Marc et ses étoiles

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30 ans de vie mouvementé, avec des hauts et des bas, raconter pendant des moments compliqués mais toujours avec une soif de réussir

L'histoire de ma vie commença le 15 février 1990 en la commune de Briollay, juste à côté d'Angers, quelle chance d'arriver sur cette planète entouré de 3 demi-frères et une demi-sœur et naturellement mes parents.

J'ai eu le droit à beaucoup d'amour puisqu'à 6 mois, j'ai découvert la mer sur les plages du Midi à Saint-Marie dans les Pyrénées orientales. Tous les étés, nous nous retrouvions là bas avec mon oncle, ma tante et du coup leurs enfants. Une belle et grande famille à me chouchouter.

C'est à l'âge de mes 5 ans et demi que j'ai commencé à faire du sport, du cyclisme en pré-licencié. Je crois me rappeler que ma première course fût sous la pluie.

Je prenais ça pour un jeu… Malheureusement, ou heureusement, j'étais doué et, rapidement, j'ai gagné des courses. Ce que j'adorais, c'était les jeux de quille, j'étais habile avec un vélo. Jusqu'à mes 17 ans ; pas un seul titre de champion de la Mayenne, oui parce que je ne vous ai pas dit, nous avions déménagé à Saint-Fort à côté de Chateau-Gontier en Mayenne à mes 1 ans.

Et le jour de la fête des pères, ce jour arriva :

Départ de la course de Coudray. Départ tranquille, le tour faisait sept kms et nous en avions hitut à effectuer. Crevaison dans le peloton, évidemment c'était moi. Pas de panique, la voiture suiveuse avait une roue de rechange. Très vite je me replaçais dans le peloton. troisième tour, deux coureurs sarthois attaquent (C'était en réalité un championnat bi-départemental). J'attaque… L'échappé était parti, trois échappés ! Derrière moi, mes équipiers contrôlent la situation. Il y avait tellement de monde à m'encourager ce jour là, c'était enthousiasmant. Trois tours de l'arrivée, un Sarthois « pète » sa chaine, plus que deux échappés. Avant dernier tour, je suis pris de crampes dans les mollets et laissait s'en aller l'échappé de quelques hectomètres. Dernier passage sur la ligne, encouragé comme jamais je retrouve une force. Plus que cinq kms dans la côte « route de Chio », je dépasse le premier, en haut de la bosse, j'aperçois le peloton. Dernier kilomètre, le plus heureux de ma carrière de cycliste, J'arrive en solitaire et remporte la course, ça y est j'étais champion de la Mayenne et de Sarthe naturellement.

Cette année là, j'étais en apprentissage électricien. Mon père avait choisi ce métier pour moi car il pensait que ça serait le mieux pour moi mais bon, à quoi ça sert de contredire un père quand il n'entend pas… Non non, il n'est pas sourd, mais il aime bien entendre ce qu'il veut. Alors j'ai fait mon apprentissage sans me soucier de quoi que ce soit. Les gars étaient sympas même s'ils se foutaient bien de moi ! Je ne leur en voulais pas, je ne comprenais pas. Je voulais arrêter le vélo, mais comment lui dire… il fallait prendre mon courage à deux mains et lui dire… catastrophe, du confit, du conflit …. Je pensais qu'il comprendrait un jour …

Fin de mon apprentissage, je ne savais plus vraiment quoi faire. C'est là que j'ai eu ma première dépression. J'avais les idées noires mais ne sachant pas quoi faire, j'ai laissé couler. Il m'a quand même dit que, si je ne continuais pas le vélo, ma mère se suiciderait. C'était un impact dans ma tête, vous n'imaginez même pas. Je croyais que c'était de ma faute.

Puis en 2008 il est tombé malade, un cancer de la prostate, ça n'était pas anodin. Il a donc fallu que je le remplace dans son camion de poissonnier ambulant.

Pourquoi pas ? Ne sachant pas quoi faire de ma vie professionnelle. Alors, j'ai commencé ma carrière de poissonnier ambulant en 2008, en novembre exactement.

J'ai alors appris les tournées avec lui, c'était sympa, la route, les clients, les restos, l'argent.

En 2010, j'ai refait une dépression avec des crises d'angoisse, je m'étais fait emmener aux urgences.

Ils m'ont mis dans une maison de repos, en réalité l'HP. Mais mes parents n'ont pas voulu admettre que j'étais malade, ils m'ont ressorti de force.

Alors, j'ai continué ma vie en essayant de gérer le plus possible. Ma mère me protégeait tellement qu'elle s'oubliait. A vouloir me donner ou pas mes médicaments.

A cette époque là, j'avais des amis que j'ai toujours d'ailleurs. Ils me soutenaient mais ne comprenaient pas pourquoi j'étais malade, puisque moi non plus.

En 2011 j'ai fait une rechute. Comme ça avait l'air d'aller mieux et que je n'étais pas suivi j'ai arrêté les « médocs ».

Avec l'accord de mes parents, je suis retourné voir Dr Djebbar, le psychiatre qui m'avait suivi depuis ma première crise. Et j'étais donc reparti pour un traitement.

En 2012, je me prends d'une passion pour le théâtre, en rejoignant une troupe à Château-Gontier, la troupe Jean Gué. Une bonne occupation avec des personnes qui sont devenues des amis, des amis théâtreux.

En 2013, je rencontre une jeune femme du côté de Clermont Ferrand par les sites de rencontre. Hélas, ce n'était pas la bonne puisque je ne pouvais pas partir de la Mayenne, avec un père colérique et une mère protectrice. Comment leur faire comprendre que je devais partir à 500 kms de la maison ? Cette année là je me sentais mieux au niveau de ma maladie, oubliant même de prendre mes médicaments que je gérais tout seul. Alors, j'allais chez le psychiatre en disant que tout allait bien et que je prenais mon traitement. Sauf que la maladie m'a rattrapé en juin 2013. Une crise d'angoisse, un soir où je n'arrivais pas à dormir. Dès le lendemain à la première heure, j'étais rendu dans le bureau du Dr Djebbar pour tout lui avouer. Je pensais qu'il m'en voudrait mais pas du tout, son rôle étant de guérir les malades pas de les juger. Surtout que pour lui, le fait de croire que je n'étais plus malade fait partie de la maladie.

J'étais donc reparti pour un traitement pour de bon, reprenant jusqu'à 20 kg.

 

En mai 2015, je rencontre une jeune femme au prénom de Lucie, un feeling et une complicité dés le début. Très vite, je venais squatter chez elle pour finir par y habiter définitivement. Le début d'un nouveau chapitre de ma vie.

En 2017, je pensais être stabilisé au niveau de la maladie ayant juste une injection par mois avec la dose minimale. Le psychiatre m'avait parlé de 5 ans en 2013.  J'avais pratiquement reperdu la moitié de ma prise de poids. Je me reprenais en mains. Mais le 27 Juin 2017, je fais une grosse crise de panique. Habitant avec ma conjointe et mon chat, je n'ai pas d'autres solutions que de demander d'appeler les pompiers. Lucie, ne voulant pas prendre la responsabilité de les appeler, a appelé mes parents. C'était convenu avec eux de m'emmener aux urgences. Hélas, me voilà revenu chez mes parents. On était le mardi au soir, j'ai survécu comme j'ai pu jusqu'au rendez vous avec le Dr Djebbar le jeudi midi. Nous nous sommes retrouvez tous les quatre dans son bureau : mes parents, Lucie et moi. Au moins, tout le monde a compris que j'avais besoin d'être hospitalisé à l'unité psychiatrique adulte. Au moment où j'écris, il est 6h45 et nous sommes le dimanche 2 juillet 2017.

Il y a aussi eu des jours heureux dans ma vie, par exemple avec mon meilleur ami, mon voisin, quand on était plus jeune, avec sa sœur, avec qui je m'entends bien et évidemment le petit dernier de leur fratrie. Je les ai souvent considérés comme une deuxième famille puisque je pouvais m'y réfugier. Leurs parents sont extraordinaires mais c'est souvent plus facile à penser ça des autres.

Aussi je recommence à reprendre goût aux sports, aux défis, aux challenges.

