Ma plus belle lettre d'amour.

edwige-laurier

Ma plus belle lettre d’amour.

 Marc, 

 Je fais la fière, alors qu’un nœud m’étrangle la gorge.

 Je joue à celle qui est détachée, alors que tu m’obsèdes du matin au soir.

Ce soir, nous n’avons pas échangé d’au revoir et me voilà partie au bord du désespoir.

Je suis en manque permanent de ta présence.

Je suis toujours en train de rêver de t’entendre arriver.

Je sursaute lorsqu’une voiture passe. J’aimerais tellement que tu débarques à l’improviste comme un certain samedi soir, même pour quelques instants seulement.

Je suis devenue une inconditionnelle de ta présence.

 Depuis des semaines, je cherche à te fuir,

Te fuir pour des raisons tous les jours, différentes,

Alors que je me sens irrésistiblement attirée par toi.

Je te fuis pour chercher à t’oublier.

Je te fuis parce que j’ai peur,

Peur de souffrir,

Peur d’être repoussée,

Peur qu’il y en ait une autre qui te plaise plus que moi.

Je te fuis parce que je veux savoir si tu me cherches,

Je te fuis parce que j’ai peur de t’encombrer

Je te fuis parce que je sens bien que je suis en train de me perdre.

Je suis en train de me faire happer,

Je fais tout pour résister et, cette énergie colossale que je déploie pour t’ignorer,  m’épuise,  me donne envie de chialer, me donne envie de crever.

Marc,

J’ai  peur

J’ai peur de faire exactement ce qu’il ne faut pas faire

J’ai peur de te faire peur

J’ai peur de te faire fuir

J’ai peur d’être exploitée, parce que je me sens capable de tout donner pour toi.

Je ne me reconnais pas.

J’ai peur, après, de te le reprocher, alors que tu n’y es pour rien

Peur de trop donner encore une fois alors que tu ne m’as rien demandé,

Peur ensuite de t’en vouloir

Peur de la rupture

Peur de me tromper

Peur de regretter

 Peur de ne pas être pas fiable

Peur d’être méchante

Peur d’être blessante

Peur de changer brutalement de sentiments

J’ai peur,  d’être en train de perdre la tête.

Dès la rentrée, tu m’as charmée,

j’ai été séduite,

Tu es un charmeur de haut niveau,

Et je t’en veux pour cela. Je suis jalouse de ton charme.

J’aimerais en avoir autant.

 Voilà peut-être les explications sur les raisons de mon étrange comportement.

Mais, Marc veux-tu vivre avec moi ? Veux-tu vivre chez moi ?

Marc, s’il te plait, accorde moi rapidement une soirée pour qu’on en parle.

Je chavire en ce moment.

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