Les Roses de Porcelaine

lili-bellule

Au nom de l’invisible la souffrance s’offre baiser velours,

L’invisible déplore et pleure.

Le croissant de lune cache ses étoiles derrière des murs de tôles,

Où des geôliers en robes blanches

Suppriment à petit feu leur espoir de brillance.

Les fleurs des Comores naissent des graines d’océanides,

Elles poussent dans les bangas, se disséminent

Sur le bord des routes où se fane l’exotisme.

Les roses de porcelaine rejoignent les immondices.

Des ventres crient famine.

Au nom de l’invisible la souffrance s’offre baiser velours !

L’invisible déplore et pleure.

J’entends les gémissements implorant secours !

J’entends le muezzin appeler les victimes.

* une bangas : maison comorienne

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