_ MAAMA [10]

camille-de-vaulx

Un homme qui perd sa femme en couche se retrouve face à face avec un gosse assassin.

10.
Les parents vivants


Sur la tête le froc.
Il se pavane à l'air le cul. Le couillon gosse.


Oh

ma petite vouivre au vagin pourri, qu'as tu fabriqué là ?


Une bête : un chien. Les médecins t'ont sorti des muqueuses un clébard. Et qui minaude pour du pain, pute. Et qui bousille, et qui salope ma vie.


Les gens à enfants dans la rue me font peur. Ils se baladent dans la main leurs mains. A la maison :  les lavent les torchent. Les aiment.


Les papas ne sont plus que des papas dont les gosses ont bouffé les prénoms. Des fantômes d'hommes.


Ils devront aimer comme une femme le même enfant pour toujours.


Ces gens qui baisent pour la gloriole de fabriquer, leurs sexes entrelacés : de petits jumeaux d'eux.

Des puppets à pétrir.


Ils pygmalionnent.

M'effraient.


Les mamans : les vivantes, sont bêtes. Elles canonisent leurs chiards comme des juives, des mammas.


Et piédestalent tous les faux succès.

Parce qu'elles sont obligées de coucher pour être fière.


Mitch, je ne l'aime pas.
Tant mieux pour lui.

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