Le cruel

paulenpanne


Mon spectre me hante déjà,
Le roi est mort, vive le roi.
Il s'échappera, il me l'a promis,
De dessous mes ongles, les laissera jaunis.

Pourquoi m'avez-vous pris avec vous ?
Nous nous aimons, nous !
Et si je ne le peux ? - C'est trop cruel !
(Mon cœur sonne creux, mon esprit bat de l'aile )

Ils lui ont volé le sens de sa douleur
Pris le soleil en ont fait des heures
Il a à tout recommencer.
Il ne veut pas mourir, juste essayer,

Et tu le feras en t'ouvrant les veines,
Il suffira d'une baignoire, un rideau : une scène
Je vous offre mon refus dans ce corps déchiré
et vous ne devrez jamais me pardonner.

Les baignant dans ton sang tu les accuseras, cruel !
Une dernière fois de ne pas t'avoir sauvé de toi même.
Son règne de terreur commencera au suicidé
Et vous lui serez obligés.

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