Les ailes brûlées

My Martin

... Jésus annonçait le Royaume, et c'est l'Église qui est venue » Alfred Loisy - Ambrières, Mayenne, 1857-Ceffonds, Haute-Marne, 1940 Excommunié en 1908

Les Cathares

... puzzle à assembler



   On ira tous au Paradis


   On ira tous au Paradis, même moi

   Qu'on soit béni ou qu'on soit maudit, on ira

   Avec les saints et les assassins

   Les femmes du monde et puis les catins

   On ira tous au Paradis

   ...


   Michel Polnareff, 1972


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Les albigeois

se dit des membres d'une secte religieuse répandue dès la fin du VIIe siècle dans le sud-ouest de la France. Albigeois, car un concile a été tenu par la secte en 1165 dans le château de Lombers (Tarn), sur les terres du vicomte de Trencavel, proche d'Albi.

La doctrine albigeoise trouve son origine dans l'hérésie -doctrine, opinion, système- manichéenne, postulant l'existence de deux dieux, celui du Mal et celui du Bien. Les albigeois prêchaient l'austérité et proscrivaient le mariage. Les communautés de fidèles étaient dirigées par les purs ou cathares, ayant reçu le sacrement du consolamentum (baptême spirituel au seul nom du Christ - les cathares nient la Sainte Trinité).

Prenant le prétexte de l'assassinat de Pierre de Castelnau (14 janvier 1208), légat pontifical, près de l'abbaye de Saint-Gilles-du-Gard, le pape Innocent III prêcha la croisade contre les albigeois (1208). Il excommunia le comte Raymond VI de Toulouse (1196 - levée en 1198). Les croisés commandés par Simon de Montfort, pillèrent Béziers et Carcassonne, malgré l'intervention du roi d'Aragon, qui fut tué à la bataille de Muret (1213).

Après l'expédition du roi Louis VIII, la paix fut rétablie sous la régence de Blanche de Castille par le traité de Paris (1229) et l'hérésie extirpée par les frères prêcheurs.

La prise de Montségur (1244) constitua le dernier épisode de la lutte.


Les cathares -en grec, "pur"-

Hérétiques néo-manichéens du Moyen Âge.

Les cathares se répandirent en Europe du XIe au XIIIe siècle. Nombreux dans le Midi de la France, ils y furent connus sous le nom d'albigeois ; en Dalmatie (Balkans), en Italie du Nord, sous le nom de "patarins".

En 1167, un concile cathare se tint à Saint-Félix-de-Caraman - sud-est de Toulouse.


Les patarins (de "guenilles", employé péjorativement par leurs adversaires) - XIe siècle, nom donné aux membres d'une association milanaise et au XIIIe siècle, aux cathares et vaudois d'Italie.

Les patarini ou patari, mouvement de réaction du clergé de base milanais contre l'enrichissement et la pratique de la simonie -achat et vente de biens spirituels, de sacrements- du haut clergé au XIe siècle.



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Le pape Innocent III (1160-1216) - pape de 1198 à 1216

Il voulut imposer l'autorité pontificale aux souverains comme aux clercs et ainsi réaliser une théocratie (gouvernement par un souverain considéré comme le représentant de Dieu : le pape, dans l'État du Vatican - le dalaï-lama au Tibet, de 1942 à 1959).

La quatrième croisade (1198-1204) - 1204, prise et pillage de la ville chrétienne de Constantinople

et la croisade contre les albigeois (1204-1208) - pillage de Béziers et de Montpellier

dégénérèrent.

La lutte contre le catharisme fut dirigée par les évêques locaux, puis par la Très Sainte Inquisition, confiée aux Dominicains (à partir de 1233) ; interrogatoires, tortures, bûchers, ...

Innocent III fit reconnaître sa suzeraineté sur la plupart des États d'Occident mais en France, il se heurta à la politique centralisatrice de Philippe Auguste.

Dans l'Église, il contrôla le mouvement réformiste et encouragea les débuts des ordres mendiants. (1215)

Le quatrième concile de Latran fut le couronnement de son pontificat. Il marqua l'apogée de la chrétienté médiévale et de la papauté. De nombreuses décisions furent prises, qui renforcèrent l'emprise du Saint-Siège sur la chrétienté occidentale.