Je pense que la meilleur situation pour s'en sortir, c'est le sport. Depuis peu, je me suis redécouvert de nouvelles « lubies » comme disent certains, ce sont les jeux de raquettes (tennis, tennis de table, badminton) certainement parce que mon demi-frère avec qui je suis le plus proche aime ça. On ne ressemble qu'à ceux que l'on aime.

A l'heure où je vous parle il est 6h25, je m'étais trompé tout à l'heure, les oiseaux commencent à chanter, j'essaie de les entendre à travers les carreaux de ma fenêtre fermée à clefs, mais cela est pour mon bien. A 7h, c'est l'heure des médicaments et à 8h, nous allons enfin pouvoir descendre pour décompresser. Depuis mon réveil à 3h45, (endormi 7h plus tôt à peu près), je fais ce que je peux pour m'occuper. J'ai lu un peu, une BD de « l'élève Ducobu ». Un surnom que m'avaient donné l'hiver dernier mes collègues de travail de l'époque.

Dans c'est deux dernières année j'ai rencontré des copains qui deviennent forcément des amis avec le temps. Un très bon pote qui est en train de devenir un ami me motive à me battre puisque nous jouons assez souvent (console, tennis, poker...). Il a la même rage de moi de gagner et en plus sa famille est tellement gentille.

Le jour se lève, le ciel est bleu, de ce que je vois de ma chambre en tout cas.

C'est une nouvelle journée qui commence et j'ai envie de la vivre !

Il est 6h55, je me suis habillé et j'ai fait ma toilette, prêt à attaquer la journée. J'avais besoin d'une ceinture alors je l'ai demandé et on m'a dit que c'était trop tôt et que je l'aurai à 8h.

J'entends le coucou chanter ! Sûrement signe d'espoir, surtout que j'ai une pièce dans la poche ! VERIDICT !

Nous sommes le lundi 3 juillet 2017, la journée d'hier s'est bien passée. J'ai vu mes parents (par surprise), ils avaient devancé Lucie, sûrement de la possessivité. A ce moment là, je regardais le tour de France, c'était la deuxième étape. Pendant ce temps là, je leur ai fait lire tout ce que j'avais écris jusque là, une bonne chose de faite, au moins ils ont lu ce que je ressentais. Ensuite Lucie est arrivée juste après mes parents, elle est venue pour me raser le peu de moustache et de barbe que j'avais et m'a apporté des affaires.

Nous sommes ensuite descendue, c'était l'heure de la descente au rez de chaussée où il y a une salle d'activités, un jardin, une salle tv pour regarder le tour de France, mais avec modération, trop d'écran tue l'écran ! J'ai donc profité avec Lucie pour m'aérer la tête. On a joué au « rami », un jeu de cartes que je lui ai appris au début de notre histoire et je me suis rendu compte que j'avais une chance inouie, aux jeux en tout cas.

Ensuite, un couple d'amis est venu me rendre visite, le fameux pote dont je parlais, avec qui je joue au tennis. Je les ai rencontrés par le même biais que Lucie. Nous nous sommes rencontrés sur le site OVS qui veut dire « on va sortir », un site qui permettait de faire des sorties comme le bowling, apéro, resto, soirée, discothèque. Lucie, elle, avait lancé une sortie bowling, mais ce n'est pas à cette soirée là que nous nous sommes parlés, plutôt aux soirées qui ont suivies. Bref, revenons à la journée d'hier. J'ai pu profiter de mon pote, Alexis. On a joué au ping-pong et au baby-foot. Le soir, nous sommes remontés à l'étage vers 20h, j'ai regardé la finale de la coupe des confédérations de football, mais pas jusqu'au bout, j'étais trop fatigué donc j'ai du m'endormir vers 21h30 et je me suis réveillé une première fois à 5h15 et j'ai redormi jusqu'à 6h30 et là j'écris. Le ciel est bleu, ça sent la bonne journée.

 

Nous sommes le mardi 4 juillet, il est 6h20, je viens de me réveiller il y a 10 minutes, plutôt en forme. Hier soir, je n'ai pris qu'un médicament, contrairement aux soirs précédants où j'en avais pris deux. J'ai aussi demandé une bouteille d'eau. Il y est écrit   « 406     3/7    22h », c'est le numéro de ma chambre, le repère de jour je pense et l'heure à laquelle je l'ai eue, c'est donc à cette heure là que je me suis couché. J'ai dormi 8h sans me réveiller, quel progrès… Alors sinon la journée d'hier : le matin, petit déjeuner à 8h, après nous étions libres entre l'étage et le rez-de-chaussée jusqu'à 11h30 (A vérifier aujourd'hui). J'ai beaucoup parlé avec un ancien professeur de français, Mr Delahaye. Quel puits de savoir ! C'est tellement agréable de parler avec lui. J'ai aussi vu le résultat de la coupe des confédérations de foot, c'est l'Allemagne qui a gagné contre le Chili. J'ai fait une sieste sur le sofa de la salle télé du haut après avoir mangé.

Avant de redescendre à 15h. On est finalement descendu à 15h30, je sors directement dehors dans le jardin par mimétisme des gens pour aller fumer ma clope, et là est arrivée ma demi- sœur Cécilia (coté paternel).

Elle m'a dit des choses qui m'ont fait tellement de bien.

Ensuite je me suis occupé comme j'ai pu, j'ai regardé le tour de France et le vainqueur de l'étape fut Peter Sagan. Pile poil quand c'était fini, j'ai retrouvé Lucie qui arrivait pour me rendre visite, nous avons parlé qu'un petit peu car un couple d'amis est venu me voir, un couple d'amis que j'ai rencontré à l'âge de 18 ans. Nous avons parlé pendant 30 minutes, surtout pour leur expliquer tout ce que je ressentais. Avant de les voir, Lucie m'a raconté une petite histoire rigolote et triste à la fois. Un couple de pigeons avait fait un nid dans les plantes du balcon, elle avait peur d'eux la pauvre mais notre Nini (le chat) à chopper l'œuf du pot de terre, a voulu jouer avec mais étant au 7ème étage, l'œuf à roulé sous la balustrade et a explosé en vol. Pas de chance pour eux.

Le soir j'ai regardé la TV jusqu'au médicament.

Je suis devant ma fenêtre à l'heure où je vous parle et le ciel est encore bleu azur. A demain matin !!!

Nous sommes le mercredi 5 juillet, la journée d'hier s'est déroulée avec une envie de m'en sortir comme je l'ai déjà raconté, le matin rien d'important si ce n'est de l'occupation.

Vers 15h40, l'heure où nous devons descendre en bas, j'ai eu la visite de ma maman et de mon demi-frère Thomas (coté maternel). Ils sont venus m'annoncer le décès de ma grand-mère maternelle. Elle avait Alzheimer depuis une dizaine d'années, n'ayant plus de moment de lucidité depuis assez longtemps, je suis persuadé qu'elle sera mieux là haut et j'en suis soulagé pour ma maman.

Sinon, j'ai regardé le tour de France et j'avais pronostiqué Arnaud Démare 1er et Peter Sagan 2ème à la moitié de l'étape et bingo !!! Les deux premiers ont franchi la ligne d'arrivée, les deux premiers, mais Sagan s'est fait déclasser car il a été à l'origine de la chute à quelques hectomètres de l'arrivée. Après tout ça, j'ai pu parler avec mes infirmières de mes peurs et mes angoisses. Ça va être l'heure d'aller prendre le petit déjeuner, c'est l'infirmière qui est venue me réveiller ce matin mais j'ai quand même eu le temps d'écrire ce que j'avais à écrire.

Nous sommes le jeudi 6 juillet, il est 6h50, l'équipe de nuit ne vas pas tarder à faire le tour des chambres pour réveiller tout le monde. Moi, je me suis réveillé il y a 25 minutes. Hier, j'ai vu mon demi-frère Johnny (coté maternelle) et sa femme Aurélie. Ça m'a fait du bien de leur parler mais quand ils sont partis j'ai eu envie de pleurer, j'ai donc parlé à une infirmière pendant vingt bonnes minutes. Comme dit l'expression, j'ai vidé mon sac, ensuite je suis sortie du bureau et Lucie était là, le hasard fait bien les choses quand même. Nous avons fait le point sur moi parce que la priorité c'est moi, c'est ce que me font comprendre tous ceux qui me rendent visite.

