Les doigts de la main

Vincent Berdillon

Ils sont peu nombreux et tant à la fois, nos amis.


À la vie, à la mort, mais la mienne d'abord.

À la vie, à la mort, mais la mienne d'abord.

À mes amis, à la mort, à la vie.


J'ai jamais été autonome,

encore aujourd'hui j'me regarde

au travers des autres.

Visions idéalisées de modèles choisis,

où chacun reflète

ce que j'attendais de la vie.

Être plus grand, plus fort et surtout moins bête.

Être plus grand, plus fort et surtout moins bête.

Être plus grand, plus fort et surtout moins bête,

et merde, éviter qu'mes histoires se répètent !

Heureusement,

l'empreinte reste intacte,

avec mes potes je sais qu'c'est “bas les masques“.

L'amitié s'calcule pas,

elle est sincère,

ceux qui sont à tes côtés,

l'étaient déjà hier !

Avec eux j'ai l'courage de tout tenter,

ils sont la base sur laquelle j'peux m'écraser,

l'public d'vant lequel j'peux pleurer,

à mes amis, à la mort, à la vie !


Dans mon cercle y'a que des fous,

dans ma meute y'a que des loups,

j'les compte sur les doigts d'une main

et quand j'serre le point, j'sais à quoi j'tiens !


À la vie à la mort, mais la mienne d'abord.

À la vie à la mort, à la mienne d'abord.

À mes amis, à la mort, à la vie.


Un pote, ça n'prend pas à ta place,

personne ne remplacera jamais un lâche,

mais ça t'raisonne, parfois ça t'pistonne,

et quand la rumeur sonne,

ça ne dupe personne !


Les amis font le moine,

les miens me vont bien,

ils marquent les temps forts,

de mon quotidien.

D'l'enfance aux galères,

on devient rarement proche en restant fourrés,

dans les jupons de nos mères.


On s'entend, on ne s'écoute pas, 

On se voit, on n'se regarde pas,

On s'pardonne, pire, on s'comprend,

et quand ça dépasse les bornes, on se rentre dedans.


Dans mon cercle y'a que des fous,

dans ma meute y'a que des loups,

j'les compte sur les doigts d'une main

et quand j'serre le point, j'sais à quoi j'tiens !


À tous ceux qui transforment une soirée pourrie

en souvenirs impérissables.

À ceux qui savent que j'exagère

et qui font quand même semblant d'me croire.

À ceux qui continus à coup de bla bla,

à faire vivre des souvenirs de moi,

qui aurait été oubliées, effacés,

ces repères teintés d'émotions datées.


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