Le christianisme refuse toute conception dualiste. Pour le chrétien, le monde est sauvé par la mort et la résurrection du Christ.

La vie éternelle est la perspective d'éternité promise par Dieu à tous les êtres humains. Elle est l'état de joie parfaite que partagent ceux qui, après la mort, vivent en présence de Dieu. Pour l'éternité et ...


   "l'éternité c'est long, surtout vers la fin" (Groucho Marx ou Woody Allen)


Le diable -celui qui divise, le trompeur, le calomniateur - Satan, "l'ennemi"- est un « ange déchu » : un être spirituel et non corporel, personnel, immortel, doté d'intelligence et de volonté. Un ange déchu parce qu'il a, par un libre choix, refusé Dieu et son règne.

Le diable n'est en aucun cas un dieu du mal qui coexisterait à côté d'un dieu du bien.

Il est et reste une créature de Dieu, qui n'empêchera pas l'édification de son règne.

A la fin des temps, la Vierge Marie écrasera la tête du diable sous son talon.



Simon IV de Montfort - Le Fort (1150-1218)

Il participa à la quatrième croisade puis prit la tête de la croisade contre les albigeois, qu'il battit à Muret (1213). Il fut tué alors qu'il assiégeait Toulouse (1218).


Son fils, Amaury VI (1192-1241)

il céda ses droits sur le Languedoc à Louis VIII (1224).

Il devint connétable de France en 1230.


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Raimond VI, comte de Toulouse (1156-1222)

Il s'appuya sur la bourgeoisie urbaine, soutint les albigeois, fut excommunié par le pape. Il fut la victime de la croisade contre les albigeois : Toulouse tomba après un siège de deux ans (1213-1215).

Raimond fut dépossédé au profit de Simon de Montfort (1215) mais il recouvra sa capitale à la faveur d'un soulèvement (1217) et réussit à pratiquement reconquérir tous ses domaines.


Raimond VII, comte de Toulouse (1197-1429), son fils

il acheva l'œuvre de reconstitution de son père mais le Toulousain fut dévasté par une nouvelle expédition. Il dut céder au roi de France une partie du Languedoc (1226), avant la fin de l'indépendance du comté, sanctionnée par le traité de Lorris (1243).


Philippe II, roi d'Aragon (1174-1213) - roi d'Aragon de 1196 à 1213

Il prit part à la bataille de Las Navas de Tolosa (1212) contre les troupes de l'empire islamique et périt à la bataille de Muret (1213) contre les Français du nord dirigés par Simon de Montfort.


Bataille de Muret

en 1213, le comte de Toulouse et Philippe II d'Aragon furent vaincus par Simon de Montfort.


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Montségur (Ariège - sud est Toulouse) - "le mont sûr", place de guerre inexpugnable

Le site est difficilement accessible. Le château féodal, ruiné pendant la guerre des albigeois, fut le dernier refuge de 205 cathares. Ils ne renièrent pas leur foi et furent brûlés vifs après la prise de la forteresse le 16 mars 1244.


Montségur et les Nazis

Vers 1900, des groupes ésotériques ont cru identifier Montségur comme le château qui abritait le Graal, la coupe miraculeuse qui a recueilli le sang du Christ. Selon les croyances, la forme de la coupe était différente, elle conférait à son détenteur un immense pouvoir, "une ligne directe avec Dieu".

Régime nazi - Heinrich Himmler (Munich, Allemagne, 1900 - Lunebourg, Allemagne, suicide en 1945) fut le chef de l'appareil répressif du régime, responsable du système de concentration et d'extermination des Juifs.

Il recherchait une légitimité mystique au nazisme, pour justifier l'ascension et la prise du pouvoir par Hitler. Réorganiser symboliquement le monde, créer une nouvelle religion païenne. La légende du roi Arthur et les chevaliers de la Table ronde. Dans le château de Wewelsburg (Westphalie, à l'est de Düsseldorf - collection d'ouvrages occultes, ...), son quartier général, Himmler avait instauré un centre de "chevalerie" avec une table ronde.

