Ma soeur

Victor Lucbernet

Texte pour ma soeur, ma confidente.

Ton poème digne de l'enfant resté enfermé en toi,

Je suis l'homme du guichet occupé, ton mur pour toujours écouter ta voix,

Même si je reste muet, bercé par tes douceurs,

Moins j'en dis et plus ces mots ont de la valeur.

Présente depuis longtemps et pourtant si distante,

L'inverse se produit enfin, comme si ma famille s'agrandissait,

Ça valait le coup d'attendre pour ton poème si tendre, et tu sais,

J'ai aimé chaque instant, de l'engueulade au mojito à la menthe.

À l'époque seulement un mur nous séparait la nuit,

À l'époque pourtant, quand tu rentras tard je dormais après ton moindre bruit.

Si tu avais eu besoin j'aurais pu être ton remède pendant un instant,

Comme cette fraîcheur en été qui entre par la fenêtre en oscillo-battant.

On garde des supers bon moments,

Parfois j'étais content quand tu restais plus longtemps,

Des tantes et tant d'autres instants tentants de retenter avec toi,

Enfants contents qui se contentent de ses draps en guise de toit.

Beaucoup de temps à tangenter ensemble,

À rattraper et vivre comme bon nous semblent.

À tout à l'heure,

Ma soeur.

 

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