Life is Hope
noxyss
Ce court métrage a pour but de faire réfléchir le spectateur sur le sens de trois mots, l'amour, le bonheur et l'espoir. C'est à lui de se forger sa propre vision, d'être d'accord avec moi ou non.
Le personnage principal est un homme d'une trentaine d'année, solitaire et lâche. Il n'aime pas sa vie, il fuit le monde. Il n'a qu'une envie, elle est de mourir. Sa lâcheté lui en empêche, fuir est sa seule possibilité.
Au cours de cette aventure, il va raconter ce qu'il voit, ce qu'il comprend à une autre personne qui elle, a le courage de mourir. Au fur et à mesure du récit, il va découvrir une nouvelle vision du monde, il ne va plus subir le monde, il va vivre. Comprendre que l'espoir fait vivre, que l'espoir mène à tout, à l'amour, au bonheur…
Le challenge de ce court-métrage est de provoquer toutes les émotions des personnages chez le spectateur pour lui faire réfléchir sur sa vision du monde, de l'espoir.
Acte 0 – Descriptif – 10s
En début d'après-midi, le soleil était à son zénith. Dans l'ombre d'un pont parisien, deux hommes discutaient. L'un était habillé de façon décontractée, un jeans et une chemise blanche. L'autre, avait un simple T-shirt unicolore, avec un pantalon en toile, les deux étaient un peu déchirés. Nous n'entendons pas ce qu'ils disent.
Acte I – Descriptif – 2min30
Nous étions à Paris, nous approchions du crépuscule. Les foules de touristes commençaient à disparaître dans leur hôtel. Le vent soufflait doucement sur les arbres des avenues, les voitures passaient, s'arrêtaient, redémarraient.
Un homme courait à travers Paris. Il fuyait quelque chose. La peur, l'angoisse se fait ressentir. Les ombres dansaient derrière lui. Son souffle, lourd et rapide, brisait le calme de la rue. Celui-ci fut vite masqué par le vacarme habituel entourant le champ de Mars.
Le champ de Mars était le paradis des couples. Soleil couchant, le ciel se coloriait de couleurs chaudes, jaunes, orange, rouges. L'homme s'arrêta, essoufflé, fatigué, terrorisé. Il semblait dans l'incompréhension, observant les différents couples dans leur passion. Une pointe de jalousie venait puis repartait dans l'ignorance de cet être perdu. S'asseyant sur un banc, la nuit montait doucement. La lune, blanche, les éclairait tous.
La Tour Eiffel, symbole de l'amour, symbole de ces couples. L'ambiance était calme, silencieuse, discrète. Un baiser volé puis un autre, chacun était heureux, amoureux.
Se relevant doucement, l'homme continua sa route, la peur n'était plus. Il paraissait comme détendu. Il se dirigeait vers le métro parisien. Traversant une avenue, une voiture vint le frôler. La terreur refit surface, fuyant ce monde, si bruyant, si infernal, il déambula toute la nuit oubliant ces projets de métro. Le peu de personnes ne faisait pas attention à lui, occuper à leurs affaires.
De nouveau essoufflé par sa peur, il s'assit sur un banc puis s'endormit peu à peu.
Acte I – Voix Off
La voix Off débute lorsque le personnage principal s'arrête de courir et commence à observer les différents couples. Le monologue est prononcé d'une voix calme, posée et lente. Insistance sur les pauses de ponctuations. Une pointe de jalousie, de déception dans la voix.
- J'étais là, je les observais. Ces femmes, aux bras de ces hommes. Leur amour avait pour témoin, la tour Eiffel, et le ciel. Le vent faisant voler leurs cheveux. Je les enviais, être à deux se savoir aimé, être aimé. Penser à un avenir passionné à deux, un avenir heureux. Nous étions là, dans le silence d'une nuit commençante. La lune, blanche éclairait les couples. L'un d'eux attira mon attention. Lui tenant sa partenaire, elle, plongeant dans son regard, leurs yeux brillaient de passion. Leurs baisers n'étaient pas comme la plus part. Je pouvais ressentir cette ambiance, cette atmosphère, où l'amour flotte, où votre cœur, peut si vite s'emballer. Ce sentiment remplit mes yeux d'un flou, qui s'évanouit lorsque je pris la direction du métro. J'étais paisible, plus rien ne me touchait. Est-ce cela l'amour ?
La fin du monologue est juste avant de se faire frôler par la voiture.
Acte II – Descriptif – 2min30
L'Arc-de-triomphe en milieu de matinée, des foules de touristes y font déjà la queue afin d'admirer Paris dans son entier. Place de l'étoile, impraticable en voiture pour les provinciaux, elles y roulent sans jamais y rencontrer une autre, la magie de la place. Les Champs Elysées y débute, la plus belle avenue du monde, débordant des plus grandes entreprises du monde, se terminant par la place de la concorde.
L'homme était là, sur un banc, assis, au milieu des flux de touristes. Il ouvrit doucement les yeux. S'habituant au soleil qui rayonnait dans les cieux, il commença à observer comme le dernier soir. Le regard, de droite à gauche, de haut en bas. Les touristes venaient du monde entier, Asie, Amérique du Nord, du sud, d'Europe, d'Afrique ou même de France.
L'homme paraissait plus mûr, moins ignorant. Il essaye de comprendre, mais ne souriait toujours pas. Son visage était toujours le même, blasé, ne portant aucun intérêt à la vie. Son regard se figea sur une famille, ils avaient deux enfants. Souriant, riant, sautant, il était heureux. Réclamant différentes choses, les parents refusant toujours. L'homme décida de les suivre. Les enfants étaient encore petit, et couraient dans tous les sens. L'être perdu était pensif, l'air ailleurs. Un des enfants le bouscula puis chuta, d'un rapide réflexe, l'homme le rattrapa à temps et lui souris.
