Lorsque j’étais une œuvre d’art, Éric-Emmanuel Schmitt
[Nero] Black Word
Une enfance heureuse
Une adolescence désastreuse
M'amenant à cet instant face à l'abîme
Afin de mettre fin à ma vie
Ainsi commence ce récit
Par un énième suicide
Impossible pour celui-ci d'échouer
Tout ceci allait enfin s'arrêter
Ainsi prendrait fin, en un instant
Une vie qui n'a rien d'intéressante
C'est alors qu'il apparut
Cet artiste excentrique mondialement connu
Apparaissant tel un ange salvateur
Sous une apparence de spectateur
Et que je pris pour un simple gêneur
Me proposant de rester en vie encore vingt-quatre heures
Lui laissant le temps de me faire une proposition
Qui bouleverserait ma condition
Moi qui, à peine étais-je né
Avait côtoyé la beauté
Ayant le sentiment d'avoir échoué
Il me promettait de m'aider
J'ai découvert sa vie, en apparence
Grandiose et fantasque univers, à plus d'un sens
Qu'il surplombait de sa présence
Tout en étant son essence
Une plastique chatoyante
Ponctuée de paroles enivrantes
À la fois érudit et savant
Du monde des arts et commerçants
Un puits de grandes connaissances
Vénéré d'une infinité de reconnaissances
Un artiste que l'on qualifie d'enivrant
Ayant pour meilleur instrument
Un talent de génie pour la vente
Lui offrant une vie époustouflante
Et c'est lui, mon Bienfaiteur Zeus-Peter Lama, qui me promettait un meilleur présent
Me présentant un sonomégaphore en guise de premier présent
Ainsi m'étais-je laissé guidé
Corps et âme, je fus engagé
Dans cette aventure démesurée
Dans cet art insoupçonné
Simplement incapable d'imaginer
Toutes les conséquences qui allaient en résulter
« La gloire va mieux aux morts. C'est souvent un vêtement d'emprunt, elle rend les vivants ridicules. »