Les dieux, nos diables

Enguerrand Laferriere

C'est un réquisitoire sur les dangers sectaires religieux. Il montre notre soumission à l'absurde plus qu'à l'adhésion à la libre pensée originale. Il est basé sur des faits historiques.

   

Alors que je n'avais pas réponse aux questions

Que je me posais depuis l'âge de raison :

Pourquoi la vie et la mort, pourquoi suis-je né ?

Je n'ai pas vie, pour seulement procréer

Et avoir pour obsession le temps à venir,

De trouver une femme pour me reproduire,

D'engendrer des enfants et, parmultiplier,

Notre espèce humaine, la faire perdurer ?

Comme toutes espèces, ont cette mission,

Alors quel intérêt, s'il n'y a d'intention ?

Quelques-unes utiles pour nourrir l'humain

Comme l'antilope alimente le félin,

Mais en quoi sont importants la hyène et le fauve ?

Et l'homme, à quoi sert-il, qui détruit et ne sauve ?

Pourquoi la Nature conçoit-elle des vies,

Et en pâture, aux prédateurs, les sacrifie ?

De répondre de façon plausible, je tente,

À ces « pourquoi  » qui, en cascade, se présentent.

Pour comprendre, je remonte à notre genèse.

Pourquoi, seule la terre, a la biogenèse ?

Dans notre système solaire, idéaliste,

La réponse simpliste de hasard n'existe.

Trop de paramètres s'imposent pour cela.

Densité et distance du soleil, qu'elle a,

Retenir l'eau à l'état liquide, permet,

Et l'atmosphère utile à la vie, garder.

Contrairement aux autres planètes voisines,

Qui près ou loin du soleil, seulement cheminent.

Pourquoi ces planètes n'ayant de vie, hostiles,

Existent ? Rien dans l'Univers n'est inutile.

De par leur masse et leur vitesse, elles compensent

Entre elles, leurs interactives influences

Et stabilisent notre système solaire,

Comme l'infiniment petit, corpusculaire.

Telles les gamètes ensemencent l'ovule,

Les astres, par d'interstellaires particules

Dans l'univers, par les comètes, dispersées

Pourraient en conséquence se faire féconder.

Notre terre, emblavée par panspermie,

Va donc pouvoir, par sa protection, donner vie.

Son champ magnétique, détourne l'arsenal

Des bombardements galactiques tant fatals.

L'inclinaison de la terre fait les saisons ;

Brasse ses températures, sa rotation.

Des climats vivables vont être provoqués,

Une multitude d'espèces, engendrée.

Ce n'est plus du hasard mais de la providence.

Depuis qu'homme est né, il y a moins d'incidences.

Avant que soit la seconde, mondiale, guerre,

Nous ne connaissions alors de notre univers,

Quenotre galaxie, aux vastes dimensions.

J'ai jugé bon de faire une rétrospection.

La Création est l'étincelle de la vie.

Elle donne mouvements à nos galaxies ;

Carbone, hydrogène, oxygène, azote ; gaz,

Éléments, source de la Nature, sa base,

Qui, aux températures, aux pressions, liés,

Font complexes alliages, illimitées,

À ce jour, nous savons qu'il y a par milliards

Des univers qui s'offrent à notre regard.

Qu'il existe, des mondes, hors de la vision

Sans en connaître les plausibles proportions.

Alors qu'admisesnos présentes connaissances,

Dont nos astrophysiciens fixent l'existence,

Je préjuge de l'infini, la conception.

De l'infini venons, vers l'infini allons.

Incalculable, illimitée dimension.

Y aurait-il d'autre crédible explication

Où l'espace ne part et le temps ne finit

Pour que je puisse donner un sens à ma vie ?

De bien des organismes, la complexité,

L'autoguérison de diverses variétés,

Les maints exemples vécus de vies passées,

De décorporations, dans divers endroits, faits

Me porte à croire que j'ai une vocation.

