M/Aime
kyrie
"Je vais,je viens entre tes reins"
La saison touche à sa fin,le barbier boit à sa faim,et le bout des feuilles mortes est difficile à photographier.
Ma montre jonche le sol des quais des départs,je n'attends plus,je n'espère plus,je ne vocifère plus.
A quoi bon crier "batard" à son fils?
A quoi bon crier "trop tard" à l'amant?
Ma montre jonche le sol aride de mes joues.3 heures à te pleurer est ce suffisant pour te revoir le lendemain?
L'automne,la grisaille,les arbres dépucelés,et les rimes arrachées,qu'attends tu pour trimer?
Pourquoi aimer sa plaie quand on peut la pallier?
Pourquoi ne pas boire toutes les bouteilles?Dans la liqueur aurais je le luxe d'halluciner tes traits?
L’aumônier peint sa floraison,il est chaste depuis qu'il sait que Dieu aime mieux que les femmes.
Ses fleurs se dessinent à coup de craies sur les visages blafards des gens venus demander rédemption et confession.
Comment prêcher si on ne connait pas l'amour?
Qu'est ce que le clergé sans la peau de l'amant mystique?
Ma montre jonche les quais de gare,ma montre jonche les aéroports et les salles de longue attente,le combat de longue haleine,et les heures des je t'aime chuchotés à peine.
La silhouette vue au loin,pressant le pas,souriant avec gêne et réserve,je lui suis fidèle,et toutes les nuits je la dessine alignée à cette journée qui m'attend,sans toi.