Le Zohar 4
Valentin Pyaterka
On arriva au beau milieu d’une clairière après avoir marché pendant deux bonnes heures dans une immense forêt de pins. Il y avait déci delà, quelques boites postales, de petits monuments en pierre trop petit pour y loger, ainsi qu’une pyramide d’une dizaine de mètre. Un peu partout, il y avait des petits tas de boules noirâtres grandes comme des clémentines.
« Voilà le village des Geshirui ! fit elle en se frappant le torse. Usagi Shinsei Toshi !
- C’est un village ça ? Elles sont où les maisons ? Tu ne serais pas en train de me monter un plan pour m’emmener au cœur de la forêt et me violer au milieu de ruines ?
- Des ruines ? Le village sacré du dieu lapin ? Tu veux gouter à ma lame ?
-Ben écoute, t’énerve pas, mais, je me concentre à fond là, et je ne vois pas trop en quoi c’est un village. Y’a peut-être de quoi loger une personne dans la pyramide au milieu…
- Sacrebleu, tu ne vois pas les trous au sol ? C’est là que nous habitons.
- Ah ouais quand même. Vous êtes quand même vachement plus lapin qu’humain au final.
- Trêve de bavardages, suis-moi.
Cali m’emmena au milieu du village, là où se trouvait la pyramide. De plus près, on pouvait apercevoir qu’il y avait des scènes de combat de lapins représentées en bas-reliefs sur les côtés. On fit le tour du monument pour tomber nez-à-nez avec un immense trou d’une trentaine de mètre de diamètre à l’intérieur duquel s’enfonçait un escalier gardé par deux statues de lapins soldats.
Nous descendîmes l’escalier qui nous mena à une vaste salle où des milliers de Geshirui allaient et venaient donnant à cette pièce l’air d’une gare centrale. Ils étaient de toutes les couleurs, certain avaient de grand poils, d’autres des oreilles qui pendaient mais tous étaient assez mignon. Excepté les lapins tout blancs aux yeux tout rouges qui étaient franchement ignobles. Il y avait encore plein de boules noires en petit paquet qui trainaient que les homme-lapins ramassaient et reniflaient.
J’en attrapai deux, et les sentis à tour de rôle. Elles avaient une odeur petite odeur d’herbe.
« C’est quoi ces choses ? De la nourriture ?
- Du caca. »
Je lâchai immédiatement des deux grosses merdes que j’avais dans les mains avant de m’essuyer les mains en les frottant au sol.
« Mais c’est dégueulasse. Vous laissez trainer ça ?
- Ecoute, on chie des milliers de boulettes comme ça tous les jours, alors on ne peut pas tout le temps faire ça au bon endroit.
- Des boulettes ? Ces espèces de couilles d’éléphant !
- Et puis, en les reniflant, on peut retrouver quelqu’un. Y’en a même quelques un qui les mangent, personnellement j’évite.
- A mon dieu, ça me dégoute.
- Bon, ça va là ? C’est la nature, tu vas pas m’en faire tout une histoire. Le pipi, le caca, t’as quel âge ? »
Je renonçai de continuer mon argumentation ne voulant pas vexer la princesse au katanas. Après avoir marché un demi-kilomètre au cours duquel j’essayai tant bien que mal d’éviter de marcher dans leur crottes, nous arrivismes devant une immense porte en bois.
« Tu vas rencontrer mon père Johnny Mayhem, sache que c’est le roi des Geshirui, c’est notre plus valeureux et plus sage soldat. C’est lui qui décidera de ton sort et de la marche à suivre.
- Je tacherai de ne pas l’offusquer.
- J’espère bien. »
Nous entrâmes dans une immense pièce où siégeait un énorme lapin aux oreilles pendantes qui mangeait une carotte pendant que des femmes lapins dansaient lascivement en bikini. Nous approchâmes et nous agenouillâmes devant le gros lapin qui gratifia notre arrivé en nous pondant quelques œufs en chocolat de son cru.
Je baissai la tête encore plus près du sol pour cacher le sourire que je n’arrivai pas à m’enlever du visage.
« Ze suis tout continou ninou que tu zoi de retour Cali, lança t’il en penchant la tête avec une voix de demeuré zozotant.