Quels autres destins ont toutes les créations ?

Faut-il qu'à cette quête je sois asservi ;

Me faut-ildonner une raisonàma vie ?

Pourquoi et comment, sur notre planète âgée

Y a-t-il entre hommestant d'inégalités ?

Pourquoi est plus évolué notre cerveau ;

À quoi cela nous amèned'être moins sot ?

La raison, qui nous distingue des animaux,

Est capable du meilleur comme du moins beau.

Des moyens, des systèmes géniaux, a puissance,

Pour donner quelque bonheur à notre existence.

Pourquoi ai-je besoin d'avoir de l'instruction ?

Serait-ce là, le bon moyen d'évolution ?

Il est de rares animaux par leursmanières

Qui sont plus évolués que leurs congénères,

Nous semblent proches de nous, plus intelligents

Tant leurs mouvements nous paraissent surprenants,

Par procédé moins instinctif, plus réfléchi.

Seront-ils des humains dans leur prochaine vie,

Pour avoir aussi le choix de leur destinée ;

Moins qu'à une force extérieure, être aliéné ?

Je ressens que ma vie consiste à apprendre,

Que l'objectif est d'assimiler, de comprendre,

Des injustices et des souffrances, entendre.

Et contre les manipulations, me défendre.

Je sens un besoin des maux, en moi, corriger,

Et par mes bons actes, mes peines évitées.

J'essaie, par attitudes, aux circonstances,

De pouvoir analyser sur unedistance.

Il me faut avoir de nombreuses destinées

Pour que je sois surmes attitudes, jugé ;

Où je me trouve, dans plusieurs situations,

De par ma vie, avecmes semblables, selon.

De plus, un jeune qui meurt ne peut confirmer

De sa conduite,toutes positions données.

Il doit, aux vies successives, revenir,

Face à d'autres épreuves, à d'autres plaisirs,

Qu'en une seule vie, il ne peut pas connaître.

D'où nécessité en d'autres vies, renaître.

Facile à un riche, d'assister en argent,

Plus que pour un pauvre, qu'à sa faim ne mangeant.

Qui par la privation,partage son repas,

Mérite bien plus, en donnant le peu qu'il a.

Donc, nécessité d'un chemin par gradations,

Où le riche en une inverse situation

À l'épreuve de donner quand peu il aura

Et ainsi gagner la satisfaction de soi.

La félicité, se construit, à l'opposé

Des plaisirs exutoires qui nous sont donnés.

Sans jamais pouvoir atteindre la perfection,

Qui nous donne, de vivre, l'unique raison

Au fil de vies, à l'infini, immortelles ;

Incommensurable grandeur de l'Éternel.

À vouloir grandir, il m'est permis d'espérer.

Rien n'est figé, toute ambition est gratifiée,

Si elle ne fait pasoutrageaux gens honnêtes,

Toute progression, est écho àune quête.

Les naturalistes, des espèces, ont, traces ;

À présent, peuvent voir l'évolutiondes races

Par quelles circonstances seraient mes racines

Qu'africaines, sûres, je serais d'origine ?

Aussi la provenance,par quel phénomène,

De l'insolite ascensionà la race humaine ?

Il a fallu, de l'Homo sapiens, la naissance

Qui prend, et de la vie et de la mort, conscience.

Désormais, ses morts pleurera, enterrera ;

Pour un au-delà, leur vie, il préparera.

Donne sens aux terrestres manifestations,

Magiques, il les craint à tort ou à raison.

Alors vient, la création de divinités,

En tout domaine, de la vie, interprétées.

À la fatalité succède une sanction

À chaque événement qu'il soit mauvais ou bon.

Les Peuples en ces temps très anciens, ignorants,

Distinguent des astres, selon les mouvements,

Du soleil, de la lune, d'astraux augures

Transcrites, dans le ciel, pardiverses figures.

