ménage posthume
Jean François De Neck
Ménage
Mes seins sèchent dans la cour, sous un soleil de pluie, j'ai froid sans eux, je caille. Les papillons m'énerve à ne pas se laisser dévorer. Dans la cour, au dessus des cochons, mes mamelles ont froids aussi. Le sèche-linge ronronne, au loin.Mes culottes et mon vagin se flétrissent sans nouvelles de toi. Je viens de gober un Paon du jour, "amour". Il m'a regardé avec tes yeux .. je l'ai aimée au fond de mon estomac. Il pleut du soleil sur mes cochons qui grognent mes absences. Je leur lance mes bébés rêvés, en pâture, dans la brume des Flandres. Je dépose mon cul sur ta pierre humide et froide. Je caille, je grelotte. Putain de porcs, ils ont arrachés mes nichons de leur fil. Mon sang gicle sur leurs groins. Il faudra que passe la cour, à l'eau . J'ai froid du cul sur toi. Pourtant, t'étais chaud au lit. Tu me suçais et me léchais profondément, tout mes trous. Tu m'enfonçais à me faire mourir. A me faire mourir de jouir, mille fois. Je pend à l'envers, maintenant. Comme mon vagin et mes petites culottes, dans l'armoire . A me faire mourir, tu me rendais vivantes. Tu es mort et tu renifle plus mon cul. 20 centimètres de granite te sert de couverture, maintenant. T'as froid, toi ? moi, je caille, j'ai la moule gelée. Mes oreilles ne captent plus tes râles quand nous jouions au cochon et à la truie. Les papillons tombent de froid dans ma bouche. Ils ont le gout de ton sexe, de ta frite. Ta mayonnaise me manque, entre mes fesses.Je me les gèles sur ta tombe. Je caille. Ton corps chaud me manque. Tu sent mon cul.. dis tu le sent ? non ! bon, Adrien, aller à demain. Je vais aller donner à bouffer aux cochons. Leurs langues me bourrerons.