Je me sens mieux de jour en jour, des nouveaux yeux, des nouvelles oreilles, je retrouve mes sens en faite. Elle m'a amené des cadeaux qui m'ont fait énormément plaisir : un téléphone avec uniquement les numéros dont j'ai besoin. Des lettres avec des timbres pour pouvoir répondre aux courriers que je pouvais recevoir, et bien sûr une pochette qui englobait le tout, très pratique pour trimballer toutes mes affaires dont j'ai besoin. Il est 7h, maintenant je vais m'occuper comme je peux, c'est le matin que c'est le plus long à occuper.

Nous sommes le vendredi 7 juillet, je me sens tellement bien ce matin, après une bonne nuit de 9h sans réveil. Hier soir, j'ai eu Lucie au téléphone, elle avait l'air en forme aussi, dernière journée de boulot pour elle aujourd'hui. Cet après-midi nous allons nous promener en dehors de l'hôpital.

Dans 24 ou 48h, Pierrick et Audrey, mon meilleur ami et sa copine devraient rentrer de leur voyage je crois. Je suis pressé de les voir, c'est un repère dans ma vie à ne pas négliger.

Nous sommes le samedi 8 juillet. Hier après midi, comme prévu avec Lucie, nous sommes sortis de l'hôpital pour l'après-midi. Nous avons été au refuge de l'Arche. Super moment, toujours autant de complicité avec elle. Nous sommes revenus à 17h30. En revenant, nous avons joué à un jeu qui était à disposition des patients : le « ni oui ni non ». Il est très drôle ce jeu et en plus ça fait réfléchir.

J'ai appelé le p'tit Damien, (le frère de mon meilleur ami) pour le féliciter pour son bac, il l'a obtenu avec une note de 14.5/20, un des meilleurs de sa classe, j'ai envie de dire : c'est la classe ! J'étais tellement content pour lui.

J'ai aussi envoyé un sms à un ami du théâtre, je l'appelle Nénesse, le nom de son rôle la première année où j'ai joué. J'ai demandé à ce qu'il prévienne les autres amis du théâtre. Par la même occasion, Lucie m'a apporté mon texte de théâtre de la prochaine pièce. Ce matin, je suis censé avoir un entretien avec Dr Djebbar. Je suis pressé de le voir pour parler de ma situation « dans ma tête ». Il y avait une réunion de synthèse hier, j'aimerais bien savoir ce qui s'est dit sur moi.

Il est 7h45, cette nuit j'ai encore dormi 9h, j'ai à peine le temps d'écrire ce que j'ai à écrire.

Il est 7h45, on nous a remonté à l'étage à 9h30 pour le tour des chambres (changement des draps, approvisionnement en produits de toilette). J'ai croisé Dr Djebbar en bas, il me voit dès qu'il le peut. Il est extra avec tous les patients, il dit bonjour à tous et parle avec eux en les rassurant avec des mots choisis.

Avant de monter, j'ai joué au ping-pong avec un nouveau pensionnaire.

Nous allons redescendre à 10h30 si tout va bien, si les cas les plus compliqués à canaliser ne sont pas trop chiants avec les aides soignantes ou infirmières.

Nous ne pouvons descendre qu'à 10h45 m'a dit l'une d'entre elles.

Nous sommes le dimanche 9 juillet, hier j'ai vu le docteur Djebbar avec Lucie pendant trente minutes et nous avions décidé de me laisser à l'hôpital pendant les dix jours de vacances de Lucie. Après l'entretien, elle voyait bien que ça m'embêtait de rester là tout seul, elle m'a donc proposé de partir avec elle à Royan. Ça m'a fait plaisir mais il a fallu négocier avec le psychiatre et il en est sorti que je sortais demain lundi. A condition que je ne sois jamais seul, c'est un peu dur à entendre que je ne peux pas être seul, comme si ils ne me faisaient pas confiance, sûrement pour mon bien…

Nous sommes lundi matin et je profite des pensionnaires que j'apprécie dont Bruno, arrivé en même temps et ressorti en même temps, le hasard a bien fait les choses. Onze jours pour remonter la pente avec une personne ayant autant l'envie de guérir, c'est plaisant.

Lundi après-midi, sortie de l'unité psychiatrique adulte, en bonne voie de la guérison, même si j'aurais sûrement un traitement à vie, l'envie de profiter des bonnes choses de la vie n'est pas partie.

Le retour à la maison s'est très bien passé, j'ai retrouvé mon chez moi ou plutôt notre chez nous.

Il est 19h, nous allons aller manger dans un restaurant chinois, un bon endroit pour commencer à se retrouver. Demain, départ pour Royan.

Nous sommes le jeudi 13 juillet, depuis lundi nous sommes arrivés à Royan, maison secondaire des grands-parents de Lucie. Une jolie petite maison à cent mètres de la plage. A notre arrivée, nous étions attendus par la maman de Lucie, son copain et la fille de son copain. Un bon barbec nous y attendait. C'est royal pour commencer des vacances.

La journée de mercredi à été banale pour une journée de vacances, marché le matin, tour de vélo l'après-midi avec une pause pour la glace de « chez Lopez », immanquable à Royan. Le soir, les grands-parents de Lucie arrivaient.

Nous sommes le vendredi 14 juillet et, aujourd'hui est un grand jour, puisque cela fait un 1 an et demi que Lucie et moi cherchons à faire un enfant. Depuis le début de la semaine, j'avais remarqué qu'elle devait avoir ses règles et je sentais une bonne nouvelle arriver. Hier midi, elle est allée acheter un test de grossesse dans une pharmacie sans me dire pourquoi elle allait à la pharmacie pendant notre promenade matinale mais je n'étais pas dupe. Elle m'a avoué ensuite que c'était bien un test, elle le fit en rentrant et il annonça positif. Quel bonheur même si je n'ai pas réalisé sur le coup. Avant de l'annoncer à sa famille, elle voulait être sûre de la nouvelle alors nous sommes allés « acheter des cartes postales » soit disant. Alors que c'était plutôt pour acheter un deuxième test et une bouteille de champagne. Au retour à la maison nous avons laissé la bouteille de champagne dans le coffre et Lucie est partie aux toilettes discrètement, avant que je la retrouve dans la chambre et là elle m'a dit : « Bon bah c'est sûr, je suis enceinte ».

L'apéro qui suivit avec sa famille fût donc l'annonce de la nouvelle. La nouvelle fût très bien prise. Apprendre que j'allais être papa en étant en vacances et après ces dernières semaines, c'est magique ! Alors, j'ai continué à profiter de la plage, de Lucie et de la belle famille.

Nous sommes le jeudi 20 juillet, cela fait quelques jours que je n'ai pas écrit sur mon tableau de bord.

Le retour de Royan s'est fait dimanche soir avec Lucie au volant et moi comme copilote, nous sommes arrivés à minuit.

Le lundi était la suite des vacances à deux, c'était aussi le jour du rendez-vous avec l'infirmière du CMP afin de refaire le pilulier.

Le mardi était un grand jour pour mes parents puisque nous sommes passés les voir pour leur offrir un paquet de café mais pas n'importe lequel, un café Grand-mère, et nous leur avons annoncé qu'ils allaient être grands-parents, une joie surtout pour ma mère puisque ce sera son premier petit enfant.

Le mercredi était dédié à la recherche d'un emploi pour début septembre, mon contrat se terminant le 3 septembre. Je suis allé dans une nouvelle franchise de boulangerie « Marie Blachère », un poste de vendeur y était recherché. La gérante n'étant pas là ce jour-là, je suis contraint d'y retourner aujourd'hui jeudi. J'ai été aussi à Intersport et à Fransbonhomme mais les postes étaient déjà pourvus.

Ce matin, je ne me suis pas levé trop tard pour aller faire un tennis avec Alexis, mon ami connu grâce à OVS. Un bon décrassage d'une heure et demi de sport. On s'est bien fait plaisir… Et j'étais content parce que je l'ai battue 6/2, 6/4. Il est exactement 13h07, mon tableau de bord est à jour.

Nous sommes le mardi 25 juillet, je suis donc retourné à « Marie Blachère » pour rencontrer la gérante comme prévu.

