Mon bonheur où te caches tu ?

Pas de courriel, pas de sms, pas d'appel téléphonique. Rien. Vide. Néant. Voilà ce dont ma vie est remplie. Mes jours s'écoulent ainsi. Des amies ou amis ? Qui sont-ils ? Combien sont-ils ? Les vraies, les vrais les intimes ceux à qui je peux tout confier ? Il y en a 1. Il paraît qu'il faut croire au bonheur pour qu'il arrive. J'y ai cru et pourtant il n'est pas venu. Il a décidé de changer de rue. Alors je choisis mon petit bonheur du jour comme le l'ai toujours fait... un petit rien, qui ne dérange personne. Un bonjour, les premiers rayons du soleil, un oiseau qui chante à ma fenêtre, une préparation culinaire qui n'est pas trop mal faite. Je fais des petites choses qui me ressemblent avec le peu d'énergie et de courage qui me reste : un peu de tendresse et de douceur et je pense aux autres. Par exemple : les gens refusent les pubs dans leurs boites aux lettres. Moi je les accepte... Car des personnes ont trouvé un emploi et un revenu en distribuant ces pubs. Et puis je me dis qu'aujourd'hui dans ma boite quelqu'un a pensé à moi outre l'ERDF ou mon cher trésor...public, lol. Même chose je me suis abonnée sur de nombreux sites internet et je reçois leurs pubs par courriel, histoire qu'il y ait quelque chose à ouvrir dans ma boite, le soir. Je pense souvent aux personnes que j'admire, que j'apprécie et il m'arrive de leur envoyer un petit mot doux avec un smiley, certains me répondent et d'autres pas mais c'est excessivement rares sont ceux qui m'envoient spontanément un petit mot pour avoir des nouvelles. Voilà des mois peut être même des années que ça ne m'ait pas arrivé. A part 3 amies proches. Je dis les choses douces et délicates mais pas forcément celles que les personnes veulent entendre, c'est ma douceur et ma tendresse que je partage parce qu'effectivement, égoïstement ça me fait du bien, de voir des gens sourire autour de moi. Je comprends...Tout le monde est pris par tant de choses . Je me suis inventée des amies et amis dans mes connaissances et je leur ai envoyé un petit mot à chacun, beaucoup ont été touché, c'est du moins ce qu'ils m'ont dit et m'ont envoyé un joli mot en retour. Peut être se sont ils sentis gênés et se sont ils sentis obligés de répondre sur le même ton. Moi, je ne cherchais rien en retour à part un « merci ou un merci d'avoir pensé à moi ». Le « moi » celui qui est ancré profondément. Il est propre à chacun d'entre nous. Il y a le « moi » joyeux, le « moi » délicat, le « moi » celui qui se cache pour pleurer, celui qui est tendre, doux et fragile celui qui a horreur des conflits, qui fait profil bas pour avoir la paix et qui a sans cesse peur, qui a toujours honte et peur de déranger voilà le petit « moi ». Ma vie est faite de petits riens. Je me suis désinscrite de Facebook, la culture du « moi, je ... », soit disant un réseau social qui rapproche. Ce que je vois, ce sont des individus qui renchérissent sur le « mur » d'une autre personne. Au fond, c'est la culture de l'individualisme poussé à l'extrême. Et les personnes seules, restent seules. On a tous notre lot de malheur à supporter chaque jour et les médias, politiques cultivent le malheur des gens, car le malheur fait vendre, le malheur fait peur, la peur permet le contrôle sur l'autre. A force de se prendre des coups de poing physiquement, émotionnellement, intellectuellement, professionnellement, je n'arrive plus à me battre. Je suis en deuil de ma vie. J'essaie maladroitement de remonter la pente, mais Dieu qu'elle est raide !