Ma douceur

Ma douceur

Ma langueur

Ma nudité mon cœur

Mon étoile cachée sous la mousse des arbres

Ma berge mon ruisseau

Mon murmure d’eau fraiche

Mon iceberg parfois

Ma glace et ma tendresse

Je m'allonge dans le lit de tes bras

Ebloui par le ciel de ton regard si sombre

Mouillé d’une écharpe de brume

Qui s’étiole

Voie lactée à ton cou

Où palpitent d’étranges étoiles

Versatiles comme ton rire

Et je glisse guidé par la lenteur

De ta main qui me damne

Nostalgique et candide

J’attends que tu distilles

Ton venin amoureux sur mes lèvres

Je respire de toi

Un mot

Un cri

Un râle

Un souffle

Un ruisseau qui inonde

Le creux où je m’attarde

Sous mon doigt fébrile je te sens

Prête à rendre les armes

A mourir de plaisir

A livrer ton encens

Alors je sculpte ton corps à mes ardeurs

Longue Vénus noire

Aux cheveux de crêpe

A la hanche repu par tant d’amants perdus

Je m'allonge amoureux sur ta peau

De princesse

Regardant vers le ciel

Un signe qui me dise

Qu’enfin je suis celui par qui tu vas renaître

Je cherche en toi cette douce féline

Qui va me donner

Un instant

Une éternité

Sans retenue sans regret

Ton regard se fait trouble

Ton souffle haletant

Ta main me sert de guide

Pour saisir la braise qui sommeille

Pourtant dans un sursaut

Ta jouissance encore

Ecarte les rideaux

Qui voilaient ton nectar

Une cambrure abrupte et raide

Joue le concerto d'un excitant malaise

Tu saisis fébrilement ma flèche

Pour qu'Eros soit maître de tes brèches

Mais c'est moi qui suis roi

Et toi la chasseresse

Tu refermes tes cuisses dans un geste

Rageur où te jette

L’orgasme que je sens

C’est ta peur que je touche

Tes ancestrales craintes

La dictature de tes sens

A l'envers du destin

Où tous deux en riant

Nous touchons au divin

7/02/2010