Alors, des quidams aux mauvaises intentions

Trouvent là le moyen par la superstition,

La faiblesse de leurs semblables, d'exploiter

En passant pour délégués des divinités ;

Émettent des prophéties en tout substrat ;

Craints, deviennent aussi puissants que potentat

Qu'ils dupent dans ses politiques préférences,

Solennellement dignes de leur importance.

Au fil des ans, en sectes, se sont regroupés.

Un climat de crainte et de peur, ils ont créé ;

Un paradis pour, leurs adeptes, honorer,

Et un enfer pour, leurs détracteurs, réprimer.

En grande liberté, tous ces bonimenteurs

S'affirment, des divinités, ambassadeurs

Pendant que d'autres bougres imaginatifs

Commercent un Dieu exclusif plus lucratif.

La Nature, sous toute forme, répartie

À un humain, ses nombreux pouvoirs, n'atransmis,

Aussi intelligent, qu'il puisse être admirable

Estchiure de mouche dans un monde abyssal.

Au plus loin, de voir dans l'histoire, que je peux,

Prêtre, prédicateur, sorcier ou religieux ;

Vampire des rois pour un indivis pouvoir,

Avec la courtisane, est le plus vieux savoir.

Il faut que la secte, pour avoir du crédit,

Fixe un code, fabule une mythologie.

Fasse, un Dieu, aux humains, élaboré, verni,

Du créateur copié, des pseudo-saints écrits,

Qui comme bottin, sacrés, ils sont fort probables ;

Écris par des humains, ne sont pas recevables.

Les commentaires que la Religion nous fait,

Sur l'univers, sa création échafaudée,

Sont tellement, de cohérence, dénués,

Que je me demandais, combien la peur était,

De perdre son âme, de ne l'offrir, pouvoir,

À son Dieu, devait être très forte pour croire,

Qu'il fit monde en six jours ; le septième souffla.

Les explications, que son génie engendra

Pour l'établissement de l'origine humaine,

Sont toutes aussi fantaisistes que malsaines.

Que par Adam et Ève, nos premiers parents.

Que par le mariage, entre eux, de leurs enfants

Expliqueraient, le fruit, par consanguinité ;

La naissance de nos rejetons dépravés.

Noé, qui fut par Dieu, au Déluge, chargé,

Un couple de chaque espèce, de préserver.

Le temps, pour cela, dut lui paraître bien long.

Ainsi grâce à lui, poux, phtiriases, nous avons.

Si, engloutie, a été toute la planète,

D'où la colombe peut ramener la branchette,

Venue l'instruire que la terre immergée

De par les eaux, de nouveau réapparaissait ?

Où a-t-elle trouvé ce rameau d'olivier,

Quand on connaît le temps qu'il lui faut pour pousser ?

La secte, pour remédier à ses déficiences,

Déguise et force par la Foi son ignorance.

Tente d'abord de séduirelesillettrés,

Les pauvres, les miséreux, les désespérés.

Pour au mieux, la secte, ses desseins, intégrer.

Elle personnifie, sa divinité.

Assure et rassure avec l'appui d'un prophète  ;

Illusionniste, prêcheur de bonnes sornettes.

Ce coryphée, ce prestidigitateur,

Ce rebouteux-manipulateur-guérisseur

Berne par pseudo-miracles les assemblées

En attente d'un génie pour les aider.

Nos illusionnistes, il y a deux mille ans,

Auraient fait recette,auraient eu un succès, grand.

Alors que pendant des siècles, la Religion

Montrait la magie, comme trait du Démon;

Elle aurait eu bien trop peur qu'un illusioniste

Faire preuve de ses mêmes résultats, puisse.

Ou sans être le fils d'un Dieu, aussi passer

Pour un mort après avoir, son cœur, arrêté.

Cela aurait désavouéson fondement

Mythologique, fixé depuispeu de temps.

