L'Un
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Égypte antique
Nouvel Empire -1 500 à -1 000 avant J.-C.
Cinq siècles. Expansion territoriale
Période ouverte vers le monde extérieur -la Crète, les Hittites (ennemis pendant un certain temps), ...
Les « demeures des millions d'années ». De son vivant, le pharaon possède un lieu de culte de roi divinisé, associé à Amon, la principale divinité de Thèbes
Temple de Louxor, tombe de Séthi Ier, Ramesseum, Abou Simbel, ...
XVIIIe dynastie -1 550 à -1 292 avant J.-C.
Après l'âge d'or connu dans l'Ancien Empire, période la plus prospère de l'histoire égyptienne
Les Hyksôs, peuplade asiatique qui occupe le delta oriental du Nil, sont expulsés
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XVIIIᵉ dynastie
Dixième pharaon. Aménophis IV / Akhenaton. Fils du roi Amenhotep III et de la reine Tiyi
Il règne de -1 355 / -1 353 à -1 338 / -1 337 avant J.-C.
Haute-Égypte. A 714 km au sud du Caire. Thèbes (Louxor. Karnak, au nord immédiat), sur la rive orientale du Nil. La vallée des Rois lui fait face, sur l'autre rive
A la cour de son père, le jeune prince rencontre Amenhotep, fils de Hapou -1 435 à -1 356 avant J.-C.
Architecte, scribe, militaire et sage égyptien, courtisan du pharaon Aménophis III
Au cours des siècles ultérieurs, sa réputation de savant, de sage, s'est perpétuée
Le prince est marqué par le culte solaire voué à Rê, créateur de l'univers, à Héliopolis, dans le delta du Nil. Il entretient des liens avec le clergé érudit du sanctuaire, qui renouvelle le culte et la liturgie
Les textes connus sous le nom de "Litanies du Soleil" datent de cette époque ; ils décrivent les soixante-quinze formes de manifestation de la divinité solaire
Dans l'enceinte de Karnak, le prince devenu le pharaon Aménophis IV ("Amon est satisfait"), consacre deux temples au dieu solaire -l'un est dédié au disque solaire Aton, principe visible du dieu Atoum-Rê
Premières manifestations des profonds changements que le roi va mener à bien
Quatrième année du règne. Néfertiti ("la belle est venue") est mentionnée dans les documents
A Thèbes, naissent trois filles aînées
Mérytaton / Méritaton, « l'aimée d'Aton ». Méritamon
Mâkhétaton, « la protégée d'Aton ». Décédée en bas âge
Ânkhésenpaaton, « elle vit pour Aton ». Ânkhesenamon -future épouse de Toutankhaton / Toutankhamon
Dans la vie politique et diplomatique du royaume, le riche clergé d'Amon est tout-puissant. Il forme les scribes, l'élite administrative du pays, dans les "Maisons de vie", qui dépendent des temples
-1 354 avant J.-C. Le jeune Aménophis IV dépossède les prêtres d'Amon de leurs biens. Il fait effacer sur les monuments, le nom du dieu
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Accompagné de la reine Néfertiti et de leurs trois filles, Aménophis IV quitte Thèbes, la capitale du royaume. Il a décidé la fondation d'une nouvelle capitale Akhetaton ("horizon d'Aton")
Moyenne-Égypte. 250 km, au nord de Thèbes. 250 km, au sud des pyramides
XIXe siècle. Tell-el-Amarna, province de Minya
Site vierge de toute attribution divine, de toute construction antérieure
Rive droite du Nil, protégé à l'ouest par la chaîne arabique
Au nord et au sud, par deux étroits défilés
Vers l'est, une vaste échancrure dans les falaises fait songer au signe hiéroglyphique "akhet" -La montagne, lieu d'apparition du disque solaire, le matin
Trois filles naissent à Akhetaton
Néfernéferouaton, « la perfection des perfections d'Aton »
Néfernéferouaton, « la perfection des perfections d'Aton »
Sétepenrê, « l'élue de Rê »
Entre le divin et la fonction royale, dieu d'un caractère nouveau
Auparavant, la nature du pharaon participait du divin. Désormais, il est un roi terrestre, humain. Sa relation avec le dieu Aton est celle d'un fils, à qui il doit toute vie
Du chaos, le Soleil démiurge a fait naître la création, les êtres vivants. Ce culte plonge ses racines dans l'ancienne culture égyptienne
Fin de l'Ancien Empire, les Textes des pyramides
Au Nouvel Empire, Thoutmôsis III s'est placé sous sa protection
Amenhotep III (l'une de ses épithètes est « Rayonnement d'Aton ») encourage le culte du dieu
Aménophis IV devient Akhenaton ("Aton est brillant"), en hommage au Soleil, auquel un culte officiel est dédié. Akhenaton, grand prêtre du dieu Aton. Somptueuses offrandes, récitation des hymnes solaires
...
