Ma cousine et les autres.
baionnette-perse
De sombre éclairage, Marie et moi sous la table de la cuisine. Son sexe rose, incestueux et jeune. Mes 6 ans. Ses 8 ans. Le jeune du vieux, le vieux de la vielle. La vieil chanson dans ma tête, l’arrivée de ma première javanaise. La caravane de ma mère devant la maison bleu de ma grand-mère et ma marraine qui dandine du cul devant le Dandy de beau père qui bande comme un taureaux qui aurait été castré. Mes mains s’approchent de ce sexe qui joue pour moi, une odeur, odeur de sexe qui est encore dans mon nez. Cyprine précoce, Rapsody d’un vent d’Octobre trop froid. Trop frais. Octobre qui danse, Octobre mon enfance. Ses cheveux blonds qui dansent sur mon fantasme de rousse. Sur mon fantasme de femme.
Les jambes de ma grand-mère qui, éméché, s’accroupissent pour nous surprendre dans cette découverte. Assise en tailleur, son sexe touffu qui m’annonce la couleur d’une soirée frissonnante. –Bande de pêcheur ! Jésus vous tuera ! » Jésus me tua le jour où il m’annonça « tu mourras vieux, pov’ con ». Ma grand-mère, la vielle, la mère de ma mère s’approche de nous. Attrape ma cousine, l’allonge et lui gifle les fesses sous mes yeux alarmaient par la violence, par le geste. Les volets qui claque en même temps que les fessaient qui tombent. Tombent encore. Cette main, vielle, remplis de varice qui tape sur la table de cuisine trop basse. Du sang, bordel, du sang. La main qui tremble.
Puis l’arrête, l’arrêt. Définitive. Ma grand-mère qui laisse le corps blême de Marie, qui m’attrape et ensanglante mon poignet. Mon poignet qui l’a suit. Tout le monde, je dis bien « tout le monde » avait entendu la scène. Tout le monde s’en foutait : personne ne vexerait l’héritage ambulant. Encore moins ma mère qui m’expliquera plus tard dans la soirée « c’est pour nous que je ne dis rien, pour qu’on ait de quoi vivre quand elle mourra. »
La chambre puait la mort, la vrai mort. J’étais trop jeune, j’étais trop jeune. Trop jeune pour me retrouver nue avec une femme à demi nue que j’appelais grand-mère dans le coin. Sur le grand miroir je l’a voyais. Je pleurais les dents serré. Je ne montrerai pas mes larmes.
Parfois, quand je m’endors j’entends encore le va et vient de son index et le bruit saccadé de ses poumons noirci par la clop.
Nous sommes le 8 Octobre 1998. Mon premier repas de famille. Le premier sexe que je vois, la première masturbation, parmi mille autres, que j’entendais.