Ce vaticinateur, astrologue, serait

De nos jours en maison psychiatrique, enfermé.

Un autre prophète, celui-ci, séculier,

Auxdivinations plausibles, mais discutées,

Michel de Nostradamus, un apothicaire

Reconnu pour sa mantique extraordinaire.

Le créateur est en l'homme, il est sa nature.

Point besoin de représentations, de figures.

En revanche, les annonciations fanatiques,

Les affirmations volontaires, chimériques

Devaient, forcées, être crues au péril

D'y perdre la vie, parce que d'Évangiles.

Aux votes,la divinisation du prophète,

A été, trois cents ans après sa mort, complète

Parce qu'était étranger, ce rassemblement

Pour ne pas être contemporain à son temps

Au concile de Nicée en trois cent vingt-cinq

Sous laconduite de l'Empereur Constantin.

Une tactique politique contre Arius.

Le gourou Sylvestre premier n'était venu

Après cela, ils durent aussi faire naître

L'onirique prophète d'une vierge, mère.

Il paraîtrait plus vraisemblable qu'il soit né

D'une mère porteuse, anonyme, restée.

Le montage du purgatorium estaussi

Au vote du concile de Trente, soumis.

Trois décembre mille cinq cent soixante-trois.

Rien de ces votes n'est honnêtement de droit.

Le Dieu de cette secte est donc un groupuscule

De mortels qui se place au-dessus des crédules.

Il s'autorise par quelle Loi, de quel droit,

De me diriger, sinon tyran, parl'effroi ?

Il n'en reste pas moins que des milliers d'adeptes

Approuvent encore ses principes ineptes.

Un autre prophète, un chef de clique mafieux,

Qui, de six cent dix-huit à six cent trente-deux,

N'a pas moins exécuté cent sept infamies,

Crimes, assassinats et bien d'autres délits.

Prophète, prétendant sauver de la misère ;

Croyant en son pouvoir, en ses argumentaires,

L'impotent, l'infortuné, le hère en haillons

Viennent à lui et scellent l'organisation.

Nomme brebis, par euphémisme, ses moutons,

Qu'il oblige à sa Loi, une pleine adhésion,

À répondre à ses appels contre l'hérésie,

Àsa complète dépendance, être soumis.

En d'autres peuplades, qui prendront connaissance

De ce prophète venu pour tirer finances,

De l'homme, ses souffrances, ses iniquités,

Naîtront d'autres sectes tout aussi avisées,

Qui verront en les prérogatives, la crainte,

Sur l'ingénu, sur le poltron et sur le simple,

Les paroles qui, depuis longtemps, voulaient ouïr,

Fera croire, qu'il laisse au serf ce qu'il désire.

Dépendant, comme Jacquot, il répétera,

Ce que prêtre, sans cesse, lui rabâchera.

Il sera toujours pauvre, mais rasséréné ;

Au Démon, sa vie entière, sera dédiée.

De peuple à peuple, les sectes, vont, se propagent,

Adoptent un Dieu au mieux de leurs avantages ;

Le Super-prêtre, comme toujours, se présente

L'exécuteur de sa croyance chancelante.

Pour nepas avoir sur les mains d'éclaboussures,

Par un pacteavecmercenaires, doit conclure.

Alors exploite sa brillante position ;

Après moult fourberies, manipulations,

Force l'adoption de son Dieu à lanation ;

L'agrément volé, sectedevient religion.

Un autre chef au Dieu, pour garder sa mainmise,

Comme au Moyen Âge, barbare : des os, brise,

Des membres, coupe, aussi lapide et décapite

En place publique, queson Dieu accrédite.

De par ses mains, exécute ; irrévérencieux,

Pusillanimes, tous ces guides religieux,

Font dire, par leur Divinité, leurs souhaits

Comme la fillette fait parler sa poupée.

