Lettre à l'Union des Grands Cinémas

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Combien d'entre nous ont eu à faire à ce type de services publics ou privés, locaux ou délocalisés, où méchanceté et etroitesse d'esprit cotoient souvent l'incompétence ? Administration, usine à ...

Paris le 24 janvier 2013
A l'attention de M. X responsable du service clientèle.

Monsieur,

Faisant suite à mon précédant courrier et après avoir eu la joie toute relative d'échanger maintes fois au téléphone avec le service dont vous êtes en charge, je vous joins ici, une nouvelle autorisation de prélèvement ainsi qu'un rib.

Autorisation inutile, puisque que le prélèvement est déjà en place et que je dispose d'un courrier électronique l'attestant.

Malheureusement ce n'était pas suffisant pour Gislaine à moins que ce ne soit Mireille (Recrutez-vous sur prénom ? D'aucun dira qu'il fait bon avoir un prénom d'un autre temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, si plaisant à Charles, pour pouvoir enfanter de réponses aussi stupides et d'attitudes aussi bornées que celles dont j'ai fait l'expérience), qui m'a expliqué au téléphone que "Ah-bah-non-monsieur-on-rétablira-pas-les-prélèvements-sans-l'attestation-surl'honneur-qu'on-vous-a-demandé-par-courrier-m'sieur." ; Respire Paulette. Ma mère avait une tante qui répondait au prénom de Paulette.

"Qu'entends-je, une attestation sur l'honneur ? Oh mais cuistre, vous n'y allez pas avec le dos de la main morte. Et puis quel honneur ? Celui du roi ? Le mien ? Celui de la banque ?" Je me suis abstenu de lui faire part de ma réflexion complète craignant que la pauvresse n'ait pas le certificat d'études et ne puisse goûter de mon ironie et j'ai finalement résumé ceci par "Zêtes sérieuse là ? La copie du mail ne vous suffit pas ?" La bougresse insiste ah-bah-non-monsieur-on-rétablira-pas-les-prélèvements-sans-l'attestation-surl'honneur-qu'on-vous-a-demandé-par-courrier".

Voyant que j'étais tombé dans la case "Rendez-vous à la case administration, ne passez pas par la case départ ne touchez pas 20 000 (anciens) francs", j'ai convenu que j'allais me renseigner auprès de ma banque puis j'ai raccroché en tentant de contenir ma frustration : il est clair que la farine animale a fait beaucoup de mal à notre cheptel français et que je n'aurai pas la joie (toujours toute relative) de vous donner de l'argent à court terme. C'est fort regrettable car vous payer est pourtant devenu ma quête, mon graal, mon anneau, mon précieux… mon fils,ma bataille.

Une fois au téléphone avec ma banque (qui me répond jusqu'à 22h ; c'est dingue… vos cinémas voient leur 2e séance se terminer vers minuit et votre relation clientèle prend fin à 18h alors qu'une agence bancaire ferme aux alentours de 17h et que leur relation clientèle s'arrête à 22h… dingue je vous dis), c'est sans trop de surprise que j'ai entendu mon interlocuteur étouffer un rire quand je lui ai relaté l'objet de mon appel. Je pense que par écrit il se serait fendu d'un "LOL" ou autre "MDR".

Donc attention, retenez votre souffle et que Jeannine (à moins que ce ne soit Ginette) s'accroche à ses lunettes, ma banque ne fournit pas d'attestation sur l'honneur… Je sais c'est dur, en plus, c'est l'hiver, il fait froid.

Et voilà comment j'en suis arrivé à vous envoyer pour la 2e fois cette autorisation. Désuète, inutile mais qui j'espère comblera Bernadette (à moins que ce ne soit Hortense) à défaut de ne pouvoir obtenir de ma part ni de celle de ma banque, une attestation sur l'honneur, un cachet du roi, un mot du médecin, une analyse d'urine ou quoi que ce soit d'autre, stipulant que le prélèvement est en place et qu'il n'attend plus qu'elle et ses sollicitations mensuelles.

Je sollicite encore une fois votre clémence pour les 20 euros de frais de dossier. J'arguerais bien de lieus communs sur le fait

- que j'ai été client pendant des années de votre service UGC illimité et que je reviens vers vous après 2 ans d'expatriation, preuve de fidélité (ou de stupidité?);
- que toute cette histoire pour une erreur dans VOTRE propre processus, sonne creux ;
que vous me devez bien cela après les 3 kg que j'ai perdu en moins de 2 semaines pour cause d'exposition auditive répétée à vos agents téléphoniques ;
- ou encore, que si votre sacrosaint processus ne permet pas un tel arrangement vous pourriez me proposer un bon d'achat en confiserie à hauteur de 20 euros (recrutez-vous des commerciaux ?).

Néanmoins je pense que tout ceci aura autant d'effet que de demander à Monique (à moins que ce soit Martine) de s'exprimer correctement et courtoisement avec les clients au téléphone, clients qui lui permettent in fine, en autre de s'acheter un ticket tac-o-tac qu'elle peut gratter à souhait pendant les heures de boulot et ce, en alternant avec son postérieur.

Sûr que vous trouverez une solution à ce malheureux incident (si ce n'était pas le cas faites moi confiance je trouverai pour vous), je vous prie d'accepter, Monsieur, l'expression de mes sincères salutations.

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