Les blouses blanches...

Laura Moussy

Toi tu vis, toi tu crèves. Toi tu vis, toi tu crèves. Vous vous rappelez cet épisode de malcolm où dewey crée une armée de « playmobil » dans le salon et qui dit sa à ces soldats : toi tu vis, toi tu crèves. Et bien c'est ce qui vas se passer à un moment donné y aura pas de lit pour tout le monde. Il n'y aura pas assez de respirateur pour tout le monde. Allez sortez, allez choper ce truc y a pas de problème mais allez pas dire qu'on n'aura pas prévenu le peuple. Un jour on choisira entre sauver ta mère ou ton frère. Et toi tu veux garder lequel sur cette planète ? Cassé les bagnoles des gens qui vont au front, pour vous sauver. Parce que nous, protection ou pas, on ne vous abandonnera pas. On n'abandonnera personne et on vous soignera du mieux qu'on peut avec le peu de matos, avec le peu de temps.

Malgré la pression, le stress, l'impuissance, la désillusion qu'on vit. On est là. En fait ce n'est pas que là c'est tous les jours qu'on ressent sa et tous les jours on est là. Vous avez pas pensé au gens qui vont au front, vous pensez qu'à votre petite personne. Heureusement que vos arrières grands-parents ou vos grands-parents y a 70ans, ils n'ont pas fait sa car eux ils avaient tellement peur pour leur vie qu'il restait caché à 6 dans une cave de 10m², sans manger, dans le noir, des fois tout seul, et peut être même qu'ils se lavaient pas mais ils restaient cachés. Toi, on te demande de rester ton cul dans ton canapé qui s'incline comme tu veux avec de la bouffe, une douche, netflix, internet, tes gosses… et bien non tu sors maintenant pourtant par rapport à y a 70 ans ta vie dans ta maison c'est une vie de rêve. Tu sais moi, en ce moment, je rêverais d'être dans cette maison mais à la place je suis dans un appart de 23 m², dans une ville que je ne connais pas, avec une famille à 100km de chez moi. Et pourquoi je ne suis pas rentré le mardi matin avant que le confinement ? Pourquoi je ne suis pas rentré alors que Sens, cette ville je l'ai tellement détesté étant ado. Vous me direz on déteste tout le monde quand on est ado. Toutes les personnes qu'on croise on les détestent. Toute sa famille on la regarde droit dans les yeux et on se demande si on appartient vraiment à cette famille. Tu regardes même ta mère en te disant que ce n'est pas ta mère. Ce sentiment d'avoir 30 personnes autour de toi mais c'est 30 inconnus. Tu ne peux pas parler, tu ne peux pas leur dire tout ta haine. Aucun de vos enfants vous direz comment ils ont passé leur adolescente pour ne pas vous détruire. Cette ville je la détesté car elle me rappeler beaucoup de souvenir que je voulais oublier à jamais. Et bien cette ville, ces gens, cette famille elle ne m'a jamais autant manqué quand cette période et pourtant ce n'est pas noël. Et pourtant je paierais toute l'or du monde pour être avec cette table de 30 personnes. Je paierais pour que mon frère puisse fêter ces 18 ans avec toute sa famille comme moi je l'ai fait. Mais lui il n'aura pas cette chance parce que y a un foutu virus dans ce monde de dingue. Je paierais pour voir le ventre de ma cousine s'arrondir de mois en mois et je ne suis pas là. Je paierais pour aller manger un kitkat chez ma grand-mère dimanche prochain. Je paierais pour que ce confinement soit levé à paques pour voir mes cousins d'Angoulême. Je paierais tout l'or du monde, tout le chiffre d'affaire d'amazon pour être autour de cette table avec ces 30 personnes que j'ai tant détesté. Et toi tu fais quoi tu trimballes avec des masques FFP2 dans les rues que t'as eu je ne sais comment alors que dans les hôpitaux y en a pas, prend notre blouse puisse que toi t'es mieux protéger que nous. Je ne suis pas rentré Parce que je fais partie des blouses blanches. Les blouses blanches oubliés. Les blouses blanches qu'on envoie au front sans penser aux conséquences. Mais pourtant ils ont besoins moi quand même. Je fais partie de celles qui sont privé leur famille pour sauver ta peau. Et de ta part j'ai eu un remerciement ? Ouais des applaudissements à 20H de la part de ton balcon mais quand tout ça sera finis les applaudissements ils seront où ? Nulle part puisque de nous t'en auras rien à foutre. Sa fait des années qu'on fait le même taff dans des hôpitaux saturés, avec du manque de matos, du manque de personnel. Et ça vous choque seulement maintenant ? Alors que son fait un an que tous les services d'urgences, les pompiers et d'autres services sont en grève, qu'ils sont dans les rues pour avoir plus de cela. Tu les applaudis une fois en un an. Parce qu'ils fessaient juste leur taff avant. Et maintenant tout le monde est à ses fenêtres pour nous applaudir alors qu'on fait la même chose que les autres jours. Ils ne sont pas dans la rue pour faire jolie et pour visiter Paris, ils sont dans la rue pour la dignité de celle qui ta mise au monde. Mais la différence entre nous et la SNCF c'est que même en grève on bosse et t'es soigner.