J'ai eu un entretien directement, j'ai donc expliqué que j'étais à la recherche d'un emploi pour début septembre, elle a regardé mon CV et était intéressée par mon profil.

Elle est de formation poissonnière, ce qui a facilité le feeling. J'ai été content qu'elle me dise qu'elle recherchait un profil comme le mien. Le fait de ne pas trop connaître grand-chose aux produits de la boulangerie n'était pas très grave, elle m'a dit que ça s'apprenait sur le tas. Elle garde donc ma candidature et elle va en parler avec son chef de secteur.

Les soucis s'arrangent peu à peu mais les angoisses ne sont pas tout à fait terminées. Bien sûr, je suis le traitement à la lettre mais je reste quand même en convalescence.

Avant-hier soir j'ai mis du temps à m'endormir sans somnifère mais hier soir j'ai été contraint d'en prendre un. Malgré l'aide de Lucie, je l'ai pris à 3h du matin m'étant couché à 23h30. Nous avons parlé avec Lucie de mes peurs. Mes peurs, à ce moment-là, étaient un peu bizarres, j'avais l'impression que des fantômes n'étaient pas loin, par des signaux, comme une lumière donnant en vis-à-vis de la fenêtre de la cuisine au moment où je me suis levé pour manger quelque chose. Et ensuite le chat qui jouait dans le salon, j'avais l'impression que ce n'était pas anodin mais Lucie m'a dit : « On ne t'a jamais dit étant petit que les fantômes restaient sous le lit ». Ca a calmé mes angoisses pour finalement m'endormir jusqu'à 10h45.

Hier, j'avais un dégoût de la cigarette, comme si je n'aimais plus ça mais étant dépendant j'avais besoin de me faire aider oo j'ai besoin de me faire aider. Depuis hier, 15h, je n'ai pas fumé. Pour compenser, j'ai un spray à la nicotine que je pulvérise dès que j'ai envie de fumer.

Sinon, le fœtus pousse normalement mais Lucie a les fameuses nausées de début de grossesse. Il est 21h10, il y a un joli coucher de soleil à admirer du balcon, je vais aller rejoindre Lucie devant la télé.

Nous sommes le mardi 1er août, premier jour en solitaire puisque Lucie reprenait le travail aujourd'hui. Je vais avoir des occupations et des amis pour me passer le temps.

Sinon, depuis que j'ai écrit mardi dernier, j'ai pensé plusieurs fois à écrire sur mon cahier et vous parler d'une petit cousine avec qui j'étais super proche dans les années 2008 à 2012, mais depuis 2012 je n'ai plus de nouvelles, elle a coupé les ponts sans raison. Je n'ai jamais compris pourquoi. J'ai pourtant essayé plusieurs fois de renouer le contact mais en vain… Je n'ai jamais vraiment faire le deuil de cette histoire. Je pensais qu'avec le temps, elle prendrait le temps de répondre à mes questions. La preuve que je n'ai pas encore trouvé les réponses, j'ai été trois minutes à chercher quoi écrire alors qu'habituellement j'écris instinctivement.

Nous sommes le dimanche 13 août, étant en arrêt et Lucie au travail, je fais l'homme de la maison, ça m'occupe malgré le fait que j'ai eu de mal à trouvé quoi faire. J'ai trouvé des partenaires pour faire du tennis. Je suis retourné à Marie Blachère pour savoir ce qu'il en était du poste à pourvoir. Ils ne savaient toujours pas qui ils allaient recruter, ils le sauraient uniquement après le 15 août. A 20h, ce dimanche, j'ai reçu un appel de mon frère Thomas qui tient une entreprise de plâtrier-plaquiste. Il m'a demandé si je voulais travailler pour son entreprise à partir de fin août. C'est un rêve qui va devenir réalité ! J'ai une chance inouïe ! En faite, avant cette épisode d'angoisse et d'hospitalisation de cet été je l'avais contacté pour savoir s'il serait intéressé que je bosse dans son entreprise, je ne pensais pas que ça allait ce réaliser. Maintenant plus qu'à ne pas le décevoir et faire tout pour qu'il ne regrette pas de m'avoir pris. Mercredi, jeudi et vendredi derniers, j'ai rendu service à ma cousine et son conjoint. Ils font une extension à leur maison, des murs en paille avec du mortier intérieur et extérieure. J'ai adoré travailler sur le chantier, d'autant que ça m'a permis de revoir ma cousine paternelle. J'avais oublié à quel point nous étions proches à l'époque où on se voyait aux repas de famille chez les grands-parents décédés aujourd'hui. Du coup, c'est vrai que je vois moins ces cousins et cousines là. Ce n'est pas pour autant qu'on n'y pense pas ! Avec certains, on y pense en les voyant raconter leur vie sur facebook, comme moi je fais, mais paradoxalement à ce terme « réseau social », ce n'est pas vraiment social je trouve.

 

Nous sommes le jeudi 24 août, je fais toujours mon boulot d'homme au foyer jusqu'à lundi prochain où je vais enfin retrouver une activité professionnelle. La rentrée de septembre ne s'annonce pas trop mal avec un métier à apprendre, celui de plâtrier-plaquiste, même si au début je ferais surement le boulot de manœuvre. Le 3 septembre est prévu une franginade et c'est ce jour-là que nous allons annoncer la grossesse de ma chère et tendre à ma demi-sœur, mes demi-frères, mon beau-frère, mes belle sœurs, mes neveux et nièce.

La rentrée théâtrale va se faire aussi, je vais retrouver mes amis du théâtre et je vais aussi leur annoncer la bonne nouvelle.

Et en cette semaine de rentrée, il y aura aussi la première échographie du petit ventre rond de Lucie.

La semaine dernière, j'ai revu le psychiatre. Il m'a baissé mon traitement, et m'a demandé comment j'allais depuis la dernière fois, c'est-à-dire le jour de ma sortie d'hospitalisation. Je lui ai dit que j'allais être papa et que maintenant il fallait que je sois fort pour lui ou elle ou eux, et oui il n'est pas exclu qu'il y en ait plusieurs. Il m'a dit que j'allais voir ce que c'était d'être parent et que ce n'était pas toujours facile en faisant référence aux miens. Il m'a dit qu'il ne fallait pas que je les accable. Ils culpabilisent déjà assez que j'ai une maladie alors que ne c'est pas de leur faute, c'est psychique. Il me faut trouver le juste milieu pour vivre ma vie et mes choix et leur faire plaisir en allant les voir, pas toujours facile, croyez-moi.

Pendant ces jours-ci, j'ai suivi les matchs de foot de l'OM et oui je suis un supporter de l'Olympique de Marseille, dans la victoire comme dans la défaite, depuis tout petit puisque c'est Thomas qui l'est aussi. D'ailleurs, il s'est fait un petit plaisir le week-end dernier avec sa copine, ils sont partis en avion de Nantes en direction de Marseille pour quelques jours et ils ont visité le stade Vélodrome et sont allés voir le match Olympique de Marseille contre Angers. Il a du bien profiter, je suis content pour lui.

Nous sommes le lundi 28 août, et aujourd'hui c'est le premier jour dans mon nouveau boulot dans l'entreprise de mon frère Thomas. C'était trop bien ! Malgré la chaleur et le travail physique, j'ai apprécié la journée. J'ai transpiré à grosses gouttes toute la journée mais ça fait du bien. Ce soir, au moins, je suis fatigué pour une bonne raison. Sur le chantier, j'étais avec mon frère et un ouvrier. Les travaux se passent dans une grande maison neuve, avec des grands espaces. Des cloisons en briques enduits de plâtre.

Aujourd'hui, nous étions en grande partie sur un planché échafaudé pour atteindre les hauteurs des murs. J'ai effectué des découpes de briques, j'ai rentré des sacs de plâtre de la terrasse à la pièce centrale, j'ai monté des briques à l'étage, j'ai fait du ménage et j'ai mis du gros scotch sur les fenêtres avant qu'ils enduisent.

 

 

 

Nous sommes le vendredi 11 mai 2018, une longue période sans écrire, je ne sais pas pourquoi j'ai voulu m'y remettre aujourd'hui, en tout cas ce qui est sûr c'est qu'il y en a des choses à raconter, alors par quoi vais-je commencer ?

