Ma déchéance

uzul

Au diable le flacon pourvu qu'on ai l'ivresse

Ivresse éthylique, ivresse des sens mais ivresse grisante

Une main suave pour se la procurer, une bouche pulpeuse pour la consommer

Un si précieux contenu, un si fragile récipient

Un si court instant, frêle et captivant

Le temps s'arrête, les yeux mi clos, j'absorbe le fluide.

Lentement, religieusement, je participe à sa mort.

Je me déteste, mais pourtant chaque gorgée me caresse

Saoulé, enivré, je n'en ai rien laissé.

Seule cette coquille vide, usée et délaissée,

Telle un ange déchu, aux ailes brisées,

Comme preuve de ma démence et de ma décadence.

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