Ce n'est pas toi qui choisit ce métier c'est en toi depuis le début. Tu né avec ce don, avec cette vocation. A l'école t'apprends beaucoup de chose mais une crise sanitaire pareil à sa je l'avoue ils nous l'avaient pas vendu le premier jour de classe dans la salle Darwin. Et pourtant ces formateur dans cette salle ils avaient rendu leurs blouses. Cette blouse où ils ont eu temps de mauvais moment mais temps de moment magique. Cette blouse sa fessait 6 mois, 10 ans, 18 ans pour d'autre qu'elle était au fond du placard. Pourtant la semaine dernière on leur a demandé de renfiler leur blouse. Cette blouse il l'avait laissé pour former, pour enseigner. Enseigner à tête de mule, à des immatures, à des lycéens, à des gens qui sont plus préoccuper à parler leur vie en cours ou en TD qu'à écouter ce qu'ils nous racontent. Parce qu'on pense tous que sa nous servira à rien parce que les histoires de y a 10 ans, on ne pense pas qu'elle nous servira. Peut-être qu'il nous déjà dit quoi faire lors d'une pandémie et on n'a pas écouté. Pourtant, malgré tous qu'on a besoin ils reviennent. Ils reviennent nous former. Reviennent enseigner. Reviennent nous expliquer la question du TD qui a déjà était expliquer précédemment. Ils sont là. Ils sont disponibles. Ils nous ont tous ramassés à la petite cuillère. Ils nous rencourager, remotivé quand on voulait arrêter d'essayer de faire ce métier. Et cette fois, on les appelés on leur a demandé de remette cette blouse, de quitter leurs étudiants. Et ils l'ont fait parce que leur vocation c'est soigner ce n'est pas enseigner ou former.

