Miroir, miroir... (concours)
adel-memphis
Aujourd'hui, sur le Net, on m'a posé une question entre l'abstraite intelligence et l'analphabêtisme conscient des adolescents :
"Regard dans ton mirroir. Que tu vois ?"
Solution numéro 1, L'abstraite intelligence :
Bah heum....
Je vois ce reflet. Ce reflet d'une moi-même inconnue de moi mais connue des autres. En effet je ne me connais pas et seuls les autres peuvent donc voir en ce reflet une personnalité connue. Pour moi, je ne suis qu'une ombre, une ténébreuse image d'une fille que je suis ou que je ne suis pas (tout dépend de l'heure, en effet, une moi froissée et tout juste réveillée ne peut pas être une moi de toute la journée.). Je ne vois que la coquille vide que je suis. Une coquille vide de sens, de sentiments, de maquillage, et de nœuds dans les cheveux.. Mais ? Si je ne vois que cette coquille vide, je ne peux pas voir cette coquille vide. Vu qu'elle est vide et qu'elle est moi. Si elle est vide, elle ne peut donc voir, et interpréter ce qu'elle aurait du voir, vu qu'elle est vide de raisonnement, de globe oculaire et de cerveau ! Laissons donc tomber là coquille vide, qui est une idée vide de sens, malgré la jolie, toute mignonne, et un peu sombre, métaphore qu'elle aurait fait. Je ne vois donc pas de coquille vide. Je vois le reflet de tout ce qu'il y a dans le champ de vision des yeux que j'ai derrière la tête. C'est à dire le copié-collé des meubles, des lumières, des sons (des sons ???), de l’ambiance et de moi mais moi je ne compte pas, vu que je suis une coquille vide. Enfin non, on avait dit que.. Mais ?? Enfin.. Bref, je vois tout (sauf moi). Les meubles de bois de la salle à manger/bureau de la Mère-Grand, les oreillettes qui volent (vu que je ne vois plus ma tête, elles volent nan ?), les vêtements qui s'animent et le maquillage qui reste en place sur le vide. Mais comme le maquillage défini mes contours.. Peut-on dire qu'on me voit ? Vue ou voir, telle est la question !
Oui... C'est ça, j'ai compris !
Ce que je vois sur mon miroir, c'est moi, la coquille pas vide du tout, toute pleine au contraire, pour écrire un truc pareil, faut en avoir pas mal dans la caboche..
Et derrière moi, le PC, tout fier d’exhiber ses fautes, car oui, elles ont beau être à l'envers, dans le miroir je les vois.
"Regarde dans le miroir. Que vois-tu ?", s'il vous plait.
Solution numéro 2, L'analphabêtisme complet et conscient de l'adolescence :
Bah heum....
Je vois une p'naise de bombe. C'est tout. Avec ces P'tains de cheveux et ses yeux trop pète sa maman.
Evidemment, comment savoir dans quel registre répondre ? Une seule solution, LE MOT, interpretable comme on le veut, qui laisse sous entendre que je m'aime alors que c'est faux, qui laisse sous entendre que je me hais alors que c'est pas non-plus vrai. Le mot qui montre qui je suis (la hard rockeuse en herbe, la rugbywoman d'antant, et la peintre éclairée) mais sans tout montrer (peut-etre était-elle politicienne dans le passé ? Peut-être faisait-elle partie des cancres ? Ouuuulah ! au contraire, meme !). Ce mot qui veut tant dire, mais qui peut aussi ne rien signifier. Oui, c'est ça, un mot insignifiant. Du moins pour certains. Ce mot qui décrit toutes les facettes de ma personnalitée (Dieu sait combien il y en a !) mais qui laisse ce coté mysterieux et reservé que j'ai. Un punaise de mot à la fois humble et égocentrique. Ce mot pourtant si simple pour une si grande description.
"Ce que je vois dans le miroir? Moi."