Les cons du boulot
Wanda
Mon cœur se serait. Mes cheveux se rabattaient sur mon visage. Ma gorge était serrée. Je continuais à pianoter sur mon clavier, pendant ce temps mes collègues de bureau riaient encore. J'entendais leurs voix résonner dans ma tête. Cela faisait déjà un an que j'avais été embauchée, j'étais si fière à l'époque. A l'époque j'étais insouciante et naïve. Puis de jour en jour les autres se sont rabattu sur moi, sans que je sache le pourquoi du comment. Depuis tous ces jours, mes journées me semble interminable. Chaque matin au réveil, une nouvelle journée du diable arrive. Mon visage se baisse. Ma frange retombe sur mon visage. Tous un café à la main ils me regardent, ils me fixent. J'en peux plus, j'ai trop mal. Mes poings se serrent sous la table. Mes ongles font saigner l'intérieur de ma paume. Mes jambes commencent à trembler. Les rires redoubles. Mes yeux se ferment. Je me retiens, je me retiens de fondre en larme. Je sais que c'est ce qu'ils veulent. Ce qu'ils attendent, ce qu'ils espèrent. Alors, je patiente chaque jour, j'endure. Plus elle commencent à couler, elles glissent sur mes joues. Je me fais silencieuse. Mes mains se font douloureuse. Je n'ose lever le regard. Les leurs sont fixer sur moi. Mes pieds s'agrippent aux pieds de la chaise. Je lève les yeux. J'aperçois le regard mesquin du stagiaire. Je rebaisse mes yeux. Tête baissée, les yeux fermés je sens le renfermement et la tristesse de mon cœur. Mes larmes mouille mes vêtements. Je commence à perdre courage. Mes poings se lèvent et frappent violemment le bureau. Mes mains se détendent. Je commence à sangloter. Silencieusement. Mes jambes se colle et tremblent. Je perds équilibre. Mes genoux frappent le sol. J'ai mal. Ma tête reste basse et je regarde le tapis. J'essaie de bouger. Rien n'y change. Mon visage se lève. Mes dents se serrent. Je me mords la lèvre inférieure. Puis un cri réussit à sortir. Des sanglots forts et puissants sortent de ma gorge sèche. La porte s'ouvre et le directeur me regarde obnubiler.