Si la secte, en toute connaissance de cause,

De son Dieu, la condamnation à mort, impose,

Attendait, de luil'exécution qu'elle appelle ;

La Nature ne semblant pas d'aspect cruel,

Elle aurait pu patienter indéfiniment.

Et, aucune sanction s'abattre, ne voyant,

La secte envers ses fidèles, preuve, aurait fait,

De l'incapacité de sa divinité,

Sonimposture, son incrédibilité,

L'éternel sur notre terre, à représenter.

Pour se préserver de telles situations,

Pour que gourou possède sa domination,

La secte pour couvrir son Parrain, un Dieu, crée,

Ne le rend pas fautif de ce qu'il dit ou fait.

Il n'est pas, de ses maudites actions, blâmé

Puisqu'elles sont de son Dieu, que la volonté.

Il fait par abomination exécuter

Sur la place publique, voir assassiner,

Même par un contrat, ainsi qu'une mafia,

Ceux, qui à sa volonté, n'obéiraient pas,

Et que couvrent les adeptes non regardants

Comme la grande majorité des croyants

Qui, par coutume, sont encore baptisés,

Non par foi, mais par réflexe conditionné.

Qui oseraient mettre en doute l'investiture

De son pouvoir par un schisme ; suprême injure.

S'autoproclame, d'un Dieu, le super-pasteur,

Le garant unique de son code d'horreurs.

Par une guerre, une secte a des exigences ;

Rançon au vainqueur, le vaincu doit allégeance.

Une secte sous des prétextes fallacieux

Lancer une croisade déguisée, peut

En guerre politique, un État, assaillir,

Et tuer sesgens si besoin, pour s'agrandir.

Prétextant ne répondre qu'à des terroristes,

Qui ne sont que résistants aux colonialistes.

Elle tourmente à l'image des théories,

Régimes fascistes, «  communiste-nazi  ».

Un peuple peut, de martyr à tyran, passer

Par, ses alliances politiques, son armée.

Elle contraintles souverains à se soumettre,

Par le baptême, le délire du prophète.

Pour que, le peuple, à suivre leur roi, soit mené,

Fait, de son pouvoir sur les états, constater.

Ses prérogatives davantage affermies,

Sa prétendue infaillibilité,ravie.

Le maraboutpar de politiques menées

Manœuvre les grands par promesses calculées.

Il se donne droit, au fil des siècles, des ans,

De poser, chasser les sires. D'un Dieu tyran,

L'obscur pontife contraint à un peuple, un roi,

Qui assujettira, son royaume, à ses lois.

En échange de son pouvoir attribué

Fait donation d'importantes propriétés.

Il règne alors sur des quantités de provinces,

Sur des rois, leurs hobereaux, leurs bourgeois, leurs princes.

L'écornifleur gagne de politiques charges,

La législation de la justice, se charge.

Il fixe torture, sous le nom de «  Question  »,

Il influence les rois dans leurs décisions.

Quelles disproportions dans ces marchés malins,

Que de troquer, aux mystifications, des biens.

L'être humain, fut-il roi, empereur, est naïf,

Dès qu'à ses péchés, a remède siccatif.

Le Parrain sait où sont ses meilleurs placements ;

À quoi bon est d'agiter un Dieu malveillant,

S'il ne génère des revenus décisifs,

S'il n'avalide pas son régime oppressif.

Mieux vaut le pouvoir et des plaisirs peu sérieux,

Que de redouter son au-delà litigieux.

Se persuaderait-il de ce qu'il assure ;

Ne s'enivre-t-il pas de ses propos peu sûrs ?

À force, de semblables chansons, fredonner ;

Tant il est de ces galimatias imprégné,

Qu'en vivre, au quotidien, il confond et ne sait

Où se trouvent le mensonge et la vérité.

La gourmandise, coupable de nos souffrances,

Rancune d'un odieux débordant de clémence.

Parce qu'un homme, par une femme, séduit,

A croqué une pomme, du savoir, le fruit.

