Loving Bugs
mary-blue
Derrière l’écran papillonnent les mirettes. Devant les cristaux liquides dorés des fenêtres. Ils ne se connaissent que par mots réfléchis et mûrement reflétés. Et pourtant... ils se sont donnés à aimer un amoureux miroir de folie. Perfections enluminées de nouveautés infinies : « Moi, je veux être, et je suis ».
Dans la toile qui perle, rosée millénaire, sont pris les insectes de la raison. Les cris étouffés, les pattes patentes : personne ne veut de l’opinion flottante
des mouches teintées.
Catalogues catalogués de standards hasardeux. Le clic décide de qui compte et qui claque. Contre les cliquetis du clavier clapotent les rides du nouveau visage, le sourire d’Hercule et le corps d’Apollon ; des chiffres dans les cheveux, les pupilles poussiéreuses des baffles. Ni ouïe ni nom. Rencontre artificielle aux virtuelles intentions,
doigts chevauchés, regards pillés, cœurs déchirés,
sous la coque métallique.
Armure prison. Un corps a-t-il si peu de chaleur que c’est dans le vide que tu vas verser tes larmes ?
Pas de voix, pas de cris. La fin est aussi silencieuse que tes pas alourdis. Et dans la froide invention que le moteur surchauffe,
rien
si ce n’est le baissement des stores.