En 1933, Otto Rhan (Michelstadt, Allemagne, 1904 -Söll, Autriche, 1939), un ancien étudiant allemand passionné d'ésotérisme -qui se prétendait historien et archéologue- publia un livre sur le thème Montségur, château du Graal. "Croisade contre le Graal". Il s'appuya sur des interprétations étymologiques à partir de l'opéra de Wagner, "Parsifal".

Otto Rahn fut recruté et envoyé à Montségur pour mener des recherches et rapporter le Graal aux Nazis. Il fouilla en vain le sous-sol du château (cave), les grottes des environs. Rahn dessina des signes sur les parois de certaines grottes locales pour étayer ses thèses.

Juif, gay, il fut dénoncé. Le choix lui fut donné entre se suicider ou être exécuté. En 1939, il fut retrouvé mort, congelé, sur un glacier en Autriche.


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XIIe et XIIIe siècle

siècles marqués par les premiers conflits avec la papauté (divorce de Philippe Auguste)

Les hérésies. Les vaudois sont excommuniés (1184).

Les albigeois sont vaincus (action de Simon de Montfort) - sac de Béziers (1209) - bataille de Muret (1213) - traité de Paris (1229), triomphe de la couronne.

Le domaine royal est accru. Est du comté de Toulouse, croisade des albigeois (1209-1229).

En économie. Renouveau commercial (XIIe siècle). Développement des industries textiles (XIIe-XIIIe siècle). Eveil des ports. Fin de l'économie domaniale. La structure féodale de l'agriculture se transforme mais l'évolution technique est faible.

Essor démographique. Défrichements (XIIe siècle). Montée de la bourgeoisie, opposée à la féodalité (communes, chartes d'affranchissement). Révoltes parfois violentes (mouvement communal vers la liberté - 1112 à Laon, 1232 à Beauvais, ...).

Soutien royal au développement (privilèges économiques aux marchands parisiens).


Le roi Philippe II Auguste (1165-1223) - roi de France de 1180 à 1223

il favorisa le commerce et le développement urbain (octroi de nombreuses chartes d'affranchissement).

1184, création des baillis et des sénéchaux.

Il améliora l'administration de ses revenus domaniaux.

Il organisa la cour féodale comme organe de gouvernement mais son autorité fut battue en brèche par ses démêlées avec le Saint-Siège (1193, divorce). Innocent III excommunia le puissant roi et jeta l'Interdit contre la France (1198, tous les sujets sont privés des sacrements de l'Église).


Son fils, le roi Louis VIII le Lion (1187-1226) - roi de France de 1223 à 1226

Il dirigea la croisade contre les albigeois et s'empara d'une large partie du Languedoc.


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Dualisme

Les systèmes religieux ou philosophiques qui admettent deux principes, comme la matière et l'esprit, le corps et l'âme, le principe du bien et le principe du mal, que l'on suppose en lutte perpétuelle l'un avec l'autre. Le dualisme religieux fut professé par une secte de mages perses dans la religion de Zarathoustra, dans les hérésies manichéenne et albigeoise.



Mazda

-perse ancien mazdâo, "omniscient", épithète d'Ahura-

religion dualiste de l'Iran ancien. D'origine très lointaine, le mazdéisme fut la religion dominante de la Perse achéménide (539 à 331 avant J.-C.) et sassanide (224 à 651 après J.-C.). Il est resté celle des Guèbres (Iran - "infidèles" par rapport à l'islam) et des Parsis ("de Perse" - communauté qui a fui et s'est installée en Inde). Il résulte des révélations d'Ahura-Mazdâ, l'esprit du Bien, à Zarathoustra (Zoroastre), dont l'enseignement est consigné dans l'Avesta (vers l'an 1000 avant J.-C.).

Deux principes

le Bien, Ahura-Mazdâ - entouré de nombreux esprits

le Mal, Ahriman - armée d'éléments malfaisants

se disputent le monde et l'homme doit aider le Bien à triompher (haoma, "jus", boisson enivrante) ... les âmes des défunts sont destinées à être juges et traitées selon leur mérite.

