Max et les souvenirs magiques
stairflyer
Il fait nuit, et le vent souffle sur la maison du petit Max, emmitouflé dans sa couette et serrant bien fort son Doudou dans ses bras.
Et voilà que soudain, le vent s'engouffre dans sa chambre, et emporte Doudou ! Terrifié, mais ne voulant pas abandonner son ami, voilà Max qui s'accroche fort à la jambe de Doudou.
Les voilà emportés par la bourrasque de vent, qui souffle et qui souffle, et qui les fait sortir par la fenêtre, tout droit vers les nuages, et la Lune qui leur sourit.
Et c'est ainsi que Max et Doudou sont transportés par le vent, tout en douceur, vers la ville qui vole, tout là haut dans le ciel.
Ils y arrivent tout en douceur, sous le regard bienveillant de la Lune. La ville volante est magnifique, avec ses maisons dorées et ses rues pavées, de la même couleur que le chocolat. Mais Max et Doudou, dépaysés par le décor, veulent rentrer chez eux.
Max s'assoit et se met alors à pleurer à chaudes larmes, se plaignant à Doudou. «Je veux retourner sous ma couette, moi. J'aime pas ici, c'est tout différent.» Mais à son grand étonnement, ce n'est pas Doudou qui lui répond.
Ce dernier regarde avec des yeux ronds le jeune homme qui vient de les rejoindre. Il est grand, porte un chapeau pointu tout vert, et a la même hotte que le père noël. Il lance un sourire chaleureux à Max, et s'agenouille à côté de lui.
-Je suis le marchand de rêves de la ville. Pourquoi tu pleures ?
- Je sais, continue le marchand. Je vais t'aider, à une condition.
Sans attendre de réponse de la part du garçon, il fouille dans sa hotte et en extirpe un appareil photo orange, avec de grands yeux tout ronds à la place de l'objectif.
-Max, je te présente Flashy, c'est un appareil photo magique. Il se nourrit des souvenirs que lui donnent ses maîtres.
-Le problème, continue le marchand en montrant l'appareil à Max, c'est que les maîtres de Flashy ne lui donnaient plus rien à manger. Ils ont tout vu, tout visité dans ici.
Il tend alors Flashy à Max.
- Aide Flashy en lui donnant les souvenirs que tu te forgeras pendant ton voyage ici, et je te promets qu'il t'aidera à rentrer chez toi. Sur ce, je te laisse, j'ai des rêves à livrer.
Une fois le marchand parti, Doudou aide Max à se relever, lui ôte Flashy des mains et prend une photo de la rue. Flashy savoure l'instant, déglutit goulûment, et gonfle un peu, devenant immédiatement plus rond.
Max s'émerveille, et reprend Flashy. Tous les trois entament alors une balade merveilleuse dans les rues de la ville flottante, éclairés et guidés par les rayons de la Lune et de ses étoiles.
Max et Doudou prennent de nombreuses photos, qui font le bonheur de Flashy, qui n'avait pas connu de repas aussi copieux depuis des lustres. Ce dernier enfle à vue d'œil, atteignant tout d'abord la taille d'une pomme, puis d'un melon, et enfin d'une pastèque.
Les voilà qui arrivent tout au bout de la ville, après l'avoir visité de fond en comble. Max et Doudou sont heureux d'avoir fait ce voyage, malgré leur inquiétude au départ. Flashy, quant à lui, fait maintenant la taille d'un petit buisson, et émet des ronrons de contentement.
Soudain, voilà le vent qui souffle à nouveau. Flashy en profite pour se laisser planer, emportant avec lui Max qui s'accroche fermement à l'appareil. Cette fois-ci, c'est Doudou qui s'accroche pour ne pas perdre Max.
Bercés par le vent, sous le regard protecteur de la Lune, voilà les trois comparses qui arrivent tout en douceur dans la chambre de Max, pile sous sa couette encore tiède.
Quelle aventure !