chaussures vernies brillent.
Quelques baskets discrètes
Lui offrent la monnaie d'une baguette.
Une paire de mocassins
Lui glissent un billet de loterie gratis
Quand on n'a pas de chance
Il reste toujours une espérance
Un avion et survoler la mer
Pour abandonner, sur ces marches sa vie entière
Traverser en caravane le désert,
Une caravane remplie de Dromadaires
Dernier café payé en pièces jaunes
Dans un bar ouvrant à l'aube
C'est fou comme un billet gagnant
Embellit le soleil levant !
Au diable ses rêves enivrants
De grands voyages inexistants !
Il traversera cet hiver le désert,
Avec une caravane de Dromadaires !
C'est la fin de ses tremblements,
Réchauffer confortablement.
Ses yeux remplis de sourires
Et dans son ventre des rires
Contemplent par la fenêtre
Les nuages du ciel en fête.
La trace d'un avion en voyage
L'invite vers d'autres paysages.
Un avion et survoler la mer
Pour abandonner, sur ces marches sa vie entière
Traverser en caravane le désert,
Une caravane remplie de Dromadaires
Dans l'humide fraîcheur hivernale
De la bourgade aux pierres sales,
Disparut la silhouette du grand Ludovic
Et de son chien mordillant ses tics,
Sur les marches des plus belles boutiques.
Au diable sa pauvreté de ne pas être bien né !
Il se moque qu'on l'ait accusé de mauvaise volonté !
Il a pris l'avion et survolé la mer,
Abandonné sur quelques marches sa vie entière.
Il traverse le désert……..
Avec une caravane……………… de dromadaire.
STL SbienL
https://youtu.be/-1SwVr34o2Y
· Il y a environ 8 ans ·En video
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