L'inquiétude, que l'érudition, dans ce fruit,

La religion, le ver,n'en ait pas l'usufruit ;

Du péché originel par hérédité

Du couple Adam et Ève, nos parents premiers.

Le baptême, est pour religion une lavure

Qui débarasse, au nouveau-né, des souillures.

Au début, à l'instar du nabi ondoyé,

Le baptême, qu'aux adultes, se produisait.

Le taux de mortalité, étant important,

Décédaient en bas âge, bon nombre d'enfants.

C'était pour la religion un désavantage,

Que ces agneaux perdusfussent ungaspillage.

Mieux valait, comme nourrissons, les baptiser

Et, au plus tôt, dans le troupeau, les intégrer.

Faisant fi du consentement de l'abusé,

Dès sa naissance, la religion, l'ondoyait ;

Agrée, le conciliabule de Carthage

En quatre cent dix-huit, le crapuleuxoukase.

Chef religieux d'Hippone, un certain Augustin,

Pour s'approprier la pensée du bambin

Accable les parents, garants du nouveau-né,

S'ils ne le baptisaient pas, de le condamner ;

Le livrer à l'enfer pour la vie éternelle

S'il lui arrivait un événement mortel

En l'absence de ce cérémonial sacré ;

Terrible chantage mafieux que ce procès.

Je suis miette de la Puissance, son destin.

De baptême pour me recenser, point besoin

Ainsi, d'un Dieu fantaisiste, les affidés,

Comme ovins d'un berger, au fer rouge, marqués.

Ensuite, imprégné, le cerveau de l'enfançon,

La secte à présent maintient, son évolution,

L'omniprésence du Dieu, par des liturgies,

Des fêtes célébrées au long de sa vie,

Par l'office cérémonieux des sacrements,

Auquel est tenu en otage le croyant.

Enfin l'extrême-onction, de peur que s'il oublie

Le Dieu, le rappelle à son souvenir maudit.

La religion tient en diverses attitudes,

Selon l'opportunité deses turpitudes.

Soutient que le mariage doit êtreétabli

Avec le libre consentement des parties.

Alors pourquoi, par une alliance aménagée,

Ici des rois, des reines ont dû se plier

Aux raisons d'État, qu'à celles des sentiments.

Cette religion ravit, par quel parlement,

Les règles pour les changer à sa convenance,

Créer des divisions, et nommer mésalliance,

L'union, avec la noblesse,de la roture ?

Pourtant cette entente n'est pas contre-nature ?

La Nature ne nousa pas tous fait égaux,

Mais pas esclaves des privilégiés royaux.

Je vais, très brièvement, un rappel, vous faire

Très concis d'actes qu'une religion peut faire.

Alors qu'Aristarque trois cent dix - deux cent trente,

Bien avant notre ère, l'héliocentrisme, vante,

Giordano Bruno, agrée la même idée

Du soleil au centre de notre plan. Blâmé,

Ce dominicain, théologien, Italien,

Sur un des nombreux bûchers allumés, romains,

Brûle le dix-sept février mille six cent,

Et bien d'autres, par un Tribunal de méchants.

Nous savons depuis longtemps que le Créateur,

A bien fait cela. Je me permets sans peur,

D'affirmer que leur Dieu est faux, et controuvé,

L'infaillibilité du Parrain usurpée.

L'exactitude met mal à l'aise l'instance,

Qui ne peut réfuter les preuves de la science ;

L'embarrasse, pour ne pas la voir se répandre ;

Seulement,certains primaires peuvent l'entendre.

Des bûchers, combien ont souffert des suppliciés ;

Aux tortures, ànosancêtres,condamnés.

Que d'hécatombes, d'exterminations sacrées,

Par la Religion, à nos aïeux, massacrés.

Galileo Galilée fut épargné

Pour avoir, son acceptation, abandonnée.

