Rose

Véronique Carrière

Si belle....

Elle était jeune, fraîche et respirait enfin le plein air. Elle se dressait, droite comme un i, majestueuse et plus belle que les autres ; sa couleur la différenciait beaucoup des autres qui se tenaient près d’elle en rang d’oignon. Mais chaque jour, elle en voyait mourir. Elle voyait ses sœurs mourir.

-          Regarde, papa ! s’exclama une petite. Regarde comme elle est belle ! Prenons-la pour Maman.

La petite s’approcha. Encore. De plus en plus. On y était ; Rose était détruite, cueillie par la main de cette jeune tête blonde, prête à être offerte.

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