- Moi auzzi mon papinou loulou, répondit elle en faisant des bonds. »
La gonzesse qui découpait des têtes de t-rex à l’arme blanche avait franchement perdue de sa bad attitude.
« Mais ze vois que tu nouza amené un ninvité. Qui qui c’est lui ?
- Un numain que z’ai trouvé. Il est sorti de la boiboite mazique qui fait boum dans le ciel. »
Elle me poussa pour que je me présente. Je ne savais pas trop si je devais parler façon cul-cul comme eux ou si je devais rester normal. Je me lançai :
« Bonzour mazesté, ze m’apelle Zhonny Mahyem, ze suis un numain qui vient d’une autre dimenzion... »
L’autre gros lard me regardait avec des yeux immenses pendant que Cali me mettait des petits coups de pied discret dans les jambes.
« … Ze sui passé par une porte maousse costaud qui m’a amené dans une immense forêt où méssant lézard a voulu me faire bobo.
- Non mais oh Freluquet ! Lança le roi en s’énervant. Ça ne va pas non ? Tu te prends pour qui pour parler dans la langue sacré des Geshirui ?
- Pardon Mazesté, ze ne voulait pas vous zoffensser.
- Tu continues en plus ? Tu veux que je te fasse égorger ?
- Désolé, père, je ne l’avais pas prévenu. »
Elle me tira en arrière, et me demanda de sortir dehors pendant qu’elle appuierait mon cas devant son père. Je collais mon oreille à la porte et entendit que ça gueulait sévère.
Je m’éloignai et allai me balader dans les alentours. Je m’engouffrai dans ce qui semblait être un musée où étaient entreposés des objets technologiquement avancés. Je regardais une étrange boite en métal au quelle était raccordé à l’aide d’un gros câble électrique noir à un manche lui aussi métallique, et comme il n’y avait personne alors celui qui devait être le directeur de collection s’approcha de moi.
« Bonzour sère ami. Belle pièce n’est-ce pas ?
- C’est quoi ?
- Des zobzet reptides qu’on a récupéré lors de batailles. On les zétudie pour mieu les combattre.
- A quoi ça sert ?
- Ze crois que ça sert à couper les zarbres.
- Je ne vois pas trop comment on coupe des arbres avec ça.
- Ze vais vous montrer. »
L’homme mis la boite à sa ceinture, puis appuya sur un bouton du manche. Une lame laser sortie du manche. L’homme la bougea dans tous les sens s’amusant du bruit qu’émettait la lame. Ce lapin tenait entre les mains le rêve de tout être humain : Un sabre laser, et me sortait que cela servait à couper les arbres.
« A mon avis c’est plutôt pour combattre. Ça, c’est un sabre laser, comme dans Star wars, c’est pas une scie laser pour couper les arbres.
- Non, c’est pour couper les zarbres, pour la bagarre, il y a les zépés et les katanas.
- Tu ne vois pas que ça ressemble à un sabre ? Un manche, un bout coupant… ça saute aux yeux.
- Pas du tout, ça m’a plutôt l’air de servir à couper les zarbres, et si vous z’êtes pas content ben faut pas rester z’ici.
- T’es vraiment trop con, je te dis que…
- Tu cherches vraiment la merde ? m’interrompit Cali qui venait d’entrer dans la boutique. Avec mon père, et avec le glorieux directeur de l’université sainte du saint royaume du lapin majestueux. S’il te dit que c’est une scie, c’est une scie et tu dégage. Allez on sort. »
Elle m’attrapa par le col et m’emmena à l’extérieur.
« Putain, mais c’est un sabre, j’en suis sûr.
- Bien sûr que c’est un sabre, mais il est un peu con con.
- Je savais que j’avais raison, pourquoi tu ne t’en sers pas ?
- Je n’aime pas cette technologie Reptide, c’est blasphème de les utiliser. Le Grand Shin-Usanagi m’enverrait en enfer.
- Sinon pour ton père ?
- Tu peux rester, demain matin il y aura un conseil qui se tiendra pour savoir ce que nous devons faire. En attendant, tu dors chez moi.
- Petite gourgandine…
- Joue pas le malin, je ne pense pas que tu puisses tenir le rythme des lapins sur ce point mon petit ami. Nos mâles font ça trente fois par jour. »
Putain, j’aurai du naitre Geshirui.