Minuit... un sourire, un constat, une coincidence

lou326

Minuit...apres tout que veut dire cette nuit ? Un sourire,un constat,une coincidence...Un silence pesant vide de tout sens ou au contraire lourd de non sens... Tout ce temps au sablier où je me suis abrutie dans tes yeux rieurs.. Un visage beaucoup trop lancinant qui devrait etre oublie, un cercle sans fin ou le pantin s'empare de l'etre humain devenant difficilement controlable. Un detachement prenant le visage de Paris, un debut d'une autre page mais un hasard destabilisant nous fait sauter ces belles valeurs et repose les fondements de ces doutes,de ce sourire envoutant et invasif..
Pourquoi je t'ai rencontre ce jour d'automne ou tu t'isolais avec toute cette si particuliere discretion ? pourquoi ton invitation dans ma vie s'est faite sans fracas,sans echo ? Pourquoi s'est instauree cette confiance qui n'aurait jamais du exister ? Le lien commun s'est transforme ce soir d'avril ou le soleil se perdait derriere tous ces arbres qui, le temps d'un brusque moment vole, prirent le role de voyeurs... Insolamment ta silhouette dessinait violemment une image attirante, desirable. Une image refutee pendant des semaines s'ecoulant sur un fleuve apaisant qui devenait vicieusement un torrent indomptable... une route differente se construisait. Pourquoi toi ? pourquoi j'ai cherche a t'aider,a te proteger, a t'aimer... t'aimer ? Pourquoi ta voix resonnait dans mon inconscient ? pourquoi j'ai couru apres cette complicite dangereuse, apres ton sourire qui me faisait defaillir ? J'avais 15 ans avec toi et souvent 60 aussi terrassé par tes sautes d'humeur et ton caractere sauvageon. Pourquoi nos discussions, nos insouciances , nos rires, nos peines ont pris une signification etrange jusqu'a y voir les premisces d'une jalousie silencieuse et sulfureuse ? Je n'etais pas prete a cela,ma vision,ma conception s'est floutee...De ce qui n'etait qu'un jeu pour toi ou tu acceptais que mon corps rentre dans ton espace, devenait un avenir pour moi, la fragile spontanee, un avenir solide et rebelle. J'avais besoin de toi,de ton sourire, de tes bras... ca fait mal de se dire ca ! Impossible etait mon gouvernail, impossible de me passer de toi, de ton regard ravageur terriblement destructeur derriere sa naivete manipulatrice... Destructeur au meme point qu'une bombe dont on ignore tout ! Incapable d'apprivoiser le trouble s'abattant sur moi a brule pourpoint, je me suis laissee porter par ce doux incendie m'envahissant, allume par ces contacts vecteurs de « tellement « . Comme un effet boomerang un autre avril decida de faire echo a celui fige par ces arbres voyeurs. Des regards qui se sont accroches... Le trouble irrepressible s'est installe en duo avec ce joyeux et triste luron de desir lors de cette etreinte.. .Le coeur s'est emballe anormalement et j'ai perdu tout repere, ce qu'il fallait faire, ce qu'il ne fallait pas faire.. Prise dans ce reconfortant tourbillon, irresistiblement attiree vers cet inconnu je garde comme une trace indelebile ce frisson violemment chaud, cette image de tes cheveux lâchés nonchalamment sur tes épaules... La barriere s'est dissipee, jusqu' a disparaitre ...Un soir de debut et de fin.. Progressivement tous ces instants magiques s'eloignaient sur un chemin tortueux dans une ambiance glauque, une obscuritee pourrie par le silence, le boomerang revenait,dans cet apaisement que tu avais choisi, tout detruire sur son passage. Tu pris le role de la tete et de la raison avec ton effrayante froideur, j'optais pour celui du coeur et du charnel bercee de tristesse, de deception, d'amertume, de colere... Croire a une histoire impossible, s'attacher a de la poudre aux yeux en habit de lumiere ephemere,paradoxe corrosif... le coeur a ses raisons que la raison ignore, pourquoi ne se consultent ils pas davantage ces deux la ?... le coeur n'est qu'un pervers conseiller... C'est un beau roman, c'est une belle histoire il n' y a rien de beau dans la souffrance et la destruction... Le reve s'est arreté au bord de la route un irréversible mois d'aout... Mais ca ne s'oublie pas... je ne t'oublierais jamais, mon inaccessible, mon éléphant blanc... Je te souhaite.

Signaler ce texte