Les belles histoires ne meurent jamais

Franck Pelé

Que reste-t-il de nos amours ?

Que reste-t-il de nos rencontres, de nos amours, de nos toujours ? Si la chimie du temps efface les plus belles alchimies d'antan, où s'évaporent les particules essentielles ? J'imagine qu'elles se déposent sur un chemin inventé par la rencontre de deux mondes, elles reconnaissent le parfum de leur passion et s'inscrivent discrètement dans la magie à venir. On ne devrait pas perdre de temps avec des choix hésitants. L'évidence vous étreint avec une telle force que vous ne pouvez pas ne pas savoir. L'envie particulière, étanche à toute raison, avec laquelle se pose un regard, une main, une tête sur une épaule, ne peut être confondue avec un rendez-vous qu'on prend pour soigner son manque. Une belle histoire brille de mille feux, sourit de mille jeux, elle se grave dans toutes les consciences pour nourrir les rêves à l'heure de coucher son indifférence. Certains voudront la copier, l'imiter, se l'approprier, sans aucune chance de réussite. Elle est unique, extatique, inestimable, inviolable. Il est des histoires bancales parce que rien ne peut tenir sur un seul pied, avec un seul sourire, une seule certitude. La violence du silence face à la confiance absolue en un destin commun régurgite alors toute la foi en l'histoire d'une vie sur un cœur qui ne s'ouvrira plus. L'amour est la réponse idéale qu'une âme donne à une autre avant même que son enveloppe n'ait senti le premier frisson. Les belles histoires ne meurent jamais.



Franck Pelé - novembre 2014 - textes déposés SACD

Signaler ce texte