L'extase du dernier souffle

xepox

Je m’approchai d’elle. Je ne pouvais pas empêcher cette envie de me saisir. L’odeur
de ses cheveux noirs, sa plastique divine. Ses mains plongées dans les entrailles d’un
chien. Vider les viscères, se débarrasser des fuides, transformer une carcasse en
peluche pour vieux à installer majestueusement sur un poste de télévision. La
taxidermie ou comment redonner vie à feu son animal de compagnie.
Ses mains gantées s’enfonçaient de plus en plus dans les abysses corporels de ce qui
restait de ce chien. Elle était concentrée, ne prêtant pas attention à ce que je pouvais
bien faire. Je dégageai les cheveux qui couvraient son oreille gauche.
« Alors, toi aussi ça t’excite la mort ? »
J’en proftai pour me rapprocher encore plus, et coller mon sexe tumescent contre ses
fesses.
« Luc ! Tu vois bien que j’ai les mains couvertes de sang.
- Justement, où est le problème ? Ça me donne encore plus envie. »
Ma respiration se faisait de plus en plus saccadée. J’avais envie d’elle, envie de la
prendre, envie de sentir ses cuisses frissonnantes se refermer sur mon bassin. Envie
de la sentir ruisselante…
Je me mis à embrasser sa nuque, lécher les lobes de ses oreilles. Elle commençait à
réagir. Frémissante.
« Tu vois que tu en as envie. »
Je luis pris ses mains. Toujours gantées, toujours recouvertes des substances
visqueuses, qui, il y a peu, servaient encore à entretenir la vie. Je voulais les sentir
saisir ma queue. La toucher, la branler.
« Mais Luc, j’ai les mains pleines de merdes. C’est dégueulasse. Laisse-moi au moins
me laver les mains.
- Qu’est-ce que tu es terre-à-terre. »
Sauf que si elle voulait se laver les mains, il fallait qu’elle se dégage de mon emprise,
et je ne voulais surtout pas la laisser fler. Je la retournai, afn de pouvoir l’embrasser.
Elle était belle. Petite flle dans son atelier des curiosités, elle passait ses journées
entourées d’animaux morts, de produits toxiques et d’yeux émaillés. Elles maniaient
ses instruments de torture pour décédés avec une dextérité telle que ça ne pouvait
augurer que du bon pour les préliminaires.
« Tu le sens comme je bande pour toi ? »
Elle se mit à rougir, toujours comme une petite flle. Je déboutonnais son chemisier,
me frottais de plus en plus contre elle. Je sentais sa respiration devenir de plus en
plus profonde. Elle agrippa mon pantalon et délicatement glissa ses mains –toujours
gantées- à l’intérieur.
D’une main, je poussai brutalement la carcasse qui se trouvait sur la table d’autopsie.
Des gouttes de sang rouge grenat parsemées un peu partout nuançaient la froideur
grise de l’inox dont était faite la table.
J’allongeai Anaëlle sur la table, mis deux doigts dans les tâches de sang et parcourus
sa poitrine. La vue du sang sur ses seins galbés m’excitait encore plus. Je ne pouvais
plus me contrôler. Ni une ni deux, je remontai sa jupe et arrachai ses dessous, sans
me préoccuper de son envie et de sa volonté.

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