Les cadavres, selon une tradition pré-mazdéenne, sont exposés sur des "tours du silence" où ils sont dévorés par des vautours : la coutume est expliquée par l'interdiction de polluer la terre.

Au Tibet, les bouddhistes pratiquent des funérailles "célestes" : le cadavre est découpé, exposé à l'air libre, offert aux vautours : le corps est une enveloppe qui doit retourner à la nature.

Les zoroastriens honorent le feu comme un symbole du divin et l'entretiennent dans des temples du feu.


Zarathoustra (Zoroastre)

vers 700 avant J.-C. - 630 ou 600 avant J.-C.

est un réformateur religieux iranien. Il eut des apparitions et il se mit à prêcher une doctrine religieuse qui l'opposa au clergé. Il reçut l'appui du prince bactrien Vishtapa (Asie centrale, 700 à 630 avant J.-C.) et put propager en Iran, son enseignement. Celui-ci, conservé par les gâthâs de l'Avesta, reprend le traditionnel dualisme iranien du bien et du mal mais encourage l'homme à se détourner des puissances du mal, afin de se maintenir pur et de mériter la lumière éternelle.

Ahura Mazdâ et Mithra sont des puissances de la lumière, Ahriman est le prince des ténèbres de l'enfer. Cette doctrine a pénétré profondément la religion de la Perse achéménide.



Gnoticisme

système de philosophie religieuse fondée sur l'intuition et l'illumination soudaine, dont les adeptes prétendaient avoir une connaissance complète et absolue de tout. Le gnoticisme chrétien, fondé au début du christianisme par Simon le Magicien (vers 65 après J.-C.), fut continué par Basilide, Carpocrate, Valentin, etc. Il existe un gnoticisme juif et islamique.

L'ensemble des doctrines qui témoignent d'une prédilection pour la théorie de l'émanation et se caractérisent par un certain dualisme, qui fait de la matière la source du mal.

Théorie de l'émanation, théorie selon laquelle Dieu a fait sortir de lui-même les êtres de l'univers. Le système émaniste de Plotin.


Marcion

Sinope, Turquie, vers 85 après J.-C. - Rome, vers 160 après J.-C.

philosophe gnostique. Fils d'évêque, il fut excommunié à cause de sa doctrine.


Marcionisme

doctrine de Marcion, qui enseignait le dualisme gnostique et rejetait l'Ancien Testament. Le marcionisme fut combattu par saint Irénée (Smyrne, Turquie, 130 ap. J.-C. - Lyon, 202), Origène, Tertullien, mais ne disparut qu'au Xe siècle après J.-C.


Plotin

Lycopolis, Égypte, vers 205 après J.-C. - Campanie, Italie, vers 270 après J.-C.

philosophe alexandrin, principal représentant du néo-platonisme. Elève d'Ammonios Saccas à Alexandrie, il vint à Rome en 244, où il tint école avec succès. Il rédigea des traités que Porphyre corrigea et édita sous le titre d'Ennéades. La doctrine plotinienne est une interprétation spiritualiste de Platon (une organisation et une harmonie du monde précèdent toute matière).



Manès (Mani)

Mardinu, Irak, 216 après J.-C. - Gundechahpuhr, Iran, 273 après J.-C.

fondateur du manichéisme. Il prêcha sa doctrine aux Indes et suivit le roi châhpuhr Ier dans ses expéditions. Par ses écrits, il apparaît davantage comme un organisateur que comme un métaphysicien. Bahrâm Ier le fit crucifier.


Manichéisme

Manès s'identifiait au Paraclet -"invoqué", nom donné au Saint-Esprit, considéré comme avocat, défenseur et consolateur des hommes. Comme tel, il devint fondateur de religion révélée.

Il poussa à l'extrême le dualisme marcionite (lutte éternelle du principe bon et du principe mauvais) : l'homme actuel a été créé par le dieu mauvais ; il n'est affranchi que par la connaissance de la vraie science. Les manichéens étaient divisés en deux classes : les néophytes et les parfaits ; ils étaient régis par douze apôtres et assistés de soixante-douze évêques. Le manichéisme se répandit en Perse, en Inde, en Chine, puis en Afrique, en Italie du Sud, en Espagne (VIe siècle) ; en Europe continentale (XIe siècle). Les cathares furent accusés de manichéisme.