Au niveau de la santé, mon traitement s'est stabilisé, depuis octobre dernier je suis sur une injection par mois et ça me va bien. Plus d'angoisse ou de phénomène paranoïaque ou idées bizarres que j'ai pues avoir l'année dernière.

Après la bonne nouvelle du mois d'août sur la grossesse de Lucie, vous vous imaginez bien que le bébé est arrivé. C'est donc le 3 mars dernier que notre petite princesse est arrivée sur terre. Nous l'avons prénommée Lila. Elle est arrivée trois semaines avant le terme. Une petite crevette de 2,550 kg pour 47 cm, sa maman a un peu souffert surtout que la maternité de Laval a essayé de déclencher l'accouchement par peur d'une pré-éclampsie. Lucie est rentrée à l'hôpital le mercredi soir pour un accouchement par césarienne finalement le samedi soir à 22h02. Aujourd'hui, Lila a 2 mois et 8 jours, elle est dans notre cœur pour toujours. Elle a tellement une bouille à bisous. Surtout que depuis 5-6 jours elle commence à faire des vrais sourires.

Pour ce qui en est de ma vie professionnelle, j'ai travaillé dans l'entreprise de mon frère Thomas comme il était prévu, j'ai d'abord commencé par un CDD d'un mois en septembre puis un deuxième au mois d'octobre pour ensuite me faire un CDD de 6 mois jusqu'au 30 avril. Ayant des personnes plus expérimentées que moi se proposant à lui, il a décidé de ne pas me reprendre après.

Je suis actuellement en vacances quelques semaines avec un poste de plaquiste sur Laval qui m'attend le 22 mai prochain. Pendant ces vacances, j'ai quand même réalisé un entretien pour un travail différent, celui de conducteur/accompagnateur dans une entreprise s'appelant Titifloris. Ce sont des minibus qui déplacent des personnes âgées ou à mobilité réduite. C'est mon meilleur ami, Pierrick qui travaille dans les bureaux de cette entreprise et m'a fait part de leur recherche de conducteur sur Laval en temps plein, aimant conduire et le contact avec la clientèle même si là ce sont des usagers, je me suis intéressé à ce poste. J'attends donc des nouvelles de cet entretien. Voila de ce qu'il en est au niveau du travail.

Pendant cette année, ont eu lieu les représentions de la pièce de théâtre dans laquelle je jouais, nous avons joué une pièce de Jean-Christophe Barc, s'appelant : « On ne choisit pas sa famille ». Cette année j'avais deux rôles à jouer, un cuistot et un adolescent un peu stupide. Une belle réussite puisque nous avons fait 1310 entrées sur 7 représentations.

Presque complet à chaque fois. Une belle aventure avec mes amis théâtreux.

Pendant cette année j'ai aussi suivi la saison de foot de l'Olympique de Marseille, une très belle saison puisqu'à deux journées de la fin, l'OM est toujours en course pour la deuxième place au niveau du championnat et en finale de la coupe de l'UEFA se jouant mercredi 16 mai prochain contre l'Atlético Madrid. Match que je ne vais louper sous aucun prétexte.

A part ça, je peux vous annoncer officiellement que je ne suis plus fumeur ! Il y a un mois, j'ai fait une séance pour devenir non-dépendant de la cigarette dans un cabinet d'hypnose. Je pense avoir fait le plus dur, maintenant plus qu'à compter tous les mois l'argent que j'économise.

Nous sommes le mardi 21 août 2018, petit point sur ma vie.

Le travail que j'espérais la dernière fois que j'ai écrit s'est concrétisé. Je suis donc chauffeur chez Titi Floris depuis le 4 juin, j'apprécie vraiment ce métier et le contact avec les usagers est très intéressant. J'ai eu la chance d'avoir une semaine de vacances du 6 au 12 août. Semaine pendant laquelle nous sommes partis à Royan, « comme d'habitude », tous les trois, Lucie, Lila et moi. Lila à 5 mois et demi maintenant et elle grandit et évolue chaque jour. Au rendez-vous des 5 mois chez le médecin elle faisais 6kg300 pour 63 cm, petit poids par rapport à la norme mais une taille normale. Elle mange des petits pots depuis un mois et demi et elle adore ça, des purées de tomate, betterave, panais, petit pois, carotte, aubergine et bien d'autres pour le repas de midi et compote de pêche (faite par Lucie), de banane, de poire, de pomme, etc.

Elle a toujours sa bouille à bisous et sa bouille à sourires. Elle n'arrête pas de sourire, c'est un vrai petit ange.

En relisant le dernier paragraphe avant de me remettre à écrire ce soir j'ai failli effacer un petit passage mais ce qui est écrit est écrit, je me suis remis à fumer, après avoir arrêté pendant  2 mois j'ai repris…. Hélas …. Je ressaierai !

Nous sommes le 3 août 2021, beaucoup de choses se sont passées ! Nous nous sommes quittés en août 2018, au moment où tout allait bien pour la petite famille. Nous avons fêté les un an de Lila au mois de mars 2019. Mais au fil des mois, la relation avec Lucie s'est gâtée. En début d'année 2020, je me questionne sur mon rôle de rendre Lucie heureuse, j'avais l'impression que tout ce que je faisais ne lui plaisait pas. C'est vrai qu'au bout de 4 ans et demi de relation je n'étais plus aussi attentionné qu'auparavant et je faisais de moins en moins d'efforts pour les tâches du quotidien. Mon ami Alexis avec qui j'étais toujours en contact habitait à quelques kilomètres de chez nous et je savais que la porte était grande ouverte si jamais il fallait que je trouve un logement de dépannage. Je pensais à ma fille aussi qui allait sûrement souffrir de la séparation de ses parents mais je me disais qu'il valait mieux une séparation « heureuse » qu'une relation malheureuse. Donc j'ai pris ma décision un soir dans les premiers jours de l'année 2020.

Nous sommes le mercredi 29 septembre 2021, j'ai coupé un peu court mon dernier paragraphe mais c'est que j'ai des choses encore plus intéressantes à écrire. Donc comme écrit plus haut je me suis séparé et me suis retrouver en coloc avec mon pote Alexis. 2020 fût une année particulière pour tous les habitants de notre planète, une pandémie mondiale. En France, nous avons été contraints de rester confinés à cause du coronavirus en mars 2020. Pour ma part, le premier confinement a été l'occasion d'une parenthèse enchantée. Pendant deux mois, j'ai vécu avec Alexis pratiquement s'en sortir. Comme je venais de me séparer de Lucie, je ne voyais pas souvent Lila à ce moment-là. Avant l'arrêt du pays, j'avais passé mes permis poids lourd pour devenir chauffeur routier. Des examens que j'avais réussis avec brio. J'ai donc commencé ce métier au printemps 2020. Au niveau de ma maladie et de mon traitement, Dr Djebbar me faisait des consultations téléphoniques, et en décembre de cette année 2020 j'en avais marre d'avoir un traitement du fait que je ne voyais pas la différence quand j'avais des injections (TREVICTA, une dose de 350ml tous les trois mois) et quand je n'en avais pas. Je me croyais capable de gérer si un jour revenaient les angoisses. C'est donc en janvier 2021 que j'ai décidé de ne plus prendre mon traitement sans l'avis du psychiatre qui m'a appelé une fois mais je n'avais pas répondu. L'année 2021 commence plutôt bien avec l'espoir d'être guéri et avoir pris le dessus sur la maladie. À ce moment-là, après être passé devant le juge, il a été décidé que j'aurai Lila un weekend sur deux. En mars, je me fais tatouer son prénom sur l'avant-bras gauche. Et le temps passe. Les weekends avec Lila sont super et niveau boulot je roule pour les transports Breger. J'habite désormais à Craon dans le 53, à vingt minutes de Château-Gontier et vingt minutes de Laval. Au mois de septembre, les transports Gaudin, spécialiste de transport en benne, situé dans la ville où j'habite, me contactent pour me proposer un poste plus intéressant que celui que j'occupais jusqu'à maintenant, un camion attitré, un meilleur salaire et des meilleures conditions, c'est pour partir à la semaine. Je commence donc le 21 septembre. Première semaine en formation avec un chauffeur qui roulait devant moi. Le boulot me plaît. Et la dernière semaine de septembre arriva, déjà pendant le weekend les angoisses commencent à revenir. Le vendredi soir, je suis invité à une crémaillère chez des amis, Florian et Sabrina, Sabrina étant la sœur de Pierrick l'ami dont je vous ai déjà parlé au début de mon récit. À la fin de la soirée, le mélange de fatigue et quelques verres d'alcool m'a fait avoir des angoisses. J'ai mis beaucoup de temps à m'endormir et me suis réveillé assez tôt pour les enfants. Le samedi après-midi je fais un concours de pétanque avec une amie Stéphanie, quelqu'un que j'avais rencontré sur les terrains de pétanque en 2012-2013, nous sommes restés en contact Facebook en discutant quelquefois. Nous avons repris une belle amitié et j'ai rencontré son conjoint, lui aussi est sympa.

