Mon antre, plus grande que ton mal

blackfeather

Courte défiance au mal.

Ta langue est aiguisée comme celle du serpent,

Ce reptile rampant, fourbe et froid.

Ton corps a enlacé le mien si fort que mes os se sont brisés sous ta peau.

Tu jubiles puisque tu as contraint et assujetti ma chair qui te réclame sans cesse.

Mais ce n'est jamais assez, tu n'es jamais rassasié

Il t'en faut plus et ce n'est plus mon corps, si facilement acquis, que tu veux soumettre.

C'est aujourd'hui mon esprit, ma psyché, mon âme que tu veux souiller de ton venin.

Tes mots veulent prendre mon cœur et ma raison en siège.

Ainsi, ils incisent un à un chaque parcelle de ma dépouille, s'infiltrent et tentent de s'inscrire au plus profond de mon être.

Tu choisis de planter lentement en moi les espiègles fondations du doute, qui se chargera de détruire tout ce qu'il y a de plus ancré en mon entité. 

Tu joues si bien à ce jeu, tu parviens à déstabiliser le cœur lorsque tu sous estimes la raison. Ou est-ce l'inverse ? La raison est brouillée par tes discours sinistres ainsi que ton goût prononcé pour la théâtralité lorsque le cœur ne se laisse point duper.

Je serai ton échec car bien qu'indifférente à mon cadavre en devenir je dédie mon âme à plus grand que toi. 


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