Les murs chuchoteurs : Chapitre zéro.

Jour 0 :
Cher Journal,
Je pense que c'est le début de la fin... Je ne saurais pas t'expliquer pourquoi j'en suis venu à être ici .. Suis-je devenu fou ? Est-ce la raison de ma détention dans cet endroit immonde appelé "Wall Whisperer" ?
Mais d'où vient ce nom ? Pourquoi suis-je captif de ces murs dégoulinants de ténèbres ?
Je me souviens qu'un soir je suis rentré du boulot plus tôt, la maison était saccagée, il y avait du sang ... Partout ... Personne n'avait survécu ... J'ai appelé la police mais quand ils sont arrivés, ils m'ont emmené de force et m'ont cloîtré ici ...
Suis-je devenu fou ? Ai-je vraiment assassiné ma famille ?

Jour 7 :
Cher Journal,
Cela fait une semaine que je suis captif, je me sens comme un animal mis en cage ... Ici tout est étrange, je n'arrive pas à dormir ... La nuit j'entends des murmures, des petites voix qui s'insinuent dans ma tête ...

Jour 12 :
Cher Journal,
Les jours me paraissent être des siècles, je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir supporter ça ...
Ces voix continuent de me parler ... Mais d'où viennent-elles ?

Jour 20 :
Cher Journal,
J'ai découvert le secret des voix ... Ce sont les murs, ils parlent ... J'ai surpris mon voisin de chambre se coller au mur et lui parler ...
Pire même, dans les couloirs, il y a des femmes qui sont comme ... Fusionnées à ces murs ...

Jour 25 :
Cher Journal,
Cette nuit j'ai fait un horrible cauchemar ... Je me suis revu le soir de l'exécution de ma famille ... C'était moi le meurtrier ... J'avais du sang sur mes mains et mes vêtements ... L'arme était dans mes mains ... Une machette ... Ai-je vraiment fait ça ou est-ce ces voix qui me font devenir totalement fou ?

Jour 30 :
Cher journal,
Un mois, cela fait un mois que je suis captif, un mois que la démence me ronge peu à peu .... Un mois que je survis dans un endroit qui ne fait que me tuer à petit feu ...
Un mois que j'ai perdu ma famille, un mois que l'on m'a enfermé comme Al Capone dans Alcatraz ... Mais je compte bien m'en évader !

Jour 32:
Cher journal,
J'ai échafaudé un plan pour sortir de ce trou ! Tout est bien réglé, je suis si proche du but. Ce soir pendant la projection du film, je provoquerai une bagarre et tout l'asile va s'insurger. Lorsque mes tortionnaires auront le dos tourné, je m'échapperais par les cuisines.