A l'école ils nous disaient qu'on devait être humain, ils nous ont vendus le métier comme l'un des plus beaux, l'un des plus humain et j'en passe. Mais je me répète sans cesse une phrases dans ma tête «  vous m'avez dit un métier humain ? ». Y a jamais rien eu d'humain dans ce métier c'est du vent que vous nous avez dit ou à votre époque c'était humain ou vous vous étiez humain. Une mamie de 92 ans avec un KTC vous trouvez ça normal vous ? Sa serez votre mère ou votre grand-mère vous seriez content de la retrouver avec un KTC ? Moi, personnellement je fais un scandale dans tout le service. Vous trouvez ça normal ? 65 ans de mariage, 1 mois et demi qu'on prive sa femme de voir son mari. C'est un scandale. Moi, si je dois vous arrachez le cœur pour aller voir mon mec et remuez dans les brancards pour passer, je vous jure que même à Sydney ils vont m'entendre. Et Dieu sait que des cordes vocales j'en ai. Vous trouvez ça normal vous ? Un myopathe 26 ans, s'il fait un arrêt on regardera droit dans les yeux sa mère pour lui dire qu'on aurait fait tout notre possible, qu'on s'est battu corps et âme pour le sauver mais qu'on a rien pu faire. Alors qu'en vérité le médecin veut pas réanimer car ça sert à rien. Sa serait votre mère vous voudriez qu'on vous fasse la même chose ? Ma mère m'a toujours dis ne fait pas aux autres ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse. Moi ça serait mon frère je ne supporterais pas qu'on fasse croire un truc pareil. Fin moi je serais tellement psychopathe que je demanderais le dossier médicale et chercherais la petite bête. C'est impensable et inimaginable de se dire qu'on est à la limite de l'homicide volontaire. Et après y en a qu'ils te disent vous faites le plus beau métier au monde. Non on ne fait pas le plus beau on fait le pire métier parce que y a pas une once d'humanité dans les hôpitaux. Ils sont tellement tous blindé que ce métier ne prend aucun sens. Les médecins prêtent serment pour sauver des vies et le font pas ou veulent pas le faire. Et nous on doit subir juste parce qu'on est ces main et ces oreilles. C'est comme le monsieur qui a fait un infarctus en découvrant son fils mort chez lui, la semaine d'après son frère meurt et personne ne doit lui dire que son frère est mort. Il n'a même pas pu être à son enterrement. On ne tourne pas le dos à la famille même quand a famille le fait. C'est ton sang, c'est la seule chose qui fait de toi ce que tu es aujourd'hui peu importe les disputes tous ces gens font partis de toi car sans les sacrifices qui ont fait tu n'aurais pas la chance que tu as aujourd'hui. Ce métier est un scandale. Ce métier montre que l'être humain est la pire espèce.

Uriel m'a ramassée un bon nombre de fois à la petite cuillère à cause de ça. Le nombre de feuille comme cela qu'il doit avoir dans mon dossier. Le nombre de fois où je suis sortis de mes suivis pédago en pleure sont nombreux aussi. Je me souviens c'était un vendredi j'étais en stage en cardio à montereau depuis 15 jours et rien n'aller. Je l'ai appelé en espérant qu'elle me fasse sortir de là. Elle m'a répondu lundi je suis en cours toute la matinée mais à 13h30 je serais dans le service. Je m'en souviens comme si c'était hier j'avais regardé l'heure sur l'horloge j'vais vu 13h35 et je m'étais dit c'est bon elle m'a oublié elle ne viendra pas. 10 minutes plus tard elle a poussé la porte j'avais jamais autant soulagé de ma vie. Elle m'a pas sorti de là, elle m'a fait chialer pendant une heure, et c'est tout, rien s'est passé de plus pourtant moi je voulais plus faire ce métier je voulais tout claquer. Et je n'avais pas eu plus de réponse qu'avant. Je voulais fuir c'est tout. Quand je descendu au rez de chaussé avec elle. Elle m'a dit je te sortirais pas de ce stage car je sais que tu peux le faire. J'ai eu envie de rigoler au nez mais je ne l'ai pas fait. Et aujourd'hui je me dis le stage en cardio à côté de celui-là c'était du gâteau. Je paierais pour retourner la bas enfin de compte ils ne sont pas si terrible que ça. Je n'ai jamais versé autant de larmes que depuis que je suis arrivé à l'école d'infirmière. Elle me disait qu'il fallait que je me détache de tout ça, que je prenne du recul pour mettre une barrière. Moi je préfère fuir car c'est la seule chose que je sais faire dans ce monde, du moins là je n'échoue pas. Je veux fuir aujourd'hui. Je veux fuir ma soutenance, je veux fuir mon mémoire, je veux fuir la décision de savoir où je veux travaillez, je veux fuir ce virus, je veux allez à 900km d'ici sur le rocher de la vierge marie, voir l'océan s'étendre à perte de vu et tournez la tête pour voir les gens surfer. Je veux fuir pour aller devant le casino à Biarritz. Je rentrer à la maison qu'on m'oublie, qu'on me laisse tranquille. Je ne veux pas prendre des décisions qui finiront par être mauvaise un jour ou l'autre. On a du mal à choisir les gouts de nos chips et vous nous demandez de choisir des services, des hôpitaux, à choisir quel genre d'infirmière on vous être alors qu'on ne sait pas qui on est. Mais y a un truc que je sais c'est que n'importe quelle décision je prendrais j'aurais 31 personnes derrière moi car ils sont coincés avec moi jusqu'à la mort. Ils savaient pas la couleur des cheveux que j'aurais, ils ne savaient pas mon caractère, ils ne savaient pas la couleur de mes yeux, ni le métier que j'allais faire et ni la plus grosses connerie que je ferais. Mais à la minute où ils sont sus que j'étais dans le ventre de ma mère ils m'ont aimée au plus profond leur âme.