Paulicien

membre d'une secte manichéenne qui prétendait ramener le christianisme à la simplicité évangélique. Très développée en Arménie, la secte fut atrocement persécutée par les empereurs byzantins du IXe siècle. C'est dans les milieux pauliciens que prit naissance le bogomilisme.

La secte aurait été fondée par Paul l'Arménien, prédicateur manichéen du VIIe siècle. Il organisa un mouvement regroupant des communautés agraires qui n'hésitèrent pas à s'armer. Il mourut en 715 après J.-C.



Bogomilisme -du nom de son fondateur, le prêtre Bogomil, "dieu ami"- vers 927-968

secte d'hérétiques manichéens apparue en Bulgarie au Xe siècle. Importantes similitudes avec le catharisme.

La littérature bogomilienne fut introduite en Roumanie au commencement du XIe siècle par la secte. Elle exerça une Influence sur la littérature populaire des Roumains et des Serbes.


Les Vaudois

secte fondée par Pierre de Valdo (1140-1217, riche marchand de Lyon) dans le dernier quart du XIIe siècle. Sous le nom de "pauvres de Lyon" et sous la conduite de Valdo, les vaudois se séparèrent de l'église à partir de 1179. Leur doctrine se distinguait par leur biblicisme intégral, le rejet du culte des saints, de la messe, de la confession et de nombreux sacrements. Ils distinguaient les maîtres ou "apôtres" liés par le vœu de pauvreté parfaite, des simples adhérents appelés "amis". Une hiérarchie ecclésiastique s'organisa. Renforcés par les humiliates lombards (ordre monastique pénitent, vie frugale et austère 1140-1550), les vaudois essaimèrent en Italie, Allemagne, Flandre, Espagne, France.

Beaucoup adoptèrent les idées de John Wyclif (1428-1484, théologien anglais, "l'Étoile du Matin de la Réforme") ou de Jan Hus (1372 - mort sur le bûcher en 1415, théologien réformateur tchèque). Tous deux considérés comme des précurseurs du protestantisme.

Persécutée dans de nombreux pays, la secte vaudoise trouva refuge dans les vallées alpines ; sous l'action de Guillaume Farel (Gap, 1489 - Neuchâtel, Suisse, 1565 - il favorise l'expansion du protestantisme en suisse romande), certains adhérèrent au protestantisme (1532). (1848) la liberté religieuse fut accordée à ceux qui restèrent.

L'église évangélique vaudoise, de caractère presbytérien -protestantisme calviniste-, est fédérative. Le lien entre les communautés est assuré par un synode annuel et un bureau appelé la Table vaudoise.


Italie (Piémont, province de Turin), trois vallées vaudoises - 20 000 habitants environ ont conservé le culte vaudois, d'où le nom donné à la région.



18 juillet 1870 - l'infaillibilité pontificale est un dogme proclamé par l'Église catholique, selon lequel le pape ne peut se tromper dans son pouvoir ordinaire et extraordinaire, lorsqu'il s'exprime ex cathedra en matière de foi et de morale.

Ce dogme a été défini solennellement en 1870, lors du premier concile œcuménique du Vatican.


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Les Chants de Maldoror (1868 - Chant II)

Isidore Ducasse, comte de Lautréamont (Montevideo, Uruguay, 1846-Paris, 1870)

… Maldoror, l'homme au manteau, s'efforce de rapprocher de sa bouche, la figure de l'ange. … Bientôt tout le corps de l'ange n'est qu'une vaste plaie immonde...


   Une fois dehors, il aperçoit dans les airs une forme noirâtre, aux ailes brûlées, qui dirige péniblement son vol vers les régions du ciel. Ils se regardent tous les deux pendant que l'ange monte vers les hauteurs sereines du bien, et que lui, Maldoror, au contraire, descend vers les abîmes vertigineux du mal...



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