La famille se dirigeait vers la place de la concorde toujours suivie par cette personne souriante. Celle-ci s'arrêta puis se dirigea vers le bord de la seine. L'eau suivait son cours, traversant les divers bateaux-mouches touristiques. La route derrière grondait, malgré cela une ambiance apaisante régnait, les pigeons allaient et venaient au fil de l'eau. Le vent soufflait sur les feuilles tombant de temps en temps. Un autre homme se tenait là, habillé d'un simple T-shirt unicolore, avec un pantalon en toile, les deux étaient un peu déchirés. À ses cotés, une grosse dalle de béton relié à une corde qu'il tenait fermement.
Acte II – Voix Off
Le monologue commence lors qu'il ouvre les yeux. Sa voix est la même que le précédant avec plus d'assurance. Toujours la même vitesse de diction. On a l'impression qu'il est toujours en train de réfléchir à la fin de ses phrases.
Le monde est fait de deux choses, l'obscurité, et la lumière. Ouvrir les yeux chaque jour, c'est ouvrir une nouvelle fenêtre sur le monde. Ils sont si nombreux en cette période. Venus du monde entier. Pourquoi sont-ils venus ? Simplement pour regarder ces constructions ? Pff, je me fatigue tout seul à me poser ces questions. Malgré cela, une famille semblait avoir quelque chose de plus que toutes les autres. Je ne pourrais dire quoi mais cela m'obligea à la suivre. Les enfants souriaient, mon être commençait a apprécié la vie. C'est une sensation étrange, qu'être heureux. En rattrapant cet enfant, je lui offris mon premier sourire. Est-ce cela le bonheur ? L'espoir que cela continue ?
Le monologue se finit avant que le personnage principal s'arrête de suivre la famille.
Acte III – Descriptif – 3min
Les deux hommes avaient des expressions contraires. L'un exprimait une vie difficile, emplis de misère et de douleur. L'autre à l'inverse, semblait avoir retrouvé le goût à la vie, souriant et joyeux. Son regard allait de droite à gauche, de haut en bas, il découvrait un nouveau monde avec des yeux d'enfant. Ce dernier s'approcha cet être perdu. Il posa une main sur son épaule en lui souriant, l'homme se retourna avec surprise. Son regard exprimait un mélange de surprise, de douleurs et de joie.
L'homme souriant commença à parler, l'autre le laissant parler. Nous ne pouvons pas encore les entendre.
~ On retrouve l'image de l'acte 0 ~
Au fur et à mesure des paroles, le suicidaire se trouvait plus détendu. Il écoutait avec attention, puis finit par s'asseoir lâchant la corde de la dalle. Ses yeux brillaient, il découvrait un monde inimaginable. Le second homme, autrefois perdu, s'épanouissait au fur et à mesure des mots. L'eau était toujours présente, coulant à son rythme. Plusieurs bateaux traversant les flots de la seine. Le vent aussi était toujours là, soufflant sur les arbres, les touristes, les habitués. L'orateur montra du doigt le cœur son interlocuteur puis regarda les enfants souriant, riant, réclamant un tour de grande roue. Le bonheur n'était pas le seul, l'amour à travers les couples continuait son voyage à travers la capitale. Sur les ponts, sur un banc, dans la rue, au bord de la Seine, il était partout au même titre que le bonheur.
Le Soleil commençait à décliner, chauffant toujours les deux hommes dans l'ombre du pont. L'homme qui n'avait pas arrêté de parler depuis le début, s'éloigna son interlocuteur sans le regarder puis s'arrêta et se retourna. Les deux hommes se regardèrent, et puis regardèrent leur environnement. Quelques instants plus tard, il montra de nouveau son dos puis s'éloigna en lançant une dernière phrase, avec un sourire plus grand que jamais.
~ Ecran Noir, puis générique ~
Acte III – Monologue
Le monologue s'ouvre lorsque les personnages sont assis. Sa voix se fait plus insistante, plus joyeuse. Il essaye de faire comprendre ses sentiments, il prend le temps de réfléchir à la fin de chaque phrase. Les virgules se font plus courte que précédemment.
Vois-tu, le monde peut avoir plusieurs facettes. L'une remplis de misère, de douleurs et l'autre remplis de bonheur, d'amour et d'espoir, et pourtant ce monde est le même. C'est à toi de choisir quel monde tu souhaites découvrir. Avant j'étais comme toi, j'étais aveugle, fuyant comme un enfant ayant peur du noir.
Regarde la seine, elle coule à son rythme traversé par des bateaux. Regarder cette eau, le vent sur les arbres, les passants, ce monde, n'est-ce pas différent que de le fuir ? Prendre le temps de s'asseoir et de s'ennuyer. Le bonheur est là, et ne demande qu'à sortir. Ces enfants sont heureux, leurs parents aussi, vois ces sourires, ces rires et apprends. C'est cela le bonheur.
L'amour aussi est présent partout, Paris est même son symbole. Paris, la ville des amoureux. Parcours les rues, apprends du présent de ces personnes. L'amour peut être éphémère comme perpétuel, mais le présent est le même, le même sentiment de bonheur. Le bonheur a tant de définition, l'amour en est une.
Et l'espoir ? Qu'est-ce que l'espoir ? L'espoir, c'est le fait d'espérer. Le fait d'attendre avec confiance quelque chose de déterminé dans un avenir proche. C'est celui qui te permet de surmonter toutes les épreuves. Sans lui, le monde n'est fait que de misère et de douleur. Mais pourquoi faut-il l'attendre ? C'est nous qui provoquons cet avenir.
~ Ecran Noir ~
Et toi ? Qu'espères-tu devenir ? Que décides-tu de devenir ?