L'essence de ma jouissance
du-vent
J'écris ce texte comme une prière pour que renaisse sans cesse la flamme au creux de mon ventre. Je parle du feu qui risque, peu à peu, l'extinction au fond des plastiques entassés dans la corbeille à papiers.
Pour ça, ne me laisse plus le temps de scruter mes tétons endormis et ma cuisse rebondie, en somme ne donne plus l'occasion à mes complexes de m'envahir. Il me faut t'apercevoir riant, te rapprocher distant et ton désir me paraître absent. Je dois me croire seule sciée par l'envie d'étreintes pour me saisir de ta main tendue, m'abandonner dans tes bras nus et me laisser surprendre par la proéminente qui s'impose finalement entre mes cuisses. Et si je sens que se loge ici tout l'amour que tu aurais à donner, tu peux être sur que je l'accepterais juste pour qu'une fois il me soit adressé, et tu termineras comblé. Ce n’est pas de l'affection au quotidien dont j'ai besoin tu sais. C'est un élan d'intérêt passionné insoupçonné qui me fera grimper par dessus toi. Il n'y a que ça qui me rend belle les fesses en l'air.
Tu n'auras pas mon honnêteté dans l'acte si tu estimes qu'il est l'heure d'y aller. Il ne doit pas y avoir de routine en la matière. Nos corps unis, c'est de l'art, tu vois. Alors je veux être choquée par l'émotion à chacune de tes pénétrations.
J'ai déjà fondu à la chaleur de tes doigts, j'ai déjà perdu la tête dans la vitesse de nos gestes, j'ai déjà cru mourir de ne pouvoir te laisser aller plus loin en moi, j'ai déjà préféré ma nudité à la pudeur sans m'y sentir forcée, j'ai déjà pris des initiatives et même risquées pour notre dignité. Et ce fut bon.
Je nous demande de ne pas perdre ces moments d'intensité qui me remplissent encore longtemps après m'être rhabillée. Je suis un être de désir que je nourris de toi. Ne nous contentons pas de l'illusion de notre satisfaction acquise dans l'action. Prenons le temps pour des détours vers des terres de plaisir in-conquises.