Ilaffermissait, de Copernic, l'opinion,

Lui aussi, de l'héliocentrisme, l'assertion.

Ce n'était pas reconnaître que de céder

Par la crainte de la torture ou du bûcher,

Contre les détracteurs de contrevérités,

Comme la religion en a tant abusé.

La tuerie de leurs frères, les Templiers,

Que le concile de Vienne, avait arrêtée.

La croisade des Albigeois, en rébellion,

Contre le luxe obscène de la religion ;

Le prêche du chef Innocent trois, par décret,

Décide de la décimation des Parfaits.

Au carnageet sac de Béziers, furent tués

Ceux qui, dans l'église, eurent l'hospitalité,

Vingt mille prêtres, hommes, femmes et enfants.

Les Croisés mirent la ville à feu et à sang.

Là encore, tous au même Dieu, ils croyaient.

Arnaud Amaury, Légat, aurait déclaré :

« Tuez-les tous, tous, Dieu reconnaîtra les siens  ».

Mais la raison politique du Parrain tient.

Les Cathares, ne pas se soumettre, voulurent,

Tinrent le siège du château de Montségur.

Après dix mois, ne voulant, toujours pas, en vain

Prendre les armes contre leurs frères chrétiens,

Les Faidits se rendirent donc aux assaillants

Qui, eux, n'eurent pas les mêmes ménagements.

Le seize mars mille deux cent quarante-quatre.

Fut promesse de libérer les idolâtres,

S'ils acceptaient de renier leur Foi pour le Pape.

Que vaut paroles de traîtres, qui à la hâte

Firent brûler vifs, plus de deux cents hérétiques

Pour être restés fidèles à leur éthique.

Quant aux pénitents qui renièrent leur croyance,

Ils furent emprisonnés, pour leur repentance,

Dans un trou profondément creusé et scellé,

Pour terminer, vivants, par les rats, dévorés.

L'évangélisation faite par ce patron,

Pour augmenter le capital de sa maison,

A pillé empires avec l'aide de reîtres,

Des Amérindiens, fait le génocide, traître.

L'Empereur aztèque, par Cortes, torturé,

Pour savoir où son trésor, il l'avait caché.

Cuauhtémoc à vingt-neuf ans, a été pendu,

Sans, qu'à ses tortionnaires, parler, il ait pu.

À la suite d'invitation dissimulée

Francisco Pizarro, fourbe, pour l'initier

À son Dieu, tendit une embûche, où tombera.

L'Empereur, Inca celui-ci : Atawallpa.

Alors le prêtre Vicente de Valverde,

Bien plus immonde encore que Super-curé,

Tend un livre, etinforme l'autocrate Inca,

Autoritaire : «  Écoutez du Seigneur, les voix  ».

Celui qui escortait le supérieur, traduit.

L'Empereur porta le livre à l'oreille et l'ouït.

En le jetant à terre, il aurait réagi :

«  Il n'y a rien à entendre ici  ». Interdit,

Le religieux alla crier aux spadassins :

«  Vengeance, vengeance, chargez dessus, chrétiens,

Il a précipité à terre notre Foi,

Puisqu'il ne veut notre amitié ni notre Loi  ».

Au signal, des cavaliers, du Dieu, serviteur,

Avec rapidité et violente fureur,

Dissimulés derrière des habitations,

Massacrèrent à l'arquebuse et au canon

La noblesseet vingt mille soldats non armés,

Qui, avec l'Empereur étaient venus en paix.

Cela ne suffit pas à assouvir le Dieu.

Seize novembre mille cinq cent trente-deux,

L'Inca fut fait prisonnier par les sycophantes ;

Le massacre dura jusqu'à la nuit tombante.

À la suite de quoi, Pizarro le saigneur,

Des vils travaux de la secte, l'exécuteur,

Entérina d'Atawallpa, son entreprise

En échange de son état sauf, la remise

...

                              


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