MIKOMI

matev

La vieille femme avance à petits pas. La rue déroule son ruban désert, où le vent s’engouffre. Les maisons aux pleurs muets paraissent étonnées de la voir passer. Quelques détritus jonchent le sol, des journaux s’envolent. Un petit ours en peluche rose, sur un muret, reste orphelin.

Elle ouvre la porte en bois de son jardin et pose son panier près de la haie. Autrefois elle habitait là. Elle enfile soigneusement ses gants, et, à genoux, se met à retourner la terre. Retirant les mauvaises herbes, elle dégage délicatement un petit buisson de frêles fleurs blanches. L’espoir frissonnant de Fukushima.

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