Le lundi, commencement d'une nouvelle semaine de travail, cette fois-ci tout seul pour toute la semaine, je suis parti vider du gravier que j'avais chargé à Villiers-Charlemagne le vendredi soir. J'ai été le décharger à Châteaubriant dans le 44 puis j'ai rechargé à Château-la-Vallière dans le 49 pour prendre la direction d'Aniche dans le 59. Ce soir-là, je mange au restaurant routier, je passe une bonne soirée à rigoler avec quelques chauffeurs qui était sympathiques à ma table. Je passe le restant de ma soirée dans la cabine de mon camion et là… crise d'angoisse, la poitrine qui se serre, tendu comme jamais, et des bouffées de chaleur au niveau du cerveau. J'ai réfléchi pendant quinze minutes si je devais me laisser aller et on verra bien ce qu'il se passe, parce que je n'avais pas envie d'admettre que j'avais besoin d'un traitement et repasser par un protocole médicamenteux, mais au bout de quinze minutes je me suis dit que je ne pouvais pas me laisser abattre, que je devais me battre pour ma fille, mes amis, ma famille et tout ceux que j'aime. J'ai donc appelé les pompiers, est-ce que je délire ou pas je ne sais pas mais j'avais l'impression d'être persécuté par des âmes malveillantes et j'avais vraiment peur de mourir cette nuit-là. Les pompiers sont arrivés 10-15 minutes plus tard vers 23h. Ils m'ont examiné mais rien d'alarmant au niveau des constantes. Leurs mots étaient : battements du cœur bien frappés et tension à 19. Ils m'ont alors emmené à l'hôpital de Rouen où j'ai passé un électrocardiogramme mais rien d'alarmant là aussi, déjà savoir ça m'avait détendu. Ensuite, j'ai attendu le médecin pendant à peu près deux heures, j'ai parlé avec lui de mes angoisses et du fait que j'avais arrêté mon traitement neuf mois auparavant. Il était à l'écoute et a voulu que je voie le psychiatre des urgences. Il a décerné en moi que j'étais perdu et me voyait mal repartir comme ça car les angoisses se seraient multipliées. Donc, il m'a proposé de rester quelques jours en HP pour ainsi reprendre mon traitement petit à petit. Et voilà, me revoilà enfermé dans un HP à Rouen. Il est 5h30 du matin mardi 28 septembre. En arrivant, j'ai dormi jusqu'à 8h30, j'ai pris mon petit déj et me suis recouché jusqu'à 11h30, ensuite prise de médicaments, déjeuner. Et l'après-midi j'ai dormi. Pendant le repas du midi, je me sentais somnolent et un peu shooté, le soir j'ai rencontré les autres patients. Certains sous sédatif lourd, certains avec la tête sur les épaules. Le soir, après le repas, on est censé attendre 22h pour avoir les médicaments avant de dormir mais je me suis endormi dans mon lit vers 21h30 et me suis réveillé qu'à 8h du matin, une bonne nuit ! Le matin au moins je n'avais pas trop la tête dans le brouillard du fait que je n'ai pas eu de médicament le soir pour le sommeil. Une preuve que mon état est moins préoccupant qu'après ma crise de 2017. Le souci c'est que plus de fois on arrête le traitement moins il est efficace. Au moins ce qui est sûr c'est que je vais le garder à vie. Ce qui m'embête un peu c'est le risque de reprise de poids. Ce n'est pas le médicament qui fait grossir mais il a tendance à donner davantage d'appétit. Il faudra que je fasse attention sachant que depuis janvier 2021 j'avais réussi à passer de 98,5 kg à 89 kg. Et nous voilà dans l'instant présent, actuellement il est 15h30 le mercredi 29 septembre 2021 je suis dans ma chambre double. Je partage ma chambre avec Mehdi, un mec sympa et socialement correct. J'ai vu le médecin avant de manger, qui me proposait de me faire transférer du côté de chez moi. Dans l'unité actuelle où je suis, c'est plutôt cool, on peut sortir dans le jardin quand on veut et remonter dans les chambres comme bon nous semble. Je pense beaucoup à ma fille ! Je devais la voir ce weekend et partir en weekend avec des amis, ça m'a l'air compromis. Je vais d'ailleurs redescendre pour fumer une cigarette et récupérer mon téléphone portable après le goûter, pour l'instant il est en charge. Histoire de passer quelques coups de fil notamment à mes parents, d'ailleurs je voudrais revenir sur la relation avec eux. Au début de mon histoire, je les accablais pas mal. Mais c'est du passé, maintenant ça se passe plutôt bien. La rancœur que j'avais vis-à-vis de mon père s'est estompée et je dirais même qu'elle s'est neutralisée. Je voudrais revenir aussi sur ma maladie pour laquelle mon fameux psychiatre Dr Djebbar ne m'a jamais vraiment donné de nom, il me disait qu'il y avait mille et une maladie et qu'à la fois cette maladie pouvait être aussi un don. Mais je crois maintenant que mon cerveau a besoin de son petit produit qui aide à réguler les émotions, c'est un peu comme par exemple un diabétique qui aurait besoin de son insuline pour vivre, moi c'est un peu pareil. Bon je vais redescendre pour essayer de faire rire les patients. À tout à l'heure.

Nous sommes jeudi 30 septembre 2024, non je plaisante, je n'allais pas être 3 ans sans donner de nouvelles sachant ce qui m'arrive en cette dernière semaine de septembre 2021. Cela fait donc 48 heures que je suis hospitalisé. Après de bonnes nuits de 10h, plus les siestes la journée, mon cerveau est de plus en plus serein. Un peu aussi grâce aux médicaments, même si ce ne sont pas de gros traitements. Hier soir, un petit peu stressé mais rien de bien méchant, ce matin après le réveil, le petit déj et la douche je suis de retour dans ma chambre, beaucoup moins somnolent que hier matin. En récupérant de la lucidité, je me rends compte à quel point j'étais fatigué puisque le souvenir de ces deux derniers jours est assez flou, je m'en souviens un peu comme un rêve, dans le sens pas réel, pas dans le sens j'irai au bout de mes rêves, c'est pas le même style de rêve... il y a quinze minutes, j'ai tenté de joindre Dr Djebar, c'est lui qui me connaît le mieux au niveau de ma maladie. Je suis tombé sur la secrétaire, une voix que j'ai tout de suite reconnue car elle travaille depuis que je suis leur patient. Elle m'a dit que ça allait être compliqué d'avoir Dr Djebbar car il est occupé toute la journée, mais je le connais, je suis presque sûr qu'il va trouver un moment pour m'appeler. Ou bien c'est peut-être le psychiatre de garde qui va me rappeler. Hier soir j'ai appelé mon ex, Lucie, pour lui demander si elle pouvait garder Lila ce weekend car j'étais hospitalisé. Elle m'a dit « oui mais sache que les weekends que tu loupes ne seront pas rattrapables ». Elle a aussi dit que si mes parents avaient envie de voir la petite elle n'était pas contre. La relation avec Lucie n'a pas toujours été simple, elle m'a fait des réflexions pas très cool du style, à propos de mon tatouage écrit Lila, elle m'a dit : « j'espère pour toi qu'elle voudra toujours te voir plus tard » ou bien quand il a été question de la pension alimentaire, (je donne 300 € tous les mois), je lui ai demandé à quoi cela correspondait, elle m'a répondu ‘'il y a 50 € de frais, école, garderie, nourriture, vêtements etc. et le reste elle le mettait de côté pour payer ses études son permis etc. parce que soi-disant elle ne pourra pas compter sur moi à ce moment-là. Aussi, un vendredi soir où elle devait m'amener Lila à 18h30 à Craon, je l'ai prévenu que c'étaient mes parents qui seraient là pour l'accueillir car je finissais le boulot un peu plus tard exceptionnellement. Elle me l'a reproché le dimanche soir suivant, parce que soi-disant Lila est déçue quand ce n'est pas moi qui l'accueille… alors qu'avec mes parents ça se passe très bien avec la petite.

