Les 3 mondes

Si on pouvait, d'un coup d'œil, effacer une trace
Sans brandir, sous le poids, le poing de la menace
Avancer dans la danse, comme on danse en aimant
Ne pas voir à l'avance qu'on comprend d'où vient l'vent
Si on savait le souffle qui décide du bon axe
D'un Mad Max en avenir, où choisir la relaxe ?
Si on s'effraie pour des tours, c'est un tournant qui s'y prête
Une usine à grands vents, qui coiffera tous les bêtes.

Si la chose, s'appelait "Solution", on serait las
Quand on use que nos têtes, quand on a tant d'espace
Et s'écorcher les genoux à prier pour l'avenir
Les yeux secs plein de sable du désert de l'Empire
Quand on sent le déviant, qu'il faut que l'on s'efface
Devant tant de commandements, d'idéaux pour feignasses
L'idéal c'est de comprendre, c'qui circule dans nos sangs
Et entendre le train bien avant le sifflement

C'est quand sonnent des mots, sons vieux comme nos fêtes
Dépasser Damoclès pour lui couper la tête
C'est un meurtre conscient assumer à l'escient
Ça oblige à combattre, féliciter l'impatient
Oubliez toutes les peurs et les vices qui agacent
Si on pouvait choisir sans laisser trop de trace
Si on pouvait finir et brûler les fanions
Tout pour renouveler l'âme de la révolution.
C'est au mieux pour s'enfuir, fuir c'qui nous dépasse

Le bon goût de sa douceur, comme le prix des paperasses
Pour se sentir tenir, parce que c'est le pied de la masse
Derrières les paravents, y'a que les peaux qui s'effacent
Quand ça fera trop d'années qu'on frappera plus à la porte
Qu'en se tournant vers l'arrière, on verra plus ce qui nous porte
Qu'à craquer l'irascible sur le dos du facile
Sans sentir que le simple ne tient que sur un fil.

Et c'est p't'être le courage, mais pas l'envie qui nous manque
La manière la plus sage d'édifier la charpente
Et puis retourner la Terre, et vouloir changer le monde
Quand choisir qui on est, c'est la rendre plus féconde
On pourrait bien s'enfuir, s'écarter de ceux qui crachent.
On pourrait en finir, sans même l'ombre d'un crash
On pourrait sentir l'onde, celle qui libère, celle qui détache
De l'autre côté des 3 mondes y'a pas l'ombre d'une tache