Tu es dans mon cœur
Et là, il n'y a personne d'autre qui Te connaisse
Si ce n'est Ton Fils
...
A aucun moment, il n'est question des autres dieux de l'Égypte
Il existe des analogies entre le grand hymne à Aton (antérieur de plusieurs siècles) et le psaume 104 de l'Ancien Testament, dédié à Yahvé. Évocation poétique, louange de la Création divine
Akhenaton souhaite échapper aux pressions d'un clergé trop puissant ?
Pour renforcer son autorité, instaurer un culte prédominant rendu à Aton -sans nier l'existence d'autres dieux ?
Conférer à la fonction qu'il exerce, un contenu théocratique nouveau ?
Est-il un mystique, que la religion égyptienne laisse insatisfait ?
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Non seulement dans la religion, mais également dans les conventions artistiques, le règne d'Akhenaton marque une rupture
Pour ses représentations, le pharaon impose un nouveau style. La grille canonique, qui codifie les proportions relatives des différentes parties du corps, est redimensionnée
Crâne, visage, nez, menton, cou, sont étirés. Joues et traits, creusés
Lèvres charnues
De profil, yeux en amande, fentes obliques. Visage allongé, projeté en avant
Épaules étroites, ventre rond, cuisses courtes
Synthèse entre les particularités anatomiques du pharaon, désir de se différencier de la tradition ?
Le style officiel est étendu aux représentations des membres de la famille royale
Les artistes se plient aux instructions dogmatiques d'Akhenaton. Ils conservent une relative liberté
Ainsi le buste de Néfertiti (Berlin, Neues Museum. Un faux ?). Découvert le 6 décembre 1912 à Tell el-Amarna, par une équipe archéologique allemande
La reine est parée de ses atouts cérémoniels -couronne, uraeus (image protectrice, cobra femelle dressé), pectoral, ...
Archétype de la beauté féminine. Après "La Joconde", la représentation d'un visage féminin, la plus célèbre au monde
Paris, musée du Louvre. Statuette fragmentaire de Néfertiti. La délicatesse du vêtement (fin tissu plissé) souligne les courbes du corps féminin
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Par rapport aux canons issus d'une longue tradition, Akhenaton libère les formes artistiques
Le répertoire des images fait appel à des scènes de la vie royale quotidienne, familiale. Loin des figurations officielles ou des scènes à dominante religieuse. Au lieu de l'immobilisme, des poses hiératiques, l'art suggère un style de vie plus spontané
Akhenaton et Néfertiti avec leurs filles, pendant un repas
Bas-relief de la tombe 4 de Méryrê, grand prêtre du culte d'Aton
Fête grandiose. Le mouvement caractérise chacun des personnages
Les délégués de Nubie, les représentants des provinces du Nord, de l'Asie, de l'Égée, participent à la célébration publique
En l'honneur des participants, des jeux sont organisés
Assis, Akhenaton et son épouse se tiennent par la main, en présence de leurs six filles
L'une porte des fruits de mandragore. Une autre, un faon
Musée égyptien, Berlin. Une stèle. Aton, le disque solaire aux rayons munis de mains
Extérieur, le jardin du palais. Un kiosque
A côté des sièges, des jarres de vin
Dans le vent, les rubans des coiffes des souverains ondoient
Assis, Akhenaton et Néfertiti jouent avec trois de leurs filles, sur leurs genoux
Une stèle. Les époux boivent une coupe de vin
Devant le lit conjugal, le roi et la reine se tiennent par la main
Sur un char, ils échangent des baisers
Un tesson de poterie. Une jeune princesse savoure une aile de poulet
Les beautés de la nature. Sur des vestiges des peintures murales du palais, des bosquets de papyrus, des fleurs de lotus. Dans les prairies au bord du Nil, les animaux
Akhenaton étreint de sa main, le bras de Néfertiti devant la couche mortuaire d'une de leurs filles, probablement Mâkhétaton, « la protégée d'Aton »
Après Akhenaton, ces scènes disparaissent de l'art égyptien. Retour aux canons traditionnels, enseignés dans les ateliers royaux
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Occupée une quinzaine d'années, la nouvelle capitale Akhetaton (Tell-el-Amarna) ne survit pas au règne d'Akhenaton
Abandonnée. "Damnatio memoriae" -damnation de la mémoire
Les dynasties suivantes rayent de l'histoire du royaume, ce foyer d'hérésie
Les statues sont détruites. Les images du roi, martelées
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Le pouvoir retourne à Thèbes
Toutankhaton (« l'image vivante du dieu Aton ») est le fils d'Akhenaton et de la sœur de celui-ci
Le jeune pharaon épouse Ânkhésenpaaton, l'une de ses sœurs (ou demi-sœur ?)
Il se plie aux volontés du clergé d'Aton. Il change son nom. Toutankhamon, « l'image vivante du dieu Amon »