Ce qui a peut-être joué un peu sur mon moral ce weekend-là, c'est que Lila m'a dit qu'elle avait deux papas. Pour information, Lucie a retrouvé quelqu'un il y a peu près un an, ça m'a fendu le cœur de l'entendre dire ça, alors j'ai essayé de lui expliquer, comme j'ai pu. Je lui ai dit qu'elle avait un papa qui s'occupait de lui avec sa maman et un papa qui fait qu'elle soit au monde et surtout que c'est celui qui lui ressemblait et que personne d'autre que moi ne pouvait l'aimer autant. Elle m'a répondu ça me fait rigoler. Je ne sais pas si elle a compris, elle n'a que 3 ans et demi.

Nous sommes le lundi 4 octobre il est 11h48, je suis chez moi, et oui en effet je suis sorti de l'hôpital vendredi matin dernier, j'ai fait mon mini Pékin Express, en partant de l'HP de Rouen pour retrouver mon covoiturage à 9h rive droite, j'ai pris le bus, le métro et puis un autre bus et j'y étais à 8h30, mon covoiturage est arrivé à 8h45 pour me ramener vers la Mayenne. Il m'a déposé à Angers et mon père est venu me chercher, vers 12h30. J'ai mangé avec mes parents puis mon père m'a emmené chercher ma voiture à Craon pour que j'aille voir mon patron également, j'appréhendais un petit peu puisque ça faisait seulement 10 jours que j'étais dans cette entreprise là je ne savais pas comment il allait réagir au fait que je sois en arrêt si rapidement. Je suis donc arrivé à 14h à l'entreprise des transports Gaudin juste au même moment sont arrivés les patrons qui ont entre 35 et 40 ans. Je leur ai donc raconté que depuis pas mal d'années j'étais suivi avec un traitement et que depuis janvier dernier je l'avais arrêté pour essayer de vivre sans, mais qu'en septembre les angoisses sont revenues et que j'allais du coup être obligé de reprendre un traitement mais que celui-ci ne m'a jamais empêché de travailler ni de conduire. Et là, le réaction a été magique, ils m'ont dit que j'avais eu raison de leur dire la vérité et qu'il n'y avait aucun problème, ils aimaient bien mon profil calme et posé, qu'il fallait que j'en profite pour me reposer cette semaine et que je revienne les voir jeudi pour leur dire si je me sentais en état de reprendre le travail lundi, et que quand je reprendrais si jamais j'avais besoin de faire des tours moins longs il s'arrangeraient... Ils m'ont aussi dit que certains chauffeurs avait posé des questions, ils leur ont répondu que j'avais juste fait un malaise, que je n'étais pas obligé de leur dire. Des supers patrons, je n'ai pas envie de les décevoir, normalement lundi je devrais être opérationnel pour faire du bon boulot avec eux.

Jeudi dernier j'avais rappelé Lucie pour lui dire que finalement je pouvais avoir Lila ce weekend, bien sûr ça ne lui a pas plu, elle m'a répondu du style « non mais tu es sérieux ? Moi j'avais changé tout mon programme du fait que j'avais Lila, je vais passer pour une girouette à cause de toi... » Bref…après négociation, elle a bien voulu que je l'ai ce weekend mais elle m'a dit que la petite ne devait pas être un pansement pour moi à par rapport à ma maladie. Je trouve ça un peu débile, elle fait partie de ma vie et c'est forcément une aide pour moi pour me battre. Donc j'ai été la chercher vendredi après-midi, oui parce que je suis peut-être un peu trop bon mais je lui ai proposé que ce soit moi qui aille la chercher pour l'arranger. Bon je vous avoue ça m'arrangeait aussi un petit peu puisque dès que je l'ai récupérée, nous sommes partis pour passer le weekend avec mes amis. Certains diront que c'est peut-être une folie de faire 2h30 de route après ce qui m'est arrivé mais je ressentais le besoin de voir mes amis et passer un bon weekend, et maintenant que nous sommes lundi je ne regrette pas puisque j'ai passé un excellent weekend. Sans faire d'excès, je n'ai bu que de la bière sans alcool et on a même goûté du vin sans alcool mais c'est vraiment pas fameux. Bon j'ai quand même goûté à 2 petits verres de vin rouge que les copains avaient ramené, oui, j'ai des copains qui aime le bon vin et c'est plaisant. J'ai donc passé le weekend avec Lila et les copains au Croisic dans le 44. Dans une maison Airbnb, avec six chambres, une petite terrasse mais nous n'en avons pas beaucoup profité vu le temps que nous avons eu. Cette bande d'amis, c'est celle que j'ai rencontré quand j'avais 18 ans j'en ai déjà parlé dans mon récit, nous étions cinq familles, dans cette bande il y a Fabien et Charlène avec leur deux enfants Côme et Malo, Émilie et Jérémy avec leur deux enfants Télio et Soan, Camille et Mathilde avec leurs deux enfants Avril et Célestine, Elodie et Morgan avec leur petit malicieux Mathis et donc moi avec Lila. Presque autant d'enfants que d'adultes, nous nous sommes donc retrouvés le vendredi soir sur place, petite soirée où j'ai fait mon raisonnable, je me suis couché à 22h30, pour me réveiller à 9h. Le samedi matin, nous sommes allés à l'Océarium du Croisic, sympa pour les enfants et pour les adultes, ça casse pas trois pattes à un canard comme dirait mon poto Morgan. Après-midi sieste pour les enfants et jeux de société pour les grands, en fin d'après-midi nous avons tenté une petite balade mais elle est un peu tombé à l'eau proprement parlé, nous sommes rentrés sous une grosse averse. Tous les ans, nous faisons notre weekend à cette date-là, le premier weekend d'octobre et nous avons souvent mauvais temps, en même temps c'est souvent un weekend où tout le monde est libre puisque il y a rarement de mariages ou d'événements. Samedi soir, apéro, croziflette, rigolade, un peu de jeux de société, j'ai couché ma petite Lila vers 21h30 et moi je me suis couché vers minuit, pas d'angoisse pratiquement pas de stress, et le lendemain matin réveillés vers 9h et demi 10h, il fallait tout ranger nous rendions la maison vers 11h30, le réveil a été un peu dur pour moi j'ai eu du mal à émerger, puis nous sommes allés manger au restaurant le dimanche midi dans une crêperie, une belle tablée où les tables à côté ont dû regretter d'être à côté de nous, avec les enfants c'est vrai que nous n'étions pas la table qui faisait le moins de bruit, mais super moment, bien mangé et bien rigolé. Avec Morgan nous avons bien rigolé puisque on s'est tapé un délire, on cherchait des sosies de célébrité tout autour de nous. Nous avons même eu un petit fou rire car le serveur ressemblait à Garou. Puis après manger, nous nous sommes un petit peu baladés sur le port du Croisic, et contrairement à la veille il faisait un ciel bleu, le vent n'était pas très chaud mais c'était agréable quand même. Moi et Lila avons repris la route du retour vers 15h. Nous avions à peu près 2h45 de route, et je devais la ramener pour 18h30 à Commer à côté de Mayenne. Nous avions donc à peu près 45 minutes de battement pour s'arrêter quelque part pour arriver à l'heure, nous nous sommes donc arrêtés à Craon où c'était la foire, là aussi c'est toujours le premier weekend d'octobre, j'ai croisé quelques personnes que je connaissais et Lila a fait un tour de manège elle était contente. Un ami nous a rejoint, Richard une personne que j'ai rencontrée quand j'ai passé mes permis poids lourds, qui habite à Craon aussi où nous avons créer une belle amitié. Il m'a proposé de manger sur Laval le soir, il est donc venu avec moi pour ramener Lila. Nous sommes arrivés à Commer à 18h35, Lucie m'a demandé ce qu'on a fait ce weekend je lui ai dit que nous avons été au Croisic avec mes amis, la connaissant je me doutais qu'elle n'allait pas me complimenter, dans mon état c'est soit-disant complètement inconscient de faire de la route avec Lila, bla bla bla bla bla bla bla, elle est vraiment devenue méchante, et elle prend un malin plaisir malsain à dire devant moi « va dire bonjour à papa Thomas », c'est vraiment une garce. Bref au moins de l'écrire ça me fait du bien…

