L’effacé vivant
limonben
La dysharmonie menace l'équilibre,
Je m'instruis de l'inconfort d'un esprit libre
La pensée saine d'un corps malade,
La langue liée au palais m'arrange
Si la beauté d'une idée réside dans son exposition,
Alors les miennes s'essoufflent dans la prison de la contemplation.
La parole est le miroir de l'esprit.
Aucun rôle dans ce terroir n'assigne aux dires autant de vertus Dans la rotule de mon cœur qui brûle,
Les tréfonds de mon âme hurlent,
Ambivalence aimante et obscure,
Dans un galimatias de paroles confuses,
Dame nature m'impose son mutisme,
Que regards et sourires tentent de combler sans réussir,
Entends-tu retentir de mes pensées le tumulte ?
Du son inaudible de ma voix s'étiolent rêves et cauchemars,
Projet, proverbes et croyances s'effacent dans le creux de la conscience,
Imagination féconde mais évanescente Intentions multiples et indicibles,
Une élucubration philosophante aux antipodes du descriptibles,
Quand meurt la vérité par l'absence de mots pour la dire,
L'âme se sature de connaissances et de rêveries inédites.