Lugubre étreinte

sarah-okant

Dans le champs de chrysanthèmes, de putréfaction,

Dans l'horreur où se nourrit cet amour démentiel,

Je suis esclave de nos chairs en fusion.

Je suis au spectre malin, à l'homme irréel.

Ce fantasme depuis longtemps nous ronge,

La douceur du baiser qui signe le massacre.

Sur la valse des langues, les corps plongent,

Ton âme enivrante à cet arôme âcre.

Occire les anges, lénifier les démons,

J'ai tant chigné parmi les mirages.

Tu es le mal mais tu m'inculques cette passion,

Tes bras, mon refuge même si tu n'as pas de visage.

Dans le champs de pissenlits, de cadavres,

Dans l'atrocité où s'abreuve cette fusion spectrale,

Les peaux se lient, s'enlisent dans le vil havre.

Les corps s'épuisent dans un dernier effort magistral.

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