Voilà, nous sommes toujours le lundi midi, j'avais de l'inspiration aujourd'hui ! Cette nuit j'ai fait une sacrée nuit, je me suis couché vers 22h30 hier soir puis je me suis réveillé à 10h30, le tour de l'horloge ! J'ai réussi à avoir Dr Djebbar au téléphone ce matin, on a parlé pendant une dizaine de minutes. Il m'a demandé si j'étais rentré de l'hôpital et quel traitement j'avais repris, il m'a dit que le traitement était léger. Il m'a proposé de reprendre rendez-vous avec lui ou alors de prendre rendez-vous avec le CMP de Craon, puisque son carnet de rendez-vous est assez chargé pour au moins un mois. Nous avons une relation assez particulière et je lui ai demandé si je pouvais lui envoyer tout ce que j'avais écrit. Il m'a dit qu'il n'y avait pas de problème mais que cela resterait dans mon dossier car il n'a pas le droit de garder ça pour lui, mais il m'a promis qu'il le lirait. Il m'a demandé si je vivais seul, car d'après lui nous sommes conçus pour vivre avec quelqu'un. Il a peut-être raison et c'est vrai que ça me ferait sûrement du bien, mais il fallait sûrement que je fasse la paix avec moi-même avant de me remettre avec quelqu'un et là je pense que je suis prêt à rencontrer quelqu'un, et je sens que ce ne va pas tarder, du moins je l'espère, j'ai envie d'aimer et d'être aimé.

Le programme de la semaine va être, grasse matinée le matin, et l'après-midi je vais m'occuper en essayant de voir des personnes que j'apprécie, et pourquoi pas appeler ma coiffeuse pour qu'elle vienne me couper les cheveux, ça pourrait attendre mais bon comme j'ai du temps cette semaine et en plus j'apprécie de la voir, elle me coiffe depuis l'âge de mes 16 ou 17 ans à peu près je pense, elle s'appelle Justine, à l'époque elle me coiffait chez captif qui était attaché au magasin Intermarché de Chateau-Gontier, et d'ailleurs quand j'avais une vingtaine d'années, j'avais fait un malaise là-bas, c'était un de mes weekends où j'avais eu des crises d'angoisse.. En 2020 elle a arrêté de travailler dans ce salon, j'avais donc trouvé un autre salon, puis il y a quelques mois de ça j'ai appris qu'elle s'était installée en tant que coiffeuse à domicile à La Ferrière de Flée à peu près vingt minutes de chez moi, je me trouvais dans son secteur et un peu par sympathie elle a accepté de venir me couper les cheveux chez moi. C'est toujours un réel plaisir de la voir.

Nous sommes le mercredi 13 avril 2022, 6 mois que je n'ai pas écrit dans mon livre. L'année 2021 c'est terminé moyennement car j'ai perdu mon emploi chez les transports Gaudin, au mois de novembre dernier, à cause de petites casses sur le camion, j'ai eu des jours un peu sombres du fait que je n'avais plus de travail et que le moral était compliqué, me sentant un peu seul dans ma vie. En décembre, je fais les boîtes d'intérim et notamment une boîte d'intérim à Laval spécialisée dans le transport routier. Elle me trouve une mission de chauffeur pour quinze jours pendant les fêtes de fin d'année, un travail de nuit. C'était sympa. Je ne vous cache pas que les fêtes de fin d'année n'ont pas été les plus heureuses de ma vie, en 2022 on peut dire que c'est l'année du renouveau, car la boîte d'intérim me trouve une nouvelle boîte de transport à Bais dans le 35, à peu près trente minutes de Craon : les transports Smile, comme le sourire, comment ne pas être heureux avec ce nom d'entreprise. A l'heure actuelle, je suis toujours dans cette entreprise, j'ai fait trois mois en intérim et début avril j'ai signé un CDD de six mois. Le travail est super sympa, nous transportons des tuyaux PVC ou des gaines partout en France et nous revenons avec du fret. Très bon exploitant, super collègue, un camion attitré et très bon boulot. Et comme je le disais en 2022 c'est un peu le renouveau car les planètes se sont alignées. A la mi-février, je ne sais pas pourquoi, je me réinscris sur un site de rencontre adopteunmec.com, je refais mon profil en me disant pourquoi pas, et le 27 février je commence à discuter avec une jeune femme au prénom de Mélissa, qui habite à La Guerche-de-Bretagne à dix minutes de mon travail et à vingt minutes de chez moi. Ça a tout de suite accroché entre nous, au point que le lendemain le dimanche soir, le 28 février exactement, nous nous rencontrons et là l'étincelle à brillée. Depuis ce jour-là je redécouvre le bonheur, la semaine je vais me promener avec mon camion partout en France et je la retrouve le weekend en allant chez elle, je rentre même quelquefois un ou deux soirs dans la semaine suivant le programme. Elle a un petit garçon qui s'appelle Raphaël qui est né le 8 juillet dernier. Il a donc eu neuf mois il y a quelques jours. Il est adorable. Je suis rentré dans cette petite famille, et eux sont rentrés dans mon cœur. J'espère pour très très très longtemps voire pourquoi pas jusqu'au bout de ma vie. Il y a beaucoup d'amour entre nous. Quelques petites tensions parfois le weekend mais rien de plus normal dans la vie du quotidien. Je leur ai présenté Lila. Les débuts n'ont pas été hyper hyper simples elle a passé deux weekends avec nous, je l'ai toujours un sur deux, et le dernier s'est beaucoup mieux passé que le premier. La maman de Lila a appris que j'avais refait ma vie, elle a dit que c'était tant mieux mais qu'elle n'était pas d'accord d'amener Lila jusqu'à La Guerche-de-Bretagne, car ça changeait de département, pour information au niveau du trajet ça rajoute cinq minutes de plus.... Bref elle avait envie de repasser devant le juge pour remettre en question le mode de garde et me menaçait même de peut-être perdre un weekend par rapport à maintenant, soi-disant le fait que je ne suis pas stable au niveau du travail et que Lila n'a pas sa chambre attitré car nous n'avons que deux chambres à La Guerche-de-Bretagne ça pourrait compromettre le mode de garde. Dimanche soir, quand j'ai ramené Lila, elle m'a proposé une alternative, c'est de ne pas repasser devant le juge mais par contre ce serait à moi de faire le trajet le vendredi soir et le dimanche soir quand ce sera mon weekend de garde. Je crois que je vais être obligé d'accepter car elle est tellement procédurière que j'ai peur de perdre et de n'avoir plus que les yeux pour pleurer si jamais je n'avais plus que Lila un weekend par mois. Fin de cette parenthèse, en tout cas je suis heureux avec Mélissa. Elle a 27 ans à la fin de l'année, je suis amoureux et je me sens aimé ce qui fait un très grand bien. Parfois on parle du destin, je ne sais pas si tout est écrit, on ne le saura peut-être jamais, mais ce qui est curieux, c'est que Mélissa a perdu sa grand-mère dont elle était très proche quinze jours avant qu'on se rencontre, et qu'elle a été sur ce site de rencontre un peu par hasard, elle me disait qu'elle allait très rarement sur ce site. Est-ce que nos étoiles font en sorte de nous faire prendre les bonnes directions? Moi, j'ai envie de croire......

Niveau santé, je suis à une injection par mois depuis octobre, et cela me va bien, pourvu que ça dure. Ce matin, j'ai relu tout mon récit, et je me dis que j'ai parcouru pas mal de chemin et c'est pour ça que j'ai eu envie de récrire. Au fait, je crois que je ne l'ai jamais dit mais je m'appelle Marc.

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