Malgré tous sa, malgré que je me lève le matin avec la boule aux ventre et l'envie de vomir, être en stage avec l'impression d'être une merde et de servir à rien. J'ai pris sur moi et j'ai enfilé ma blouse. Le nombre de fois où j'ai voulu rendre cette blouse. Parce qu'on arrive en stage : on est mal encadré, mal accueillis, exploités et écartés des salles de pauses car nous sommes étudiants, on ne peut pas manger avec eux et maintenant écarté des chambres des patients pour effectuer leur soins parce qu'il est covid +. Du coup on est là sur nos tabourets à attendre, attendre que l'IDE sorte pour nous donner quelques choses ou pour aller chercher quelque chose qu'elle a oublié. On attend sur nos tabourets en étant impuissant, et se dire que toute les choses qu'ils nous ont apprises à l'IFSI on ne peut pas les mettre en pratique car on n'est pas titulaire, parce qu'on est qu'étudiant, un étudiant qui sera diplômé dans 3 mois. Un étudiant qui sera diplômé pendant l'après covid. Un étudiant qui voudra peut n'être même pas exercé après cette crise sanitaire. Le nombre d'étudiants que j'entends dire qu'ils n'exerceront pas ce métier car ils ne veulent pas être les encadrants, qu'ils ont eu, car ils veulent être dans des hôpitaux saturés, avec des équipes sous tension. Le nombre d'étudiants que j'entends dire que les professionnels ont oubliés notre place, pourtant y a 6 mois ou 5 ans c'était eux qui étaient à notre place et ils ont déjà oublié les sentiments qu'on ressent. On fait le même taff que vous même plus car on fait coursiers, agent hospitalier, brancardiers, ASH aussi et enfin infirmier pour avoir quoi en échange aucune reconnaissance, des feuilles de stages avec des non acquis. Des bouts de nous détruits. On est payé une misère, on est payé 3 mois après. Mais ça fait 3 ans qu'on est là, trois ans qu'on se bat corps et âme pour garder cette blouse blanche sur le dos car on est fiers de l'avoir, 3 ans où on refus jamais un soin, jamais des heures supp, ou les changements d'heures a tout va, de partager notre tutrice avec deux ou trois autres étudiants pendant une journée. On doit être réquisitionnée. La question qu'on se pose s'est quand ? Car ça fait un mois qu'on nous dit sa, un mois qu'on nous dit d'être joignables. Mais on a aucun appel, aucun mail, rien on est abandonné par tout le monde. On est juste des pions nous dans cette crise. Des pions que vous appellerais le jour où vos infirmiers, vous appellerez vos étudiants épuisés que ça soit physiquement ou psychologiquement, vos étudiants qui sont toujours de trop dans vos services, vos étudiants qui sont toujours trop lents et qui connaisse rien, vos étudiants qui sont des petites merdes, qui sont démotivés, qui sont impuissant. Ça fait trois ans qu'on vit des enfers pour certains en stage mois je croyais que mon stage qui était l'enfer rimé avec cardiologie. Bah la ils rythment avec USC hein. On veut bien être réquisitionné y a pas de problème on y va quand voulez les aider. Mais on sera traité comment cette fois ci avec une crise sanitaire pareil. Pire peut être que les autres  fois? Et notre diplôme on l'aura en temps et en heure ? Pour vous avoir aidé ? On aura quoi 1.08€ de l'heure en guise de remerciement ? On est à 4 mois du diplôme entre deux partiels à repasser, deux à passer mais on ne sait pas quand on les passe un mémoire à rédiger qu'on ne sait pas quand rendre non plus. On prêt à venir vous aider. On est prêt à clôturer nos trois ans en disant qu'on a fait quelque chose dans cette guerre. Parce que notre diplôme la pour le coût il sera mérité pour tous les ESI de France. Pour ces petites mains oubliés, et sa leurs petites têtes qui font penser des trucs aux IDE car elles ont oublié entre deux café, une pause clope et une perfusion à changer. Mais heureusement on a la gratitude des patients, ces stages nous révéler qu'elle IDE on voulait être et celle qu'on ne voulait pas être. Des stages, parfois difficiles mais on a toujours dit avec fierté qu'on voulait être infirmier et qu'on aimer ce métier. Même si souvent on fessait tout pour nous dégouter qu'ils cherchaient tous à vouloir savoir pourquoi on voulait faire ce métier et une fois dit il ne comprenait pas pourquoi on voulait continuer. Malgré tout, on est prêt comme vous a enfiler cette blouse et aller au front, malgré toute les difficulté qui y a eu on est prêt à y aller avec la boule aux ventre, l'envie de vomir, revenir épuisés, pleurer le soir en rentrant, stressé, angoissé et se dire qu'on devrait mieux sauté d'un pont pour plus à vivre tout ça. Vous pouvez nous appeler on est prêt à aller au front. On est prêt à encaisser. On est prêt pour stresser. On est prêt pour sauter des repas. L'ironie dans tous sa c'est qu'on est pas prêt. On est comme vous, même pire, on est démunis, on a aucune armes, on n'a pas de voix, on a aucune info, aucune connaissance, aucun pouvoir, aucun salaire, aucun remerciement, aucun qui dira qu'on a fait du bon boulot. On nous dira juste qu'on est lents et qu'on a un problème de compétence. Mais le pire dans tous sa je fais mon mémoire sur la qualité d'encadrement qui impact l'hygiène de vie des ESI (le stress, les troubles alimentaires, l'automédication, le manque de sommeil..) et je vais faire mes entretiens juste après sa. Je suis sûr que les taux vont exploser. On se sera épuiser, on est épuisé de lutter depuis 3 ans de se soumettre aux exigences de chacun, fatigué de donner constamment le meilleur de nous même pour aucune gratitude, fatigués de pas être entendus.

Juste une dernière chose, je voudrais vous dire quelque chose : MERCI d'avoir renfilé cette blouse, MERCI de courir quand ton bipeur sonne à 3H du mat alors que tu dormais, MERCI d'enfiler une combinaison blanche pour amener cette personne dans ce fameux camion rouge, MERCI de faire des heures des sup qui seront probablement jamais payés et jamais récupérer, MERCI d'avoir renoncer à tes vacances même si je sais qu'on t'a pas laissé le choix pour affronter cette guerre, MERCI de contrôler les entrées et les sortis de nos villes, MERCI de passer 25kg de pâtes et 10 paquets de PQ alors que t'a pas de gants, pas de masque mais il faut qu'on mange. MERCI de rester devant netflix et de jouer à fifa. MERCI d'aller au front sans masques parce qu'y en a qui se sont amusés à les voler. MERCI d'avoir abandonné vos étudiants dans un mal être profond pour aller sauver d'autres. MERCI à toi qui s'est levé le matin avec une boule au ventre atroce et une envie de vomir, MERCI d'y avoir été quand même en stage même si c'était horrible que tu ne pouvais rien dire. MERCI d'avoir été là-bas aidé. Parce que tu as étais d'une grande aide même si on te la jamais dit.

Je te dis merci parce qu'hier, demain, après-demain et quand tout ça sera finis t'auras pas de merci. Tous les héros n'ont pas de cap. Mais aucun dans le peuple français ne te dira merci pour avoir lavé sa mère demain et pourtant aujourd'hui ils sont à la fenêtre pour t'applaudir tous les soirs à 20h. Mais quand tous sa sera fini y aura personne pour t'applaudir à 20h et pourtant t'aura pas plus de lit, pas plus de collègues et pas plus de masques. Et pourtant toi tu seras toujours avec ta blouse blanche et toujours dans la rue pour manifester et te battre pour garder la dignité de tes patients.


Et oubliez pas tout le monde ne peut pas faire ces métiers alors le peu qui peuvent le faire doivent le faire.

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