Moi, j’irai me battre contre lui

My Martin

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La Bible -1Samuel 17:1–58 

Le Coran -sourate 2, verset 251 

 

Vers le début du Xe siècle av. J.-C. 

 

Le combat de David contre Goliath 

 

Courageux, Goliath part du camp philistin 

Il met l'armée d'Israël au défi de trouver un homme suffisamment fort, pour gagner un duel -qui déterminera l'issue du combat, entre les deux nations 

 

Agréé par Dieu, David, berger ("un enfant roux à la belle apparence" ; le plus jeune d'une famille de huit frères) relève le défi  

 

David dit à Saul (le premier roi d'Israël). « Que personne ne se décourage à cause de ce Philistin ! Moi, ton serviteur, j'irai me battre contre lui. » 

 

Saül. « Tu ne peux pas aller te battre contre ce Philistin. Tu n'es qu'un enfant, alors que lui, il est un homme de guerre depuis sa jeunesse. » 

 

David. « Ton serviteur gardait les brebis de son père. Quand un lion ou un ours venait pour en enlever une du troupeau, je courais après lui, je le frappais et j'arrachais la brebis de sa gueule. S'il m'attaquait, je l'attrapais par la gorge, je le frappais et je le tuais. 

C'est ainsi que ton serviteur a frappé le lion et l'ours, et ce sera aussi le sort du Philistin, de cet incirconcis, car il a insulté l'armée du Dieu vivant. » 

David ajoute. « L'Éternel m'a délivré de la griffe du lion et de la patte de l'ours, et il me délivrera aussi de ce Philistin. » 

 

Saül dit à David. « Vas-y donc et que l'Éternel soit avec toi ! » 

Saül fait enfiler sa tenue à David. Il place sur sa tête, un casque en bronze et le revêt de sa cuirasse 

David met l'épée de Saül par-dessus ses habits et veut marcher, car il n'a encore jamais essayé 

 David à Saül. « Je ne peux pas marcher avec cette armure, je n'y suis pas habitué. » 

 

Il s'en débarrasse. Il prend en main son bâton. Il choisit dans le torrent cinq pierres lisses, les met dans sa gibecière de berger et dans sa poche 

Enfin, sa fronde à la main, il s'avance contre le Philistin 

 

Vallée d'Elah -vallée des Térébinthes 

David parle. Il combat avec l'appui de l'Éternel 

 

David jette à Goliath une pierre, qui s'enfonce dans le front de son adversaire 

 

Goliath tombe à terre 

David lui prend son épée ; il achève le géant, en lui coupant la tête 

 

Les Philistins voient que leur héros est mort 

Ils s'enfuient 

 

Vers 1010-970 avant J. -C. David sera le deuxième roi d'Israël 

 

 

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Italie, Quattrocento -XVe siècle. Début de la Renaissance italienne 

Héritage antique du pays ; présence de nombreuses villes anciennes -Florence, Rome, Venise 

 

Importance de l'être humain 

L'artiste prête attention à la psychologie de ses personnages 

 

Rupture avec le gothique, renouveau de l'architecture  

La perspective ; intérêt renouvelé pour la statuaire antique 

 

Dans l'exécution des œuvres, virtuosité technique  

 

 

Donatello. Donato di Niccolò di Betto Bardi Florence, 1386 - Florence, 1466 (80 ans) 

Fils d'un cardeur de laine, Niccolò, fort engagé en politique 

Actif de 1404 (18 ans) à 1466 (80 ans), soit pendant 62 ans  

 

E.H. Gombrich, spécialiste britannique de l'histoire de l'art 1909-2001. « Observation neuve et vigoureuse de la nature »  

 

Approche personnelle du sujet, pénétration psychologique  

 

Les maîtres (peintres et sculpteurs) de Donatello sont Bicci di Lorenzo 1373 - 1452 et Lorenzo Ghiberti 1378-1455 

De l'étude des statues antiques, Donatello retient le réalisme et le volume ; à la manière des Grecs et des Romains, représenter le corps humain -réinventer le nu 

Le gothique est un maniérisme 

 

E.H. Gombrich. Substituer à l'arrangement clair des figures caractéristiques de la statuaire gothique, la représentation du « désordre d'un instant dramatique » 

 

A l'intérieur du domaine restreint de la sculpture, l'étendue et la diversité de l'activité créatrice de Donatello constituent son originalité -que n'expliquent ni sa vie, ni son origine florentine 

 

Force expressive et grâce 

 

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Donatello est associé à l'épanouissement de Florence ; il est présent dans les réalisations de sa cité natale, en relation avec les artistes qui en assurent le renom 

Lorenzo Ghiberti, La Porte du Paradis du baptistère de Florence 

Filippo Brunelleschi, architecte (constructeur du dôme de la cathédrale) 

 

Durant huit années, en compagnie de Michelozzo Michelozzi (architecte et sculpteur), il anime un atelier 

Il acquiert une forte notoriété ; pour la décoration du Dôme de Florence, il obtient plusieurs commandes 

 

 

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David (1408-1409) 

Marbre blanc. Hauteur 1,91 m 

Florence, musée national du Bargello 

1408. Cathédrale de Florence. Douze statues des prophètes, décoration des arcs-boutants de la cathédrale 

Première commande certaine. Donatello (22 ans) est chargé de sculpter une statue de David 

La statue a une signification politique. Elle symbolise la nature sauvage, libertaire, de la République florentine, en lutte pour sa liberté contre de puissants ennemis 

 

Le sculpteur demande certains ajustements du projet -atténuer l'aspect relatif au prophète ?  

 

Un socle, avec une inscription : "pour ceux qui se battent courageusement pour la patrie, les dieux prêtent aide, même contre les plus terribles ennemis" 

 

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Des éléments gothiques -plis, le manteau cache une partie du corps 

Élégance -apprise de Lorenzo Ghiberti 

 

Répertoire classique. Perspective, humanisme. Référence à la sculpture romaine  

 

La fierté consciente 

Tête inclinée, tournée vers la gauche. Main sur la hanche gauche 

La position des jambes est celle du contrapposto classique -poids sur la jambe gauche  

La tête de Goliath (au front, la pierre qui l'a tué) repose entre les pieds du vainqueur  

 

Donatello tient compte de la hauteur du socle des statues, par rapport au public 

 

Il incline le visage de la statue vers le bas, afin que le spectateur voie l'expression, personnalisée 

 

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1416. Pierre Ier « le Goutteux » -Médicis, le fils de Cosme Ier. La Seigneurie de Florence ordonne que le David soit transporté dans le palais de la ville 

 

 

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« David victorieux » (1430-1432)  

Donatello (44 ans) 

 

Couronne de lauriers. Le pied gauche sur la tête coupée de Goliath  

 

Nu, debout. Chapeau, jambières 

A la main droite, l'épée de Goliath 

Main gauche (pierre dans la main), sur la hanche 

Les plumes du casque de Goliath montent haut, le long de sa jambe droite  

 

L'ombre du casque. Le regard  

Léger sourire  

 

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Violence de la scène 

 

« Nudité héroïque » -pureté, bonne moralité, vertu du héros 

Fluidité androgyne 

 

Préciosité florentine  

 

Contrapposto -le poids n'est pas supporté selon un axe vertical, mais suit la courbure du corps -sur la jambe droite 

 

E.H. Gombrich. David n'est pas un être d'un autre monde. Donatello fait des sculptures « qui prennent solidement appui sur leurs bases »  

 

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Florence, musée national du Bargello 

 

Bronze (cire perdu). Grandeur nature (1,58 m). Piédestal en marbre (hauteur totale 1,85 m)  

Statue considérée comme le premier grand bronze fondu, depuis l'Antiquité  

 

Tradition classique. Ronde-bosse -trois dimensions, visible sous tous les angles 

 

Première présentation. Nudité. La statue provoque un choc 

 

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Giorgio Vasari, peintre, recueil biographique 1511-1574. « La statue est si naturelle et d'une telle beauté, qu'il semble incroyable aux artistes qu'elle n'ait pas été moulée sur un modèle vivant » 

 

Francesco Caglioti, historien italien de l'art (né en 1964). « Dans la civilisation occidentale, Donatello est le premier à personnifier le roi juif sous les traits d'un jeune berger. Il incarne symboliquement la petite Florence, victorieuse face à la menace des royaumes voisins » 

 

André Suarès, poète et écrivain français 1868-1948. « Son pied ailé sur la tête de Goliath, son torse de fleur, sa grâce heureuse, tout en lui sourit aux plus beaux sourires de Léonard... Il sourit, il est heureux et vif comme le plaisir naissant. Son chapeau, d'une élégance incomparable, est garni de fleurs ; coiffé de ce pétase ailé de marguerites, la jeune lumière aux lèvres, il est bien fait pour donner la main à la Primevère de Botticelli » 

 

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Pour la cour intérieure de son palais, commande par Cosme de Médicis, banquier -protecteur de la République florentine, entre 1434 et 1464 

 

1453. Palais Médicis, via Cavour 

 

1495. Renversement du gouvernement des Médicis ; le fils de Laurent le Magnifique (petit-fils de Cosme), Pierre II, est expulsé 

La sculpture est confisquée. Elle est présentée au gouvernement de Florence. Allégorie politique pro-républicaine -« république chrétienne et religieuse », 1494-1498 

 

 

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De nombreuses cités font appel à Donatello, célèbre  

Florence, Modène, Naples, Pise, Prato, Mantoue, Ferrare, Lucques, Padoue, Rome, Sienne 

 

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Judith et Holopherne 1453-1460 -bronze. Hauteur 2,36 m 

Marie-Madeleine 1453-1455 -effrayante. Bois polychrome. Hauteur 1,88 m 

Des œuvres personnelles. Déroutantes  

 

Donatello vit en marge 

 

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A Florence, se développe le courant « classique » (1500-1250), qui ne le comprend plus 

 

Vers 1453. Donatello (67 ans) revient à Florence. Les commandes se font plus rares 

 

Cosme de Médicis (64 ans) commande au sculpteur, les chaires de bronze de la basilique San Lorenzo ; la chaire de la Passion et la chaire de la Résurrection 

 

Le sculpteur est mauvais gestionnaire ; difficultés financières 

 

1er août 1464. Mort de Cosme. 75 ans. Tombe dans la crypte de San Lorenzo 

Son fils, Pierre Ier (le Goutteux) verse une rente viagère au sculpteur, pour lui permettre d'assurer sa subsistance 

 

13 décembre 1466. Paralysie progressive. Travail (les deux chaires de bronze). Donatello (80 ans) meurt 

 

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Florence offre au sculpteur des funérailles en grande pompe 

Basilique San Lorenzo -sépulture, dans la crypte  


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