Lettres à Arthénice - V -

scribleruss

Corrrespondances - Michel Onfray - Durée de vie -

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A N *** mercredi 20 février 2019  10.31

 Je ne suis pas un intello, mais j'aime les intellos, les vrais, ainsi, j'écoutais Michel Onfray ce matin sur Radio Classique que je vous recommande, ce qu'il disait n'était pas nouveau, mais il indiquait notamment qu'il privilégiait les textes des grands romains qui vulgarisaient une sagesse pratique c'est à dire dont on peut user au quotidien plutôt que les grands philosophes grecs tel Socrate, Platon et compagnie ..

  " Lettres à Lucilius ", ( Sénèque ) " De la vieillesse, de l'amitié, des devoirs " ( Cicéron ) et vous savez que je ne les évoque pas par snobisme, moi snob ! oui peut-être aux yeux de certains, mais c'est moi qui vis ma vie pas eux, vous la vôtre pas eux ...

   Ajoutons Marc-Aurèle, et je suis d'autant moins fiers de les citer que je les ai toujours ouverts, lus et relus - d'ailleurs ils sont derrière moi là derrière moi, bien alignés, la reliure tournée, vexés d'être ignorés ces années dernières -  mais ils ne m'ont jamais fait de belles jambes autrement dit ils ne m'ont pas plus que la Bible ou le Nouveau Testament rendus meilleur, alors ! alors !

   Enfin je suis rassuré, je lis que l'espace de vie plafonne.

  Ainsi chère Arthénice vous viendrez m'enterrer, si, si ! il faudra venir, je veux vibrer au fond de mon linceul au son du flop cristallin de votre larme tombant du lac débordant de votre oeil dévasté, si, si ! parce que votre durée moyenne de vie tangente les quatre-vingt cinq ans, tandis que pour les hommes elle approche les quatre-vingts ans ... c'est prouvé scientifiquement ...

   En revanche nous nous rapprochons s'agissant de l'espérance de vie " en bonne santé "

    Bon eh bien dites-donc ! vous n'aurez pas besoin d'aller à l'université du troisième âge cet après-midi. Je vous gâte.

  Mais je vous laisse.

   A cette heure, je vous imagine vous dorlotant sous les onctuosités de doux savons, de crèmes odorantes, vous aspergeant de parfums, vous caressant devant votre miroir ...

   Ah non ! Ciel ! ne me dites bas, que vous avez enfilé vos vieux bas, mis un fichu sur la tête, et allez avec votre vieux cabas, acheter des